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24 juillet 2022 7 24 /07 /juillet /2022 14:30


CAROLINE FOUREST : DE MAL EN PIS, ET C'EST DOMMAGE...

CAROLINE FOUREST :
De mal en pis, et c'est dommage...

Avant j'aimais bien Caroline Fourest, mais c’était avant : depuis un bon moment
elle tourne au disque rayé... Elle fut plus pertinente avec des analyses très
fines sur l'extrême droite ou son combat contre l'homophobie. Depuis sa
collaboration avec LCI, la chaîne de la droite « Béton et Figaro », et son
engagement aux côtés du porte-coton de la Macronie Christophe Barbier dans
l'hebdomadaire Franc Tireur, que l'homme à l'écharpe rouge (même en pleine
canicule) présente comme un « pamphlet contre l'extrémisme, l'obscurantisme, le
wokisme, les antivax et la cancel culture » depuis quelque temps déjà, Caroline
Fourest, avec son universalisme à géométrie variable, m’a conduit à modérer mon
engouement, que la lecture de l'article que voici a achevé :
 

 
Caroline Fourest reprend dans cet article tous les clichés de la bourgeoisie
germanopratine macronisée, très offusquée qu'elle est de ne plus être l'arbitre
des « élégances de gauche comme il faut ». Elle passe aujourd'hui son temps à
fustiger la NUPES et LFI, trop populaires et tellement vulgaires, d'ailleurs
traitées dans cet article de guesdistes le couteau entre les dents – ce qui
n'est pas une insulte, mais un courant historique du socialisme ouvrier, sauf à
faire un anachronisme historique . Elle reprend à son compte le refrain des deux
gauches irréconciliables inventé par le grand philosophe internationalement trop
connu Manuel Valls.

Quoiqu’en disent Valls et Fourest, c'est bien Jaurès qui a rassemblé les divers
courants socialistes, dont les guesdistes. Ce fut sa grande œuvre. Caroline
Fourest a donc, pour servir sa théorie fumeuse, de curieux oublis franchement
coupables en ce qui concerne l’histoire de la gauche … Jamais les gauches n'ont
été irréconciliables, et elle le sait très bien. C'est la grande leçon et
l'héritage de Jean Jaurès le rassembleur, la grande leçon de 1936, de 1981 et
1997. À coller à la doxa vallssienne, la « combattante de la Laïcité » tourne à
la « Mère supérieure du couvent de la  Très Sainte Gauche dite Républicaine»,
quitte à réécrire l'histoire. Fourest et Valls sont en pleine cancel culture !

Voyons les autres arguments de Caroline Fourest : 

Qualifier de « rescapée » une Première ministre renommée après une démission
serait antisémite ? Le père d’Élisabeth Borne fut un rescapé de la Shoa, et Mme
Borne est elle-même une rescapée de la politique, renommée par Macron après un
échec électoral, comme si rien ne s'était passé aux élections législatives. En
français, les mots ont un sens : que l'on soit rescapé(e) d'un naufrage maritime
ou électoral, on est un ou une rescapé(e), en français dans le texte. Caroline
Fourest serait-elle devenue un peu woke, de ceux qui aiment tant expurger le
vocabulaire courant?

Dire que Macron a voulu « honorer Pétain » serait scandaleux ? C'est pourtant
vrai, et de nombreuses associations juives ont vertement et à juste raison réagi
en 2019. Que Macron honore le « grand soldat Pétain » et le distingue du «
Pétain de 1940 » est scandaleux pour celui qui est en charge de la République.
C'est simplement oublier que la République a condamné le « grand soldat » à la
perte de tous ses titres et honneurs militaires. Lors de son procès en 1945, il
fut frappé d’indignité nationale. Et c’est aussi oublier bien vite que cet
antidreyfusard de Pétain fut de tout temps un antisémite viscéral, lecteur
assidu de l'Action Française, et qu’il refusa de serrer la main du Général André
qui avait prouvé « pour l'honneur de l'Armée », par une enquête minutieuse sous
ses ordres, que Deyfus était innocent, ce qui permis sa réhabilitation. Drôle de
façon de lutter contre antisémitisme !

Inviter Corbyn, injustement accusé d’antisémitisme « à titre personnel » et
rétabli dans son honneur par le Labour lui-même, après des polémiques internes
au Labour sur un antisémitisme systémique, serait un acte qui discréditerait les
députées Obono et Simonet, et cela malgré leur présence aux commémorations du
Vel d'Hiv ? Mais peut-on encore en France critiquer la politique de violence et
de colonisation de l'extrême droite israélienne qui a été au pouvoir pendant une
décennie sans se faire accuser antisémitisme? Condamner les colonies, la
spoliation des terres palestiniennes, ou souhaiter un État pour les
Palestiniens, serait être donc antisémite ? Alors une bonne partie de la gauche
israélienne est antisémite si on suit la logique de Fourest.

Enfin, que Macron fricote avec le vicomte du Puy du Fou, trouve des qualités
littéraires à Maurras ou reprenne il y a quelques jours le concept de « nation
organique » fondateur du fascisme italien ne pose pas de problème, ne soit
nullement dénoncé par Caroline Fourest, qui est une spécialiste reconnue de
l'extrême droite française et européenne, me laisse interrogatif sur son
objectivité et ses méthodes de travail de journaliste. 

Macron est pourtant abonné à la banalisation coupable de l'extrême droite.
N'a-t-il pas à l'occasion des dernières législatives, sur le tarmac devant son
 avion avant de faire sa grande tournée diplomatique, tiré un signe égal entre
la NUPES et le RN? A-t-il lancé, lors du second tour des législatives, « Pas une
voix aux candidats RN ? Non, trois fois non ! S’ensuivirent une cacophonie au
gouvernement et à Ensemble, et un lourd silence à l'Élysée. Silence d'autant
plus coupable que les thuriféraires de ce même Macron et la presse « main stream
» avaient trouvé Mélenchon pas assez clair, bien qu’il ait répété trois fois au
soir du premier tour de la présidentielle « Pas une voix au RN » ! 

Beaucoup de gens de gauche qui comme moi ont voté Macron pour faire barrage à
Marine Le Pen se sont sentis « cocus » et « pas vraiment contents » face au
spectacle de ce président qui a fait la courte échelle au RN aux législatives.
Une claque que beaucoup ne sont pas prêts d'oublier. Ce fut « silence radio »
chez les soi-disant « républicains de gauche » comme Caroline Fourest et
quelques autres comme le « Printemps républicain » alors que Macron et Ensemble
venaient d'enterrer le Front Républicain qui, malgré un certain essoufflement,
avaient permis à Macron d'être élu Président de la République six semaines
auparavant, et d’ éviter il y a quelques mois que quatre ou cinq régions ne
tombent dans l'escarcelle du RN. Excusez du peu !

Cela n'a rien d'anecdotique, c'est une rupture politique majeure. Rupture qui a
donné une grande partie de ses 89 députés au RN, à la plus grande surprise de
Marine Le Pen et de la direction du RN. Une « divine surprise » aurait dit
Maurras en d'autres temps. En réalité, un choix politique de Macron pour éviter
une trop forte poussée de la NUPES, une stratégie politique à court terme
dramatiquement irresponsable, mais voulue et pensée comme telle par la start-up
macroniste. La forme moderne de « après moi le déluge » d'un Louis XV finissant,
et aujourd'hui d'un président non rééligible. 

Le dernier clou dans le cercueil du Front Républicain a été l’élection de deux
vice-présidents RN à l'Assemblée Nationale avec les voix des macronistes
d'Ensemble, alors que rien ne justifiait que le RN obtienne deux
vice-présidences, une seule eut été bien suffisante et bien assez républicaine.
Aucune réaction là non plus de la « gauche républicaine en pantoufles » . Ces
nouveaux tartuffes passent tout à Macron et à Ensemble, et préfèrent utiliser
leur énergie à diaboliser la NUPES en général, et LFI en particulier, en
utilisant les pires éléments de langage fournis par les cabinets de communicants
de la Macronie. 

On a connu Caroline Fourest mieux inspirée, et plus combative contre l'extrême
droite qui, ne lui en déplaise, reste raciste et antisémite. Simplement, dans le
discours de l’extrême droite, « le météque" et « le juif »" chers à l'Action
Française ont été remplacés par « l' arabe » et « le musulman » si chers à
l'OAS. C'est ce vieux fonds de commerce rance qui a été ripoliné par le
Marinisme actuel. J'en veux pour preuve le discours du doyen d'âge du RN
prononcé pour ouvrir la mandature, et ses commentaires odieux sur l'OAS et la
guerre d'Algérie qui ont suivi et n’ont été nullement désavoués par Marine Le
Pen et ses sbires.

J’en veux aussi pour preuve, Edwige Diaz, alors porte-parole de la candidate
devenue depuis nouvelle députée de la Gironde, intervenant en duplex pour LCI
depuis les locaux du parti avec derrière elle, une affiche où l’on peut lire
distinctement : «Le parti ne te doit rien, tu dois tout au parti» : la devise du
très fasciste et très collaborationniste Parti populaire français de Jacques
Doriot. Ou encore Louis Alliot qui nomme une place de Perpignan du nom d'un
ancien responsable de l'OAS. Les exemples de ce genre sont floppée.

Il faut aussi évoquer l'immense service rendu par Zemmour et CNews-Bolloré pour
décomplexer le discours d'extrême droite et donc recentrer  le RN, devenu
mécaniquement moins pire que le très pire Zemmour.

Pourtant, les fondamentaux restent les mêmes chez Le Pen et Zemmour, et quand 42
% des français votent pour Marine Le Pen à la présidentielle, il y a beaucoup de
souci à se faire pour l'avenir de la France et de la République ! Le vrai danger
est bien là.

Le « Marinisme » franchouillard, c'est la même politique que celle des amis de
Marine Le Pen, les Orban, Trump, Salvini, des autres franquistes de Vox en
Espagne ou les néofascistes Fratelli d'Italia, qui sont d'ailleurs donnés
gagnants aux futures élections italiennes. Le Marinisme, c'est du
facho-populisme financé par les réseaux de Poutine. 

Et pourtant, que Macron serve la soupe et de marchepied aux marinistes
n'inquiète pas Caroline Fourest, pour laquelle le vrai danger c'est la NUPES et
LFI... Curieux aveuglement qui ne peut être que volontaire, pour celle qui
connaît si bien l'extrême droite, son danger et ses obsessions récurrentes.

Je citerai pour terminer le président Faure, Edgar pas Olivier : « Ce n'est pas
la girouette qui tourne, c'est le vent ». Il est vrai qu'avec le temps, la «
Cour du Prince » finit souvent par avoir bien des d'attraits, surtout quand on
dirige le journal Franc Tireur, qui perd des lecteurs et de l'argent à grande
vitesse.. Comme son ami le gyrovague Valls, Caroline Fourest a retourné sa
veste…

Dommage, on t'aimait bien Caroline, mais ça c'était avant !


Michel Teychenné, le 22 Juillet 2022
 



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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 12:38


QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LES LÉGISLATIVES EN ARIÈGE ET AILLEURS, OU LE FANTÔME DE
MANUEL VALLS

Quelques réflexions sur les législatives en Ariège et ailleurs,
ou le fantôme de Manuel Valls


 




La politique racontée aux enfants

Carole Delga est venue en Ariège soutenir deux candidats et nous parler d'une
époque révolue, dont elle est visiblement nostalgique. L'époque du cumul des
mandats où le député était aussi élu local, et où on mélangeait volontairement
le travail de maire, de conseiller général, de conseiller régional et de
parlementaire. L’époque des fiefs électoraux et des barons locaux, l'époque du
clientélisme roi aussi. C'est par la loi que la gauche a mis fin en 2014 à cette
aberration démocratique. Carole Delga devrait s'en souvenir : elle était
députée, puis elle fut même un temps Secrétaire d'État par la volonté de son
mentor en politique nationale, le trop fameux Manuel Valls. 

Au collège, on apprend que le député vote les lois, contrôle le gouvernement
représente sa circonscription à Paris. Il y a quelques années, on a fort
justement supprimé pour cause d'abus de « copinage et favoritisme » les fonds
des réserves parlementaires, qui permettaient aux députés de financer des
projets locaux. Depuis 40 ans, avec la décentralisation voulue par François
Mitterrand, ce sont les mairies, les communautés, les départements et les
régions qui gèrent ces dossiers locaux et régionaux – des routes au
développement économique, des écoles aux lycées, de l'eau aux déchets, de
l'urbanisme à l'aménagement du territoire, etc. 

Les maires et présidents des collectivités veillent jalousement sur leurs
compétences, c'est le moins qu'on puisse dire, et ils ont raison. Je n'ai jamais
vu un député signer un Contrat de plan avec l'État. Carole Delga et Christine
Téqui devraient le savoir, elles qui les négocient et les signent ou
contresignent. Je suppose donc qu'elles sont capables de défendre leurs dossiers
auprès des préfets, des ministres et de l'Union Euopéenne sans demander
l'autorisation aux députés… Il faudra qu'elles expliquent cela à leurs deux
candidats, qui visiblement ne le savent pas et font des promesses qui, bien
qu'électorales, ne sont pas du domaine et de la responsabilité d'un député. Cela
montre soit qu'ils ont séché les cours d'instruction civique au collège, soit
qu'ils nous enfument avec aplomb et ténacité.

On n’est plus à l'époque de la IIIe République, où le député « montait à Paris »
en train pour la session parlementaire dans le cadre d’une véritable expédition
de trois mois, apportant dans ses valises quelques dossiers locaux pour ses amis
politiques. Depuis, on a inventé le téléphone, l'avion et même Internet, ce qui
facilite le contact direct des élus régionaux avec les administrations centrales
et les cabinets ministériels. Les ministres reçoivent plus facilement un
président de département ou de région qu'un député pour un dossier de leur
territoire. Raconter l'inverse est nous prendre pour des arriérés, ou pire des
imbéciles. Il est pathétique que des élus fassent croire, après 40 ans de
décentralisation, que c’est le député qui finance et porte les projets locaux. 

Par contre, le rôle du député est central pour voter les lois au service des
électeurs (ariégeois) dont il porte la voix dans l'enceinte de l'Assemblée
Nationale. Le terrain du député, c'est l’Assemblée Nationale, ses Commissions.
Son travail au sein de son groupe est de faire la loi, de préparer les
amendements, de rencontrer les associations, collectivités et syndicats
concernés dans sa circonscription et ailleurs. C’est de combattre et bloquer les
mauvais projets, de défendre ses électeurs, les services publics et les
conquêtes sociales. Et non pas de s'occuper des nids-de-poule, de réparer la
toiture du collège, d'installer la fibre ou de développer le tourisme ou
l'économie de proximité. Ça, c’est votre travail, Mmes Téqui et Delga ! 60 % des
électeurs ne se sont pas déplacés pour voter aux Départementales et aux
Régionales, même mal élues, vous avez été élues pour ça. 

En France, il n'y a pas de loi ariégeoise ou occitane. Cette vision de la
politique nationale ramenée au niveau du département ou de la région est une
fiction, c’est la politique racontée aux enfants. Michel Larive et Bénédicte
Taurine ont toujours aidé les maires qui leur demandaient des conseils ou de
l’aide, tant auprès du préfet que des ministères. Mais soyons clairs : ce n'est
pas le rôle principal et le plus efficace du député. 

Bref, un programme électoral pour les Législatives ne se fait pas pour un
département ou pour une région, mais pour la Nation dans son ensemble. Quand on
se dit républicain(e), on le sait, et on ne raconte pas le contraire. 

Un programme national de gauche, c’est ce que proposent le PS, le PCF, EELV,
Génération.S et La France Insoumise avec le programme de la NUPES, pour la
France et donc pour l'Ariège, et pas l'inverse. Le député peut aider, comme je
l'ai déjà dit (faut-il encore le lui demander), surtout quand il est dans la
majorité et pas dans l'opposition. Quant aux candidats dissidents du PS,
soutenus par Carole Delga, François Hollande ou Bernard Cazeneuve, ils ne sont
présents que dans à peine 10 % des circonscriptions, incapables qu'ils ont été
de trouver des « candidats dissidents » pour les 577 circonscriptions ! Ces
candidats dissidents sont en prime majoritairement rattachés financièrement au
Parti Radical dit de Gauche, à savoir le Parti de la famille Baylet, comme par
hasard... Dès avant l'élection, ces candidats dissidents se sont donc déjà
marginalisés, divisant la gauche. Il faut parfois savoir regarder au-delà des
frontières du département pour comprendre les petits jeux locaux à la lumière
des petites manoeuvres nationales...

En revanche, pour les candidats NUPES, la victoire est possible, parce que 80 %
des électeurs de gauche veulent l'union, et depuis longtemps. Si on se mobilise
(et les sondages montrent qu'il y a une dynamique à gauche), les candidats de la
NUPES peuvent être majoritaires à l'Assemblée Nationale et imposer une
cohabitation à Emmanuel Macron. Dans tous les cas, ils constitueront un
inter-groupe important et puissant, qui pourra peser contre la politique du
gouvernement et mieux nous protéger d'un président qui ne sera pas rééligible
dans cinq ans, et sera donc capable de tous les excès. 

Le terrain pour un député, c'est l’Assemblée Nationale. Sa mission n’est pas de
jouer les super-conseillers départementaux ou régionaux, n'en déplaise à la
présidente de la Région et du Département. En Ariège, les députés Michel Larive
et Bénédicte Taurine ont « fait le boulot » à l’Assemblée Nationale. Tous les
observateurs ont salué le travail, la présence et l'action des 17 députés de La
France Insoumise. En Ariège aussi, ils ont pris part aux combats sociaux ou
environnementaux. Combats qu'évitent consciencieusement les candidats de Mmes
Delga et Téqui, plus habitués aux petits-fours du Conseil Départemental, aux «
coupures de ruban » et autres « poses de première pierre» en compagnie du ban et
l'arrière-ban des notables et notabliotes qu'aux manifestations de la population
dans la rue et aux combats sociaux ou environnementaux. 

La spécialité de Mme Téqui et des socialistes ariégeois est de manifester
seulement avec le très à droite et pas mal excité Jean-Luc Fernandez, patron
local du lobby national des chasseurs, aux côtés des très " écologistes"
représentants de la FNSEA-Chambre d'agriculture, défenseurs du glyphosate, des
pesticides et de l'agriculture industrielle. Comme encore ce vendredi à Saint
Girons devant la gendarmerie, contre une enquête de la justice pour « chasse
dans une réserve». Beaucoup en Ariège n'ont pas oublié quand certains élus,
chasseurs et membres de la FNSEA ont bloqué, puis franchement menacé, le Forum
des associations environnementales du département à La-Bastide-de-Sérou. J’étais
présent en spectateur, et ce fut pour moi un grand moment de honte pour ces
élus, pour l'image de mon département. Avec en point d'orgue d'entendre hurler «
On est chez nous ! », slogan pourtant bien connu du FN, entonné par cette foule
hargneuse. Heureusement, la préfète avait prévu assez de Gardes Mobiles pour
protéger les participants pacifiques, mais très choqués, à ce Forum où il
n'était même pas question de l'ours, mais d'écologie en général ! Drôle
conception de la démocratie, de la liberté de réunion et d'information. 

L'héritage de Valls malgré tout

Les électeurs de gauche n'ont pas oublié les années Hollande avec le «
social-libéralisme », et cette « gauche de droite » incarnée par le gouvernement
Valls puis Cazeneuve, que Mmes Delga et Téqui soutenaient. Tout comme, pendant
la primaire, elles avaient soutenu Manuel Valls. Carole Delga avait été très
active en organisant, notamment, un grand meeting à Colomiers alors que, depuis
longtemps, elle participait régulièrement aux réunions du courant pro-Valls, les
Réformateurs.

Mmes Delga et Téqui se veulent aujourd’hui les héritières socialistes des idées
de Manuel Valls en reprenant par exemple à leur compte le concept fumeux des «
deux gauches irréconciliables », inventé par le gyrovague Manuel. Ce concept
creux, qui a fait long feu, est démenti par toute l'histoire de la gauche, qui a
toujours gagné quand elle a su se rassembler sur un projet commun, malgré des
divergences bien plus profondes qu'aujourd'hui. De Jean Jaurès au Front
populaire, puis en 1981 ou en 1997, il n'y a jamais eu de gauches
irréconciliables. L'Histoire le démontre et, une fois de plus avec la NUPES, la
gauche a, comme le souhaite l'immense majorité de ses électeurs, su se
rassembler, n'en déplaise aux candidats dissidents qui reprennent les arguments
des macronistes et de la droite contre la NUPES .Ce week-end, les électeurs
français vivant à l'étranger se sont rappelés aux bons souvenirs de Manuel Valls
et de ses amis en l’éliminant dès le premier tour des législatives, et en
portant la NUPES au second tout dans 10 circonscriptions sur 11.

Cela à l’heure où Carole Delga s'imagine un destin national en 2027, ce qui est
parfaitement son droit mais qui agace profondément Hollande et Cazeneuve, qui
eux s'y voient aussi. Tous trois veulent jouer le premier rôle dans « Perrette
et le pot au lait du social-libéralisme en 2027 ». Il s'agit donc pour eux à
l'occasion de ces élections législatives de marquer leurs différences, d'exister
un peu dans la presse nationale, et d'essayer incarner et de rassembler ce qu'il
reste de l'aile droite du PS non encore déjà passée avec armes et bagages chez
Macron . Tout ça pour ça, me direz-vous… 

La politique politicienne est souvent désespérante, et c'est bien triste. On
aurait espéré que ces gens jouent plus collectif, mais ce n'est pas très grave.
Les électeurs de gauche n'ont pas une mémoire de poisson rouge, ils n'ont pas
oublié leur politique plus libérale que sociale quand ils étaient tous trois aux
affaires de l'État. 

Plus il y aura de députés NUPES à l’Assemblée Nationale, plus ils seront
efficaces. Voter pour les candidats soutenus par Mmes Delga et Téqui, c’est
faire un vote inutile, c'est faire cadeau de la division aux candidats de La REM
et du RN. C'est voter pour des candidats dont les « valeurs socialistes » sont
pour le moins « élastiques », comme celui de la seconde circonscription soutenu
officiellement par Philippe Calléja, ancien président des Républicains 09 et
soutien de Fillon en 2017… Tout un programme ! 

En 2022, pour les Ariégeoises et Ariégeois, le vote utile, c’est le vote de
gauche. Voter pour l'espoir et la résistance, c'est voter pour les candidats de
la NUPES. En Ariège comme dans la France entière. 


Michel Teychenné
Le 6 juin 2022



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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 12:18


DANS LA DÉPÊCHE : QUAND LE PS ARIÉGEOIS SE TIRE UNE BALLE DANS LE PIED...

 Dans La Dépêche du Midi
Quand le PS ariégeois se tire une balle dans le pied...
 

 

 

 

 



En décembre, le PS local avait déroulé le tapis rouge à Martine Froger et
Laurent Panifous, les investissant candidats aux législatives sur la 1ère et
2ième circonscription. À l’époque, le scénario se dessinait simplement : chacune
des composantes de gauche jouerait sa petite musique. Le premier tour de
l’élection présidentielle a douché les dernières espérances. La naissance de la
Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) a fini par fracturer
définitivement la gauche ariégeoise, qui, à l’unisson de la région s’est
affranchie des directives nationales. Résultat : Michel Larive, député sortant,
candidat à sa propre succession, peut se prévaloir du soutien du PS… national.
Le député de La France Insoumise ne manque d’ailleurs jamais de le rappeler :
"LaNupes, c’est ce que veulent les Français depuis 25 ans". Le PS local, lui, ne
goûte guère la plaisanterie et le vieil adage politique "Occupez-vous de mes
ennemis, mes amis je m’en charge" prend, ici, une saveur singulière. Ainsi Henri
Nayrou, ancien président du conseil départemental et député (1997-2012) explique
: "Je ne suis ni soumis, ni insoumis. Je suis un citoyen ariégeois de gauche qui
n’approuve pas le choix de l’apparatchik en chef du PS d’être allé à la soupe
servie par M. Mélenchon". Difficile d’être plus clair. Quant à la rengaine "Mme
Taurine et M. Larive ont été davantage députés Insoumis que députés de notre
département, en se réfugiant derrière leurs casquettes d’opposants", elle fait
florès aussi à droite et dans les rangs de la majorité présidentielle.

Pour autant, certains socialistes comme Michel Teychenné (Ndlr ; député européen
entre 2008 et 2009) savoure cette union de la gauche. Et tire à vue sur Laurent
Panifous en apprenant que le candidat de la majorité régionale et départementale
avait aussi eu le soutien de Philippe Calleja, le maire de Saverdun, lors d’une
réunion publique. Le plus célèbre des opposants à André Trigano lorsqu’il
siégeait encore au conseil municipal de Pamiers s’interroge : "Comment un
candidat soi-disant attaché aux "valeurs du socialisme peut-il tenir une réunion
commune et accepter le soutien d’un élu de la droite dont toute la carrière
politique en Ariège et au conseil régional a consisté à combattre la gauche, et
le Parti socialiste en particulier ? Pour avoir pratiqué Philippe Calleja
pendant longtemps à la Communauté de communes de Pamiers et comme parlementaire
européen de l’Ariège, je peux dire que l’homme est un authentique représentant
de la droite, intelligent, souvent sympathique, mais viscéralement de droite".
Jamais avare de commentaires, Michel Teychenné en rajoute mais change sa mire.
"Quant aux valeurs socialistes, dont Jean-Christophe Bonrepaux nous rebat les
oreilles comme seul argument à sa dissidence ainsi qu’à son opposition à l’union
de la gauche et à la Nupes, elles prennent un sacré coup sur le nez avec ce
tandem Calleja-Panifous !"

Alors que les communistes et Génération. S ont déjà rallié le candidat de la
France Insoumise, Michel Larive sait aussi pouvoir compter sur EELV (Europe
Écologie-les-Verts) et Florence Cortès, conseillère fédérale. "Lire que le
député Michel Larive a obtenu le logo du parti socialiste dans ses manœuvres
parisiennes me choque" explique-t-elle. La peinture n’est pas encore sèche
qu’elle passe la seconde couche. "Les dissidents socialistes ariégeois se
permettent donc de donner à ce dernier un rôle qu’il n’a pas eu […] Dans le
cadre de la Nupes, le député sortant et sa consœur Bénédicte Taurine, candidate
sur la première circonscription, représentent le Parti Socialiste avec un grand
P et un grand S et bien évidemment pas le PSa (a comme ariégeois) qui dérive
doucement, mais sûrement vers la macronie et la droite. Preuve en est le soutien
affiché de Philippe Calleja à Laurent Panifous".

Hier, dans nos colonnes Michel Larive, soulignait être la cible de tous. À dire
vrai, les socialistes ariégeois opposés au rapprochement avec LFI assurent la
"promo" du candidat de la Nupes.

Aujourd’hui, Michel Larive ne suit plus qu’une seule ligne face à la montée de
l’extrême droite. "Il faut dès le premier tour, explique-t-il, un vote efficace
derrière moi, derrière la Nupes, parce qu’il se peut, qu’avec la multiplication
des candidatures, nous ayons une probabilité certaine de voir le Rassemblement
national au second tour. Chacun prendra ses responsabilités lorsqu’il faudra en
tirer les conclusions".

La Dépêche du Midi



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26 mai 2022 4 26 /05 /mai /2022 14:16


QUAND LE PS ARIÉGEOIS S'ALLIE À LA DROITE DURE... MALAISE !

