www.tapage-mag.com Open in urlscan Pro
91.194.60.96  Public Scan

Submitted URL: https://t.bonsplans.tapage-mag.com/lnk/AAAAAAa8eAwAAct8FigAAAAAY2sAAAAIhOwAAABAAAcLDgBjPUqdM2yU1QU3QO68LXodEntEwwAGDR8/14/kNWmqQrai...
Effective URL: https://www.tapage-mag.com/societe/oui-jai-avorte-trois-fois-et-je-vous-emmerde
Submission: On October 10 via api from BE — Scanned from DE

Form analysis 3 forms found in the DOM

<form><input type="email" placeholder="E-mail*" required="required" value="">
  <div class="input-group-submit"><input type="text" placeholder="Code postal*" required="required" value=""> <input type="submit" value="OK"></div>
  <p class="required-in">*Champs obligatoires</p> <!---->
</form>

<form><input type="email" placeholder="E-mail*" required="required"> <!----> <input type="text" placeholder="Code postal*" required="required"> <input type="submit" class="btn btn-submit" value="OK"></form>

<form><input type="email" placeholder="E-mail*" required="required"> <!----> <input type="text" placeholder="Code postal*" required="required"> <input type="submit" class="btn btn-submit" value="OK"></form>

Text Content

Continuer sans accepter →

a une petite question
Avec votre accord, nos partenaires et nous utilisons des cookies ou technologies
similaires pour stocker et accéder à des informations personnelles comme votre
visite sur ce site. Vous pouvez retirer votre consentement ou vous opposer aux
traitements basés sur l'intérêt légitime à tout moment en cliquant sur "En
savoir plus" ou dans notre politique de confidentialité sur ce site.
Avec nos partenaires, nous traitons les données suivantes :
Publicités et contenu personnalisés, mesure de performance des publicités et du
contenu, données d’audience et développement de produit, Stocker et/ou accéder à
des informations sur un terminal
En savoir plus →Accepter & Fermer

— Société


SociétéSelf careRelationsBusinessModeBeautéCultureSpiritualitéBreak
La news

Les sujets qui agitent notre aujourd'hui et nos demains
La news
Activez les notifs pour choper les articles avant tout le monde
La news

Société
27.09.22
Oui, j’ai avorté trois fois (et je vous emmerde)
Chronique résistante

Une chronique de notre journaliste Sarah.

C’est aujourd’hui. La journée internationale de lutte pour le droit à
l’avortement. Une journée plus que jamais nécessaire, ces temps-ci, on ne va pas
se mentir (coucou les États-Unis et l’Italie, pour ne citer que ces exemples).
Si on parle beaucoup de l’IVG (en tous cas, dans nos communautés) en tant que
possibilité de choisir, je trouve néanmoins qu’on en parle que très peu
intimement. Et il s’avère que c’est presque aujourd’hui, aussi, que je fête
l’anniversaire (10 ans, déjà !) de ma première grossesse non-désirée. Depuis ?
J’ai avorté deux fois de plus. Et pour bien (et encore mieux) emmerder celleux
(enfin surtout ceux) que ça pourrait déranger, j’ai décidé de le crier haut et
fort. Mieux encore : de tout vous raconter.

 

NB : si je suis contre l’argument bien rebattu et très conservateur type “l’IVG
c’est traumatisant parce que comment ne pas souffrir en choisissant de ne pas
avoir un enfant quand on est une fEmMe”... Je n’ignore pas pour autant
qu’entendre parler de ça peut être difficile pour certaines personnes. Bref :
avec l’IVG, on peut aller du général (en disant que c’est un choix et un droit
qui devrait être inaliénable), au très particulier (aka en partageant des vécus
intimes comme le mien). J’espère ainsi que les positions tranchées que j’adopte
dans cette chronique ne viendront pas heurter votre propre vécu. Si c’est le
cas, n’hésitez pas à respecter vos limites de lecture et à quitter cet article.





30 ANS, QUATRE GROSSESSES, ZÉRO ENFANT (ET TOUT VA BIEN, MERCI)

 

Je pourrais commencer par vous parler de ma première IVG - vous dire que j’avais
20 ans. Puis, vous expliquer que la deuxième fois, c’était 6 ans plus tard -
faites le calcul. Et enfin, vous raconter que la dernière fois, c’était en 2021,
et que j’en avais presque 29. Je pourrais aussi vous dire qu’entre la deuxième
et la troisième fois, je suis tombée enceinte (oui, encore), et que j’ai fait
une fausse couche.

 

Bref, je pourrais vous balancer ce statement, qui ferait bien grincer des dents
les réacs : j’ai 30 ans, et je suis tombée enceinte quatre fois. Sans jamais le
désirer. Alors, chaque fois, j’ai volontairement interrompu ma grossesse - à
l'exception de la fois où mon corps a décidé de le faire pour moi. Voilà le topo
: chacun de ces avortements a été ce que la team reac appelle des "avortements
de confort".

 

Je suis tout particulièrement concernée par cette injure, puisque, selon les
mots de Marine Le Pen quand elle faisait campagne pour la présidentielle en
2012, un avortement de confort peut se définir, grosso modo, comme le fait
d’utiliser l’IVG comme un moyen de contraception. Elle citait, à ce moment-là,
le cas des femmes qui ont avorté à répétition, “deux fois ou trois fois”.

 

Alors aujourd’hui, j’écris pour dire qu’il n’y avait rien de confortable
là-dedans. Aucun avortement ne l’est jamais. Mais je vous préviens : il n’y a
pas de quoi, en ce qui me concerne, appeler ça un “événement traumatisant” non
plus. J’ai fait ce que je devais faire. Ce que je voulais faire. Une bonne
manière de vous dire que le plus violent, dans l’histoire, ce n’est pas
d’avorter : c’est de le faire dans un monde où on vous pourrit la gueule quand
vous le faites. À base de discours culpabilisants, d’anti-douleurs insuffisants,
de médicaments pas adaptés, de difficulté d’accès à l’IVG (et je vous en passe).

 

 


JE NE MANQUE PAS DE BONNES RAISONS D’AVORTER

 

J’ai commencé à penser à écrire cette chronique cet été, en lisant l’excellent
Avortée, de Pauline Harmange. Elle s’y livre à un exercice difficile - celui de
raconter et d’analyser son avortement, comme expérience à la fois intime et
politique.

 

Et il y a ce passage, dans le livre, qui m’a marqué - celui où elle réfléchit
sur cet espèce de soulagement qu’elle a ressenti, de faire partie de la team de
celles qui ont avorté alors qu’elles étaient contraceptées (elle portait un
stérilet quand elle est tombée enceinte).

 

Elle dit : « Le “j’ai tout bien fait comme il faut, ce qui m’arrive est la faute
à pas de chance” qui était ma complainte, il jetait sous le bus toutes celles
qui n’auraient pas tout bien fait comme il faut, quoi que ça veuille dire. Il
disait en creux que si je n’étais coupable de rien, d’autres femmes pouvaient
être coupables de quelque chose, elles. Et que j’étais meilleure qu’elles, les
écervelées, les irresponsables, les inconséquentes. »

 

Puis, elle ajoute : « Au plus difficile de l’épreuve, j’ai été bien soulagée de
me rattraper aux branches de ma situation bien sous tous rapports pour alléger
la honte de l’avortