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UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CALMAR VAMPIRE DÉCOUVERTE 113 ANS APRÈS LA PREMIÈRE
IDENTIFICATION

Charline Vergne 08/09/2024, 18:27 Sciences
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EN 2016, DES CHERCHEURS ONT IDENTIFIÉ UNE DEUXIÈME ESPÈCE DE CALMAR VAMPIRE,
PLUS D’UN SIÈCLE APRÈS LA DÉCOUVERTE DE LA PREMIÈRE. CETTE AVANCÉE MAJEURE A
FAIT L'OBJET D'UNE ÉTUDE PUBLIÉE LE 2 MAI 2024 DANS LA REVUE BIORXIV.



Une créature fascinante. Les profondeurs océaniques recèlent de nombreux secrets
et la communauté scientifique a encore beaucoup à apprendre. Une étude parue le
2 mai 2024 dans la revue BioRxiv nous informe de la mise au jour, en septembre
2016, d’une nouvelle espèce de calmar vampire, baptisée Vampyroteuthis
pseudoinfernalis, par des chercheurs chinois.

Des analyses ont permis de confirmer l’existence de cette nouvelle espèce en
révélant des différences significatives avec Vampyroteuthis infernalis.
Identifiée en 1903 par le biologiste marin Carl Chun, celle-ci était,
jusqu’alors, la seule espèce du genre à être officiellement reconnue. Plusieurs
tentatives d’identification antérieures à celle de 2016 avaient échoué, les
spécimens s’avérant être des formes juvéniles de celle recensée à l’aube du XXe
siècle.





HUIT ANNÉES DE RECHERCHE POUR DISTINGUER CES DEUX ESPÈCES MARINES FASCINANTES

C’est lors d’une expédition océanographique organisée près de l’île de Hainan
que cette espèce au profil génétique distinct a été observée, évoluant dans une
zone de l’océan où la lumière du Soleil se fait rare, à des profondeurs
comprises entre 800 et 1000 mètres.

Avant de pouvoir affirmer que cette découverte était réellement inédite, les
scientifiques, associés au Key Laboratory of Tropical Marine Bio-resources and
Ecology de l’Institut de l’Océanologie de la mer de Chine méridionale et de
l’Université des Sciences et Technologies de Shanghai, ont dû examiner avec
minutie les caractéristiques de la créature. Un processus qui prend du temps,
car il implique des comparaisons avec divers spécimens, afin de s’assurer que
les différences notées ne sont pas dues à des erreurs de collecte ou à des
variations individuelles.



Ces huit dernières années, les experts ont collecté diverses informations leur
permettant d’attester que V. pseudoinfernalis présentait diverses
caractéristiques distinctes à celles de V. infernalis. Par exemple, la première
possède une queue pointue, tandis que la seconde n’en a pas.

D’autre part, le bec du nouveau calmar vampire présente, sur sa mâchoire
inférieure, une aile plus longue que celle de V. infernalis. Enfin, les auteurs
ont noté que la position de deux photophores (des organes lumineux) entre les
nageoires et la queue n’était pas la même selon les espèces. Chez V. infernalis,
ils se trouvent à un tiers de la distance entre l’extrémité du corps et les
nageoires. En revanche, ils sont situés à mi-chemin chez V. pseudoinfernalis.



Les chercheurs ont fait part de leur souhait de continuer à explorer les
profondeurs marines. D. Qiu et al.

Cette étude est porteuse d’espoir. Selon les scientifiques, de tels travaux
devraient permettre de mieux comprendre les adaptations biologiques nécessaires
à la survie des créatures dans les écosystèmes marins profonds, grâce à la mise
au jour de plusieurs aspects inédits de la diversité morphologique et génétique
des céphalopodes.



Les chercheurs ont fait part de leur souhait de continuer à explorer les
profondeurs marines, au cours des prochains mois, afin de mieux comprendre
l’écologie et le comportement de V. pseudoinfernalis. Le régime alimentaire de
ce charognard pourrait être similaire à celui de V. infernalis.

Il se nourrirait alors de petits invertébrés, ainsi que de débris organiques en
décomposition. Toutefois, de nouvelles recherches pourraient permettre de
corroborer (ou d’infirmer) cette thèse.

Cet article a initialement été publié le 9 juillet.

GEO (avec 6medias)
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© Wikimedia Commons / Carl Chun





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