QUAND LE PS ARIÉGEOIS S'ALLIE À LA DROITE : MALAISE...

 

 

Quand les « bornes » sont dépassées, il n'y a plus de limite dit le dicton
populaire...  Ce n'est pas une forme d'humour facile pour dénigrer la nouvelle
Première ministre, dont le nom se prête à l'humour potache, mais un cri du coeur
face à l'annonce de la réunion commune entre Laurent Panifous, candidat
dissident local du PS national, et le Maire de Saverdun, ancien président de la
fédération Les Républicains de l'Ariège ainsi que soutien d'André Trigano aux
dernières élections municipales et communautaires. Maire de Saverdun qui, avec
son épouse, elle-même élue, a soutenu activement la « Manif pour tous » en
Ariège.

Voici ce que Philippe Calleja a publié aujourd'hui sur Facebook :
 


Comment un candidat soi-disant attaché aux « valeurs du socialisme » peut-il
tenir une réunion commune et accepter le soutien d'un élu de la droite dont
toute la carrière politique en Ariège et au Conseil régional a consisté à de
combattre la gauche, et le Parti socialiste en particulier? Pour avoir pratiqué
Philippe Calleja pendant longtemps à la Communauté de communes de Pamiers et
comme parlementaire européen de l'Ariège, je peux  dire que l'homme est un
authentique représentant de la droite, intelligent, souvent sympathique, mais
viscéralement de droite.

Comment Jean-Christophe Bonrepaux, Premier fédéral ariégeois, peut-il accepter
de cautionner le fait que son candidat se présente « sans étiquette » pour faire
une réunion publique avec le Maire de droite de Saverdun?

Un jour «Socialiste dissident », un jour «Divers gauche », puis un jour « Sans
étiquette »...  Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c'est le vent, comme
disait Edgar Faure... Quant aux « valeurs socialistes », dont Jean-Christophe
Bonrepaux nous rebat les oreilles comme seul argument à sa dissidence ainsi qu'à
son opposition à l'union de la gauche et à la NUPES, elles prennent un sacré
coup sur le nez avec ce tandem Calleja-Panifous !

Michel Teychenné
26 mai 2022
 



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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 13:58


QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LA GUERRE EN UKRAINE, POUTINE ET L'OTAN... ENTRE AUTRES

Quelques réflexions sur
la guerre en Ukraine,
Poutine et l'OTAN... entre autres

 



Entre antiaméricanisme primaire de certains amis de gauche et les poutinophiles
de l'extrême droite, entre les experts autoproclamés en kremlinologie et les «
Madame Soleil» des deux sexes qui prédisent un coup d'État en Russie sur les
plateaux des chaînes info, il est difficile aujourd'hui de se faire une opinion
sur les raisons profondes du déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a saisi
de stupeur et d'effroi l'ensemble de l'Europe.

Pour connaître assez bien les pays de l'Est par mon activité professionnelle et
mon mandat de député européen, et par goût pour l'Histoire et la géopolitique,
il me semble que beaucoup de commentateurs de plateaux font trois principales
erreurs d'analyse :

Premièrement, la vraie nature du pouvoir russe. Depuis le début de la crise, les
commentateurs empilent les références à l'URSS, établissent une équivalence
entre le Pacte de Varsovie et l'OTAN, ainsi qu'une sorte de filiation entre
Poutine, ancien du KGB, et la Russie actuelle, qui aurait un logiciel proche de
celui de l'URSS. Bref, ils assimilent le conflit ukrainien à une sorte de «
remake» de la crise de Cuba . Je m'inscris en faux sur cette comparaison. La
Russie de Poutine est beaucoup plus proche de l'Empire russe que de l'URSS,
d'abord par la structure du pouvoir. Poutine est un autocrate, certains diront à
juste titre un dictateur. En URSS, le pouvoir était malgré tout collectif – sauf
sous la période stalinienne. Le Politburo assurait un espace de décision
collective, et était capable de liquider un dirigeant défaillant. Khrouchtchev a
payé la crise de Cuba par son limogeage. Ce type de fonctionnement n'existe plus
aujourd'hui en Russie. 

Deuxièmement, l'actuel pouvoir russe s'appuie massivement sur l'Église orthodoxe
russe, comme à l'époque des tsars. Cette église très nationaliste est
profondément réactionnaire. C’est un outil de propagande et d'encadrement de la
population .Le patriarche Kirill évoquait fin février un «combat des Russes
contre les forces du mal qui combattent l’unité historique entre la Russie et
l’Ukraine ». Pour lui, l’Ukraine fait partie de ce qu’il appelle la terre russe.
Il prend parti régulièrement pour défendre les intérêts de son Église orthodoxe.
Et pour cela, il est un rouage central du régime de Vladimir Poutine. En 2012,
Kirill qualifiait l’élection de Poutine de « miracle divin». 

Dans ses homélies, Kirill parle autant de foi que de politique, avec un sens de
la nuance très sûr qui lui a récemment fait dire que «le mariage homosexuel est
un signe que l’Apocalypse approche ». Ce qui n'empêche pas ce saint homme
d'avoir un chalet en Suisse et une fortune considérable, si des fois
l'Apocalypse tardait à venir...

L'économie russe est aux mains des oligarques, qui sont par contre exclus de la
sphère politique. Ce modèle est très proche du capitalisme sauvage d'avant la
Première Guerre mondiale, qui assurait une croissance importante à la Russie
tsariste, mais avec d'énormes disparités sociales, avec l'apparition d'une
petite classe moyenne tout comme sous Poutine depuis 20 ans.

Ce n'est pas pour rien que l'extrême droite européenne a vu depuis des années en
Poutine un modèle, d'Orban à Le Pen, de Salvini à Zemmour. Et ce n'est pas pour
rien non plus que la Russie aide financièrement et politiquement ces mouvances
d'extrême droite à déstabiliser l'Europe démocratique, et « décadente » selon
les critères poutiniens, afin de promouvoir sa vision réactionnaire,
nationaliste et religieusement « chrétienne » de la société européenne en
soutenant ce réseau de partis ou groupuscules d'extrême droite qui avaient «
table ouverte » sur les médias russes comme Russia Today alias RT, ou Spoutnik. 

Si le FSB est le digne descendant du KGB, les méthodes actuelles de censure et
de contrôle policier de la société russe ne sont pas comparables aux goulags du
communisme, aux exécutions de masse du stalinisme, à l'impossibilité de
circulation imposée ou maintenue par les Brejnev et consorts. Elles
s'apparentent beaucoup plus aux méthodes de la célèbre et terrible Okhrana créée
par Alexandre III. Ce qui reste de l'URSS chez Poutine, c'est la propagande, et
le contrôle étroit des moyens de communication. Même si la Russie a une longue
tradition en matière de désinformation, il ne faut pas oublier que ce sont les
agents d'Okhrana qui ont fabriqué et diffusé les trop fameux « protocoles de
sages de Sion » de sinistre mémoire, qui alimentent encore l'antisémitisme
international.

Les Russes n'ont jamais connu la démocratie parlementaire, sauf un bref moment
sous Eltsine. Ils en ont gardé le souvenir d'un « énorme bordel » doublé d'une
crise économique sans précédent due à l'effondrement du système communiste. Leur
vision des démocraties occidentales est faussée par cette période désastreuse de
leur histoire récente.

Poutine instrumentalise et la « grandeur de l'URSS », et la grande Histoire de
la Russie tsariste, pour son dessein nationaliste, ultra réactionnaire et
capitaliste débridé. Il est politiquement plus proche de Pinochet ou de Franco
que de Che Guevara ou de Brejnev. Il a une vision impérialiste de l'État russe
et se situe dans la longue tradition d'expansion de la Russie au cours des âges.
Ne pas le voir est une erreur majeure d'analyse géopolitique.

Troisième erreur : le crédit accordé à la thèse de la Russie « menacée par
l'Occident, l'Europe et les Américains ». Thèse superbement illustrée par
l'académicien Andreï Makine et publiée dans Le Figaro il y a quelques jours. Cet
interview titré « Cracher sur la Russie n'aidera pas les Ukrainiens » est de la
propagande poutinienne fort bien formulée – par un académicien français, quand
même! 

Mais on peut s'interroger quand Makine écrit par exemple ceci : « En 1992, après
la chute du mur de Berlin, nous nous trouvions à une bifurcation. Nous nous
sommes trompés de chemin. Je pensais alors véritablement qu'il n'y aurait plus
de blocs, que l'OTAN allait être dissoute, car l'Amérique n'avait plus d'ennemi,
que nous allions former un grand continent pacifique. » C'est là vite oublier
les 6 500 ogives nucléaires russes toujours pointées sur l'Europe... C'en est
presque comique, totalement décalé de la réalité du pouvoir russe de l'époque...
Dès Eltsine, le monde a été témoin dès 1994 du merveilleux pacifisme russe en
Tchétchénie, puis sous Poutine lors de la seconde guerre encore plus terrible en
2000, avec des milliers de civils russes et tchétchènes écrasés sous les
bombes... C'est oublier la sécession de la Transnistrie dès 1991 organisée par
le FSB, puis sa militarisation avec la 14e armée russe sous Poutine. La
Tranistrie,en Moldavie à la frontière de l'Union européenne, était un avant-goût
de la guerre de Géorgie et du Donbass, avec toujours les mêmes méthodes «
pacifiques » : soutien à de soi-disant russophones sécessionnistes, puis
intervention armée des Russes et occupation militaire de ces territoires en
violation de tous les traités internationaux. 

Cet argument de l'OTAN « aux portes de la Russie » n'est pas crédible. Ceux qui
le défendent en France devraient aller l'expliquer aux Baltes, aux Polonais, aux
Hongrois et aux Roumains, qui ont payé très cher les diverses occupations russes
tout au long de leur histoire, et pour qui la priorité dès leur fragile
indépendance acquise a été de se protéger de l'ours russe. Leur choix
démocratiquement exprimé a été de rejoindre l'Union européenne comme modèle de
société et de se mettre sous la protection de l'OTAN puisque, depuis 1947,
l'Europe a sous-traité sa défense à l'OTAN. Même de Gaulle est resté dans
l'Alliance atlantique, n'en déplaise à ceux qui aujourd'hui falsifient
l'Histoire en prétendant le contraire. Curieuse conception de la liberté des
peuples que de vouloir leur imposer les desiderata de leur voisin qui les a
pillés, massacrés et privés de liberté pendant des décennies.

Par contre, l'Union européenne et l'OTAN n'ont jamais remis en cause l'enclave
de Kaliningrad de 200 kilomètres carrés, base atomique, aérienne, navale et
sous-marine située à un jet de pierre de Varsovie et Berlin, enclavée entre la
Pologne et les Pays Baltes, et curieusement très peu citée par nos soi-disant
experts dans le débat actuel. Alors que c'est une garantie centrale donnée aux
Russes pour leur sécurité depuis 1945. Comme s'il était normal que cette enclave
en pleine Union européenne aille de soi.

Enfin, ce cher académicien oublie que Poutine est « un grand démocrate avec une
opposition en prison ou en exil ». Il oublie visiblement que c'est Poutine qui a
occupé la Crimée et armé les républiques fantoches du Donbass avec l'aide des
petits hommes verts de Wagner et du FSB. C'est Poutine qui a remis en selle ce
vieux débris de l'ère soviétique qu'est le dictateur biélorusse confronté à la
révolte de son peuple après les élections truquées il y a quelques mois, en
occupant au passage militairement la Biélorussie et en la renucléarisant. Mis
sous tutelle par Poutine, Alexandre Loukachenko a été contraint d'accepter que
l'offensive russe sur Kiev parte de son territoire, ce qui n'est pas rien.

Cela sans oublier l'opération « spéciale » menée il y a deux mois contre le
peuple du Kazakhstan pour sauver le dictateur local, opération militaire passée
largement inaperçue de la majorité des observateurs... mais qui a permis à
Poutine d'envoyer des troupes qui sont toujours sur place.

La pauvre Russie agressée par les méchants de l'OTAN est donc une vaste blague
russe, reprise en choeur par les idiots utiles du néo-fascisme russe. Cela ne
dédouane pas les Américains pour autant. Pendant la Guerre froide, ils
considéraient l'Amérique Latine comme leur chasse gardée et ont soutenu des
dictatures infâmes, Mais depuis la chute du Pacte de Varsovie, hors l'action
conjointe de l'OTAN pour achever la guerre de Bosnie et arrêter le délire
assassin de Milošević et consorts, les Américains « gendarmes du monde » ont
échoué lamentablement en Somalie, en Irak, en Afghanistan, évacué leurs troupes
assez piteusement sans ce soucier de leurs alliés européens.

D'abord Obama, puis Trump et aujourd'hui Biden, tous dans des formes
différentes, ont été dans une stratégie de désengagement en Europe pour se
focaliser sur leur nouvel ennemi la Chine, et sur le théâtre du Pacifique. Nous
devons en tant qu'Européens constater ce mouvement stratégique qui maintenant
est de longue durée et que Poutine a considéré comme une faiblesse de
l'Occident. N'oublions pas aussi que le peuple américain est avant tout
isolationniste, persuadé d'être le centre du monde. Le modèle de démocratie «
America First » est unanimement partagé. 

L'impérialisme américain est avant tout un impérialisme économique. Si les
États-Unis s'opposent aujourd'hui à la Chine, c'est pour s'assurer le leadership
mondial, et non pas pour Taïwan qui n'est qu'un pion sur le grand échiquier
capitaliste du monde, qu'il soit chinois ou américain. Les Européens n'ont aucun
intérêt à contribuer à cette vision binaire du monde et à s'aligner sur les
États-Unis.

Poutine n'est ni fou ni paranoïaque, juste mégalomane, égoïste et cruel...

Le problème de Poutine n'est pas l'adhésion de l'OTAN de l'Ukraine, qui n'est
qu'un alibi ! C'est surtout de ne pas laisser se développer une démocratie à
l'européenne à sa frontière. Une démocratie qui serait de fait un contre-modèle
de son système dictato-mafieux. L'accord entre l'UE et l'Ukraine lui fait plus
peur que l'OTAN. En revanche, si on prend en compte la sémantique guerrière de
Poutine – le « risque d'agression de l'Amérique et des Occidentaux
impérialistes, et les néonazis drogués d'Ukraine », on voit bien avec quel
logiciel Poutine essaie de vendre sa guerre d'Ukraine au peuple russe,
malheureusement gavé de propagande ultranationaliste et souvent anti-ukrainienne
depuis des années.

Curieusement, en France, certains instrumentalisent le bataillon Azov (environ
3000 hommes, authentiques extrémistes de droite voire néo-nazis) pour justifier
l'action de Poutine en Ukraine. On retrouve parmi ces gens des antivax, des
complotistes de tous poils, une bonne partie des réseaux d'extrême droite, et
quelques amis de gauche chez qui l'anti-américanisme primaire est pavlovien au
point de ne voir le monde qu'avec les oeillères d'avant la chute du mur de
Berlin ! Sans parler des poutinophiles appointés et des trolls de Moscou qui
fleurissent sur les réseaux sociaux.

Voir des nazis partout en Ukraine est une imbécillité insondable à l'heure où,
en France, l'extrême droite fait 35%. Alors que l'extrême droite ukrainienne
(proche de la brigade Azov) a fait moins 2% aux dernières présidentielles et
législatives ukrainiennes. Faut-il aussi rappeler que le président ukrainien,
Volodymyr Zelensky, est juif, et que seul son père a survécu à la Shoah. Ses
trois oncles paternels ont été victimes des nazis.

Bien sûr que depuis 2014, la guerre tue, qu'elle a fait des ravages au Donbass,
des deux côtés. Il n'y a pas de guerre propre. Mais ne pas croire que les 10 000
Tchétchènes envoyés par Kadyrov sont autre chose que des fascistes dignes de la
« division Handschar » sous le IIIe Reich, c'est ne pas vouloir voir le pouvoir
russe et ses méthodes tels qu'ils sont, méthodes déjà appliquées en Syrie avec
une brutalité et une sauvagerie immense : Alep rasée avec sa population en est
un exemple terrible pour soutenir le terrible Bachar El Assad, l'allié fidèle du
maître du Kremlin. 

La réalité en Ukraine est plus simple. Les Ukrainiens préfèrent le modèle
européen à la société russe de Poutine, ils l'ont montré clairement avec la
révolution de 2014, à laquelle le bataillon Azov a pris part mais de manière
marginale, parmi la masse immense des manifestants pro-européens. Cette
révolution a entraîné la chute de Viktor Ianoukovytch, président pro-russe de
l'Ukraine, qui à la demande de Moscou avait refusé de valider la demande
d'adhésion de son pays à l'UE. Ce qui provoqua la révolution de Maïdan.   

Autre argument des pro-Poutine qui ne tient pas : jamais le stupide décret
consistant à interdire l'usage officiel du russe et du roumain dans 13 oblasts
du sud-est de l'Ukraine n'a été appliqué, puisque le président Petro Porochenko
élu en mai 2014 ne l'avait pas signé et avait refusé de l'appliquer. Par contre,
Porochenko n'a pas su gérer le début de la crise du Donbass et a commis des
maladresses tout de suite exploitées par Poutine. Mais le déclenchement de la
guerre du Donbass reste l'entière responsabilité des Russes, comme en Géorgie ou
en Moldavie selon les mêmes méthodes.

Pour finir, les accords de Minsk 1 puis 2 sont inapplicables, car trop flous et
complexes. Faire de la Russie un « garant » alors qu'elle était un acteur
principal de la sécession est diplomatiquement irresponsable. Imposés aux
Ukrainiens par les Russes avec le soutien actif de Merkel et la bénédiction de
Hollande, les accords de Minsk ont figé le problème du Donbass en une guerre de
basse intensité, ce qui a permis aux Allemands de finaliser North Stream 2 avec
les Russes... contre l'avis des Américains qui avaient eux aussi du gaz à
vendre! La belle auréole de la « sanctifiée » Angela Merkel, icône de la droite
européenne et française, qui a donné aux Russes la clé de l'alimentation
énergétique de l'Europe du Nord, sort quelque peu altérée et gondolée de cet
épisode. Plus qu'une erreur, ce fut une véritable faute que l'Europe va payer
très cher. 

Poutine a presque 70 ans, Il n'a rien à faire de l'opinion mondiale, il veut
simplement rester dans l'Histoire de la « sainte Russie » comme celui qui aura
rendu à celle-ci la Crimée, la « petite Russie » (l'Ukraine), ainsi que la
Biélorussie qu'il vient d'annexer en douceur en rétablissant et vassalisant le
vieux débris soviétique Alexandre Loukachenko.

Poutine veut s'inscrire dans la lignée de Pierre le Grand, de la Grande
Catherine, et d'Alexandre III. Il pense sculpter sa statue pour le récit
national russe. Poutine n'est ni fou ni paranoïaque, juste mégalomane, égoïste
et cruel... Il ne lui restera plus, une fois la guerre gagnée, qu'à faire voter
par des doumas serviles la demande de rattachement à la Fédération de Russie.
Poutine sculpte sa statue dans l'Histoire russe à coup de chars, de mensonges,
et de missiles. Ce ne sont pas quelques milliers de morts qui l'arrêteront. Il a
commencé sa carrière par la guerre de Tchétchénie en rasant Grozny et en faisant
200 000 morts. Il la termine avec cette guerre d'Ukraine.

Cela fait environ 10 ans que Poutine préparait la Russie, économiquement et
militairement, à ce grand dessein expansionniste, et nous n'avons rien voulu
voir. Poutine avait tout prévu sauf que, depuis 30 ans d'indépendance, malgré
les difficultés économiques, la corruption et le manque de moyens, la démocratie
ukrainienne a vécu et perduré, s'est installée. Les Ukrainiens ont pris goût à
leur liberté. En 20 ans, par quatre fois l'alternance politique a pu se faire
dans cette toute jeune république, et les Ukrainiens ont pris conscience de leur
nation et de son Histoire, si souvent martyrisée par les pouvoirs russes
tsariste, puis soviétique.

Les familles ukrainiennes, souvent liées à celles de son grand voisin russe, ont
pu comparer les deux modèles de société. Voilà ce que Poutine n'a pas su ou
voulu voir. Voilà ce qui motive la magnifique résistance du peuple ukrainien.
Comme en 1792 en France où, alors que la Patrie était en danger, le peuple en
armes s'est porté aux frontières pour défendre la République et vaincre l'armée
des rois, les Ukrainiens d'aujourd'hui défendent ce qu'ils ont de plus cher :
leur terre et leur liberté.

Ne refaisons pas l'erreur de 1936 pendant le Front populaire, quand nous avons
abandonné la République espagnole face aux fascistes sécessionnistes. Il faut
soutenir la résistance ukrainienne et ne rien céder face à Poutine, qui doit
perdre cette guerre ou tout au moins ne pas la gagner. Car il s'agit d'une
guerre non pas de civilisation, mais pour la civilisation. Y compris pour la
liberté du peuple russe, même si une bonne part de celui-ci ne le comprend pas
encore, assommé qu'il est par la propagande des grands médias aux mains de
Poutine et de ses amis. 

Gardons-nous enfin de la russophobie ambiante, il ne faut pas confondre le grand
peuple russe, son immense culture, sa musique, sa littérature, sa grande
Histoire, avec la clique de Poutine, d'oligarques et de profiteurs du système
qui prospèrent sur le pillage des ressources russes, sur l'asservissement
politique, social et économique de son peuple. Est-il utile de rappeler ici que
50 % des Russes vivent sous le seuil de pauvreté dans la Russie de Vladimir
Poutine?

Michel Teychenné
18 mars 2022



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17 janvier 2022 1 17 /01 /janvier /2022 13:59


LA DEUXIÈME VIE DE MICHEL TEYCHENNÉ

 

 

Après s'être retiré de la politique en raison de problèmes de santé, Michel
Teychenné coule une retraite heureuse dans sa propriété de Pailhès où il a tout
le loisir de restaurer ses nombreuses calèches.
Et de lire La Dépêche du Midi.

 

 

Depuis sa colline, Ségolène toise le visiteur qui se serait égaré. "Elle est née
l'année où la vraie s'est présentée", sourit Michel Teychenné en regardant l'un
de ses chevaux préférés.  Certes, il a quitté le PS.  Mais 30 ans d'engagement
au nom du parti de la rose, cela ne s'oublie pas comme ça.  Retiré des affaires
politiques, l'ancien élu de l'opposition au conseil municipal coule des jours
paisibles dans son immense propriété située à Pailhès.   Il faut dire que ses
deux passions sont quelque peu envahissantes : l'équitation, et sa collection de
40 calèches. "Ça a commencé lorsque ma grand-mère m'a donné le carretou qu'elle
utilisait afin d'aller de Joucla à Pamiers pour porter la gamelle de mon
grand-père qui travaillait à l'usine. J'avais 14 ans."  Et le jeune cavalier
s'est pris au jeu.

" On y est dans le mur! "

Cinquante ans plus tard, Michel Teychenné est le propriétaire de 40 calèches,
breaks de chasse, voitures pour dames ou gouvernantes, fiacres et autres
cabriolets du XIXe siècle.  Il y a en a qui servaient à se rendre sur les
plantations, d'autres qui se transformaient en tribunes royales.  Parisiens,
toulousains, américains ou allemands, ces engins passaient tous entre les mains
de Michel Teychenné et de ses restaurateurs privilégiés pour retrouver une
seconde vie.  Mais il détient aussi une charrette anglaise du charron local
Trezier ou la calèche du banquier de Lavelanet.  "En Ariège on trouvait peu, car
c'était l'apanage des riches," glisse-t-il en ouvrant un de ses hangars.  Le
paradis du harnais avec un voyage dans le temps à la clé. "On voulait ouvrir
pour les Journées du patrimoine, mais vu le contexte sanitaire...  Peut-être
cette année? "  Gageons-le. Car Michel Teychenné a bien conscience qu'il fait
partie des profils à risques.  Satanée santé. La même qui l'a éloigné de la
politique après une carrière bien remplie.  

Avec une famille à cheval entre Saint-Jean-du-Falga et Foix, le petit Michel a
débuté ses études au lycée agricole de Pamiers. Cap sur le tourisme. 1986 : il
rencontre le ministre Jospin.  Assistant puis conseiller à son cabinet, il
quitte les lieux comme son mentor en 1991. L'Ariégeois  traverse l'Atlantique
pour diriger la communication de l'Agence universitaire francophone au Canada.
 C'est là-bas qu'il rencontre Antoine, l'amour de sa vie.  Puis retour ensemble
en France.

Au sein de ce qui deviendra l'Institut supérieur du tourisme, de l'hôtellerie et
de l'alimentation (ISTHIA) de la faculté Jean-Jaurès, à Toulouse, il collabore
avec la rectrice Nicole Belloubet.  Avec son complice Vincent Peillon, pour qui
il rédigera un rapport sur l'homophobie, il fonde le "Nouveau Parti Socialiste".
 Est-ce que celui qui fut aussi premier secrétaire du PS en Ariège avait déjà en
tête de faire défection?  Pas sûr.  Alors qu'il est élu député européen en 2008,
Michel Teychenné fait son entrée au conseil municipal de Pamiers.  Face à son
"ami" André Trigano, il fera bien sûr figure d'opposant.  "Il a réalisé beaucoup
de bonnes choses pour la Ville, mais il aurait dû s'arrêter en 2014,  C'était le
mandat de trop", estime celui qui a préféré quitter le PS il y a une dizaine
d'années.  Trop de "désaccords" avec l'appareil local. L'alliance
Fauré-Teychenné n'aura jamais lieu. "Et sur le plan national, on voit où la
politique libérale de Valls et Hollande nous a menés!  On y est dans le mur!"

Capable de s'exprimer sur le moindre dossier "polémique" en cours à la Mairie de
Pamiers, on en vient à se demander si tout cela ne lui manque pas un peu quand
même?  Il laisse le soin à Antoine de répondre " Non, pas dans la conjoncture
actuelle..."
 


La Dépêche du Midi - Géraldine Jammet
 



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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 09:48


COMMUNIQUÉ - RÉPONSE À LOUIS CLAEYS

Communiqué
RÉPONSE À LOUIS CLAEYS

Suite à l'article de Louis Claeys de dimanche dernier, "Pamiers dans le rétro :
deux gauches irréconciliables en 2014", je souhaite corriger quelques erreurs
"historiques" factuelles.

1. Toutes les composantes de la gauche ne se sont pas rangées derrière le Maire
des Pujols comme l'écrit Louis Claeys : EELV, le PC, le Parti de gauche futur
LFI et des socialistes appaméens soutenaient officiellement la liste Teychenné /
Pamiers au Coeur-Le Renouveau.

2. Ramener ces deux listes de gauche à un problème de personnes est pour le
moins léger. D'abord, le parachutage du député-maire des Pujols à Pamiers avait
choqué beaucoup de monde à Pamiers. Tout comme ses positions très
sociales-libérales, puis son soutien au projet de Communauté d'agglomérations
d'Ax-Les-Thermes à Saverdun, qui n'était pas un "projet qui ne venait pas de
nulle part" comme l'écrit M. Claeys, mais qui était porté à l'époque par le PS
09 et le Conseil Départemental dans le cadre de la loi NOTRe. Ce projet
technocratique, hors de toute logique de territoires et de bassins de vie, et
d'ailleurs abandonné depuis même entre Foix et la Haute-Ariège, n'était pas
acceptable car il aurait dissout Pamiers et la Basse-Ariège dans une
mégastructure regroupant plus de 150 communes. C'est donc sur une base
politique, plus à gauche, plus écologiste, pour une Communauté de communes à
taille humaine qu'a été créée notre liste et notre programme, et non sur un
soi-disant problème de personnes.

3. Enfin, il est surprenant que Monsieur Claeys, très bon historien, oublie de
rappeler que le soir du premier tour, j'avais proposé à M. Fauré la fusion de
nos listes et de nos programmes pour le second tour, en offrant à M. Fauré notre
soutien pour être maire et président de la Communauté de Communes. Cela dès
l'annonce des résultats, et publiquement. La réponse n'avait pas tardé, M. Fauré
annonçant son refus de toute discussion avec notre liste et le maintien de sa
liste au second tour. André Trigano était donc sûr d'être élu ! Tout cela a été
décrit par les journalistes à l'époque... Pour fusionner deux listes, il n'est
pas nécessaire d'avoir envie de passer ses vacances ensemble, mais simplement de
tenir compte du résultat du vote citoyen et de le respecter – notamment le refus
massif par les Appaméens de la Communauté d'Ax à Saverdun. Mais il est vrai
aussi que la liste "Pamiers ensemble" de M. Fauré n'avait pas imaginé que notre
liste passerait la barre des 10 % et la talonnerait de quatre petits points. La
déconvenue a été rude pour eux.

De là à saborder les chances de toute la gauche, alors qu'ensemble nous étions
majoritaires, comme le note Louis Claeys, il y avait un pas que n'aurait pas dû
être franchi par "Pamiers ensemble". Cela aurait pu éviter six ans de plus de
Triganisme... mais on ne refait pas l'histoire.

Pour terminer, parler de "gauches irréconciliables", c'est reprendre le concept
fumeux inventé par le gyrovague Manuel Valls. Ce concept creux est démenti par
toute l'histoire de la Gauche, qui a toujours gagné quand elle a su se
rassembler sur un projet commun. De Jean Jaurès au Front populaire, en 1981, en
1997, en 2012. Il n'y a jamais eu des gauches irréconciliables, l'Histoire le
démontre, et avec des clivages autrement plus profonds à l'époque
qu'aujourd'hui.

Michel Teychenné
Ancien député européen, tête de liste Pamiers au coeur / Le Renouveau, en 2014



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Published by Michel Teychenné
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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 09:24


PAMIERS - PRÉCISIONS DE MICHEL TEYCHENNÉ

 

 

Suite à l’article "Pamiers dans le rétro : deux gauches irréconciliables en
2014", publié dimanche dans le cadre d’une chronique qui ne se veut absolument
pas polémiste, Michel Teychenné a tenu à préciser quelques éléments.

En effet, pour l’ancien opposant municipal, qui fut aussi député européen, il
est important de rappeler que sa liste baptisée "Pamiers au Cœur-Le Renouveau"
avait reçu le soutien d’EELV, du Parti communiste, du Parti de gauche (futur
LFI) et de quelques socialistes appaméens en 2014. Et cette même liste avait vu
le jour pour lutter contre l’idée d’une intercommunalité allant d’Ax-les-Termes
à Saverdun qui "aurait dissous Pamiers et la basse Ariège dans une mégastructure
regroupant plus de 150 communes". "C’est donc sur une base politique, plus à
gauche, plus écologiste, pour une communauté de communes à taille humaine,
qu’ont été créés notre liste et notre programme, et non sur un prétendu problème
de personnes", indique Michel Teychenné qui insiste sur le fait qu’il avait
proposé une "fusion" à Alain Fauré en perspective du second tour. Et comme nous
l’avons écrit, ces deux hommes de gauche n’étaient manifestement pas parvenus à
s’entendre.

La Dépêche du Midi
 



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4 mai 2021 2 04 /05 /mai /2021 11:38


NAPOLÉON ET SA LÉGENDE DORÉE : ET SI ON METTAIT LES PIEDS DANS LE PLAT...

NAPOLÉON ET SA LÉGENDE DORÉE



Et si on mettait les pieds dans le plat...

Napoléon était un génie militaire, mais aussi, on l'oublie trop souvent, un
génie de la communication du bulletin de la Grande Armée, qu'il écrivait souvent
lui-même, à Sainte-Hélène où il a joué au martyr et voulu réécrire l'histoire
napoléonienne avec Las Cazes. Dans sa redingote grise avec son bicorne porté à
l'envers, il a toujours veillé à construire sa propre légende. Quant à son
bilan, en 1815, il a laissé la France plus petite, saignée à blanc dans sa
population mâle, totalement ruinée, isolée sur le plan européen, avec le
rétablissement de la monarchie en héritage. Avec un tel bilan, on a un droit
d'inventaire. 

Despote, Napoléon a supprimé la presse, passée de 80 journaux à 4. Il a
assassiné la République, remplacée par le Consulat puis l'Empire, créé une
nouvelle aristocratie, puisé dans les caisses de l'Etat pour arroser les tenants
du régime, pillé l'Europe et ses oeuvres d'art, donné des constitutions aux
peuples conquis sans jamais les appliquer, et peuplé les trônes d'Europe de ses
frères et soeurs tous plus incompétents les uns que les autres. Reste la gloire
militaire, elle est réelle, mais Napoléon n'a jamais recherché la paix. Il a
cherché à créer un empire, ce qui a multiplié les coalitions contre la France et
créé l'épopée de l'Aigle et tout son romantisme, pour masquer une triste réalité
: sa volonté à vouloir dominer l'Europe par la force. En réalité, un million de
morts jonchent le parcours de Napoléon. 

La légende napoléonienne, c'est aussi le Code civil dit Code Napoléon. En fait,
le Code civil était déjà presque entièrement rédigé à l'arrivée de Bonaparte au
pouvoir, mais les turbulences révolutionnaires n'avaient pas permis de valider
le texte rédigé par Cambacérès. Les préfets, nouveau nom tout droit sorti de
l'Empire romain, en réalité des commissaires de la République créés cinq ans
avant sa prise de pouvoir. La Banque de France, vaste rigolade : celle de
Napoléon était privée et aux mains des financiers du régime. La reprise en main
de l'Université et la soi-disant création des lycées, encore une référence à
l'Antiquité, anciennement appelés Écoles centrales, puis après 1815, Écoles
royales. Les « lycées » existaient déjà, mais ils illustrent la mainmise de
l'Etat napoléonien sur l'éducation de la bourgeoisie et sa militarisation,
uniformes compris. Napoléon à réorganisé la France en en faisant une immense
caserne.

Reste le Concordat, qui achève l'alliance du "sabre et du goupillon" et redonne
à l'Église catholique une place centrale de contrôle des moeurs et des
populations. Et pour finir, la société sous Napoléon est contrôlée par une
multitude de polices, mouches et mouchards comme jamais la France n'en avait
connu. Napoléon est un peu comme sa communication, deux célèbres tableaux en
sont l'illustration. Napoléon au pont d'Arcole, en tête des troupes drapeau au
vent... mais cinq minutes après, le général tombe du pont dans les marais et
manque de se noyer. Le pont sera pris par d'autres le lendemain. Comme la
traversée des Alpes sur son cheval blanc... En réalité Napoléon a franchi les
cols sur un mauvais mulet tenu à la main par un guide local ! De l'histoire à la
légende...

Napoléon, c'est avant tout l'inventeur du « story telling» en politique. Une
légende militaire incontestable, mais aussi un despote mégalomane, et l'échec
d'une politique qui a coûté 50 ans de retard à la France dans son développement
économique en pleine révolution industrielle. Son triste bilan est
incontestable, mais la légende perdure, avec son romantisme ... et ses amnésies.
Tout le monde se souvient du tableau d'Antoine-Jean Gros « Bonaparte visitant
les pestiférés de Jaffa », mais sait-on que quelques jours avant Bonaparte, il
avait fait exécuter 3000 prisonniers mamelouks à la baïonnette pour économiser
la poudre, afin de terroriser les populations locales. Entre la mise en scène de
ses bons sentiments et la réalité du moment, il y a un gouffre, d'autant que
rien de cette scène avec les pestiférés n'est vraiment documenté historiquement.
Propagande quand tu nous tiens !

Je terminerai par un mot sur les débats actuels : faut-il commémorer Napoléon
Bonaparte? Oui bien sûr, commémorer c'est se souvenir ensemble, une occasion de
regarder ensemble notre histoire sans anachronisme, mais aussi sans le folklore
du roman national. Une occasion de faire le point sur les dernières recherches
historiques et de donner le goût de l'histoire aux jeunes générations. Se
souvenir ensemble des gloires militaires, mais aussi des désastres occasionnés
par ce régime. Commémorer n'est pas célébrer, car célébrer empêche l'analyse
critique et fait tomber obligatoirement du côté de la légende dorée et non de
l'Histoire.

Deux débats animent aujourd'hui le landernau médiatique : le rétablissement de
l'esclavage, et l'attitude de Napoléon envers les femmes reléguées au rôle de
mineures dans le Code civil. Sur ce dernier point, il ne faut pas faire
d'anachronisme : Napoléon est le fruit de son époque, il est aussi pour le moins
marqué par ses origines méditerranéennes. Les Révolutionnaires étaient tout
aussi machistes et la Révolution, faite aussi grâce aux femmes, ne leur
accordera aucun nouveau droit significatif. Marie Gouze, dite Olympe de Gouges,
compare le statut des esclaves et la condition des femmes pour lesquelles elle
rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Son engagement
et ses écrits pour les deux causes en feront une victime de l'échafaud le 3
novembre 1793. En cela, Napoléon était malheureusement de son temps, comme la
Convention et comme le Code civil.

Transition facile pour mon dernier point : le rétablissement de l'esclavage par
Napoléon en 1802. Depuis 1794 en Guadeloupe, à Saint-Domingue (Haïti) et dans
toutes les colonies françaises, les esclaves devenus citoyens avaient goûté à la
liberté, ils avaient participé au mouvement révolutionnaire, s'étaient engagés
dans les troupes de la Révolution. Certains devinrent même généraux de la
République, comme Toussaint Louverture ou Pétion. Jean-Baptiste Belley sera élu
député à la Convention avec son collègue Mills, mulâtre comme on disait à
l'époque. Ils furent les premiers députés noirs de l'histoire de France !

Le rétablissement de l'esclavage en 1802 est bien sur une faute morale grave,
qui démontre une fois de plus le peu d'intérêt du tyran pour les avancées de la
Révolution. 

Napoléon n'était pas un fils des Lumières mais un admirateur de l'Empire romain.
Ce rétablissement n'est pas passé inaperçu. L'abbé Grégoire et l'Académie des
Sciences Morales s'y sont fortement opposés. La réponse de Napoléon fut de
fermer purement et simplement l'Académie. Le rétablissement est aussi une faute
géopolitique qui se terminera par la première défaite militaire des troupes de
Napoléon, battues à Saint-Domingue par la révolte des esclaves, ce qui obligera
Napoléon à brader la Louisiane aux USA (soit la totalité de la vallée du
Mississippi à l'époque) que la perte de Saint-Domingue ne permettait plus de
défendre. Il valait mieux la vendre que de la perdre à cause des Espagnols, des
Anglais...ou des Américains! 

En conclusion, n'oublions jamais que, le 5 octobre 1785 avant de mater dans le
sang l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire, Napoléon se donna un quart
d'heure pour savoir s'il appliquerait les ordres du gouvernement ou s'il
rejoindrait l'insurrection. Au bout d'un quart d'heure de réflexion, il
considéra que pour sa carrière et son avenir, et seulement pour cela, il devait
mater la révolte. Bonaparte l'a écrit lui-même à son frère quelques jours
après. 300 morts jonchèrent le pavé parisien, l'avenir de la République n'avait
pas compté un instant dans son choix. Il est devenu le Général Vendémiaire,
nouvelle coqueluche du Tout-Paris. L'Aigle avait pris son envol pour la plus
grande gloire et le plus grand malheur de la France.

Michel Teychenné



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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 12:59


PAMIERS : L'INTÉGRALITÉ DE MA RÉACTION AU RAPPORT DE LA CHAMBRE RÉGIONALE DES
COMPTES

L'INTÉGRALITÉ DE MA RÉACTION


Dans le rapport de la Chambre régionale des comptes, je retrouve tous les
constats et toutes les préconisations que je formulais en vain depuis des années
dans l'intérêt de la Ville et des Appaméens :

- Un pacte fiscal et financier avec la Communauté de communes pour compenser les
un million trois cent mille euros annuels payé par les Appaméens à la place de
la Communauté. Pacte jamais mis en place, bien qu'obligatoire depuis la loi
Nôtre. Une perte sèche pour Pamiers.

- Une fiscalité municipale trop élevée pour compenser les carences de la
Communauté de communes. Fiscalité supérieure de 30 pour cent aux autres communes
de la Communauté alors que le potentiel fiscal des Appaméens est un des plus bas
du département, ce qui pénalise lourdement l'attractivité de Pamiers, et bien
sûr les Appaméens.

- Plus de 60 salariés en trop par rapport aux villes équivalentes de même
population, payés sur le budget de Pamiers mais qui devraient l'être par la
Communauté de communes, puisqu’étant affectés à des missions d'intérêt
communautaire (agents de la Médiathèque, Conservatoire, piscine, équipements
sportifs ou culturel etc.).

- Un endettement trop élevé en 2018 pour faire face aux sept millions d'euros de
nouveaux emprunts de 2019 et 2020, et surtout aux 15 millions d'emprunts du
Contrat de Ville qui vont déséquilibrer les comptes de la Ville pour longtemps
sans un pacte financier avec la Communauté de Communes.

- Une gestion clientéliste et peu professionnelle du personnel, couplée à une
gestion « baroque » des finances par des agents non formés ou recrutés par
copinage sans respect des procédures, ce que j'ai régulièrement dénoncé , tous
ces points sont largement mis en avant par la Chambre régionale des Comptes dans
son rapport comme un des plus graves problèmes de la gestion Trigano.

- Enfin, on peut s'interroger sur la gestion de la « taxe touristique de séjour
» prélevée chez certains et pas chez d'autres "à la tête du client", alors que
l'Office du Tourisme de Pamiers, dont le président était alors aussi conseiller
municipal, disposait des listings à jour des établissements soumis à cette taxe.
On peut s'interroger sur ces cadeaux fait par copinage ou par incurie ?

Si ce rapport est sévère pour la gestion des finances et des personnels par
l'équipe Trigano , la situation financière de Pamiers pourra facilement
s'améliorer si la Communauté de communes joue enfin son rôle de mutualisation
des charges communes et participe au financement des équipements communautaires
qui sont aujourd'hui financés par les seuls Appaméens... Cela aussi, je le
répète depuis des années !

La balle est aujourd'hui dans le camp du président de la Communauté de communes,
Alain Rochet, élu face à André Trigano grâce au retrait de Daniel Mémain. M.
Rochet n'a malheureusement pas de majorité à la Communauté de communes, il est
l'otage des « triganistes », qui restent majoritaires et n'ont pas l'intention
que les choses changent "pour continuer à traire la vache Appaméenne".

C'est d'ailleurs pour cela que les « triganistes » ont soutenu la candidature
d'André Trigano à la présidence de la Communauté, en dépit de toute logique et
sans un respect ne serait-ce que minimal de la démocratie. En voulant imposer un
Trigano battu dans sa commune comme président de la Communauté, ils ont fait
montre d'un mépris total vis-à-vis du choix démocratique des Appaméens. Les
messieurs Calléja, Marette et autres maires qui ont soutenu André Trigano ont
essayé d'effacer le vote municipal des Appaméennes et Appaméens en faisant élire
par la fenêtre un André Trigano que les électeurs avaient sorti par la porte...

C'est dans ce climat qu'il faudra juger de l'application des recommandations de
la Chambre régionale des comptes. Six ans ont déjà été perdus , aujourd'hui la
feuille de route est claire, le temps des promesses est terminé, on jugera les
résultats sur pièce... À suivre !

Michel Teychenné


+

 

 

S’il y en a un qui peut se satisfaire du rapport de la cour régionale des
comptes, c’est bien Michel Teychenné. L’instance corrobore ce que l’opposant à
André Trigano dénonçait depuis des années. Notamment sur la communauté de
communes, où la cour a clairement mis en évidence que les Appaméens payaient
l’addition pour le reste du territoire, faute de pacte fiscal et financier
(pourtant obligatoire), d’une fiscalité adaptée et de l’absence de transfert de
compétences majeures. Rappelons qu’au contraire, lors de son démarrage, la
nouvelle communauté de communes a redonné des compétences aux communes. Ce qui
est quand même assez rare !

L’opposant s’est donc félicité hier de retrouver toutes les préconisations qu’il
formulait depuis des années pour la ville. "La situation financière de Pamiers
pourra facilement s’améliorer si la communauté de communes joue enfin son rôle
de mutualisation des charges communes et participe au financement des
équipements communautaires qui sont aujourd’hui financés par les seuls
Appaméens", estime-t-il.

Pour lui, la balle est désormais dans le camp d’Alain Rochet, élu président de
l’interco "grâce au retrait de Daniel Mémain". Mais pour Michel Teychenné, "le
président est l’otage des triganistes qui restent majoritaires et n’ont pas
l’intention que les choses changent pour continuer à traire la vache
appaméenne". C’est d’ailleurs pour ça, selon lui, qu’ils ont soutenu la
candidature d’André Trigano, essayant "ainsi d‘effacer le vote des Appaméens en
faisant élire par la fenêtre un André Trigano que les électeurs avaient sorti
par la porte".

Enfin, l’ancien opposant d’André Trigano note "la gestion clientéliste et peu
professionnelle du personnel, couplée à une gestion baroque des finances". Et de
terminer en s’interrogeant sur la taxe de séjour prélevée chez certains
établissements et pas chez d’autres. "Copinage ou incurie ?", demande-t-il.

A. Rochet : "Aucun commentaire"

Autant dire qu’Alain Rochet a été surpris de découvrir hier matin, dans nos
colonnes, quelques éléments du rapport de la chambre régionale des comptes. Tenu
à la confidentialité jusqu’à vendredi soir à l’occasion de la réunion du conseil
municipal, l’adjoint aux finances, a expliqué hier, qu’il "ne ferait aucun
commentaire". Alain Rochet a également ajouté que ce rapport devait cependant
être mis en perspective", car la période de contrôle s’arrête à l’année 2018.
 



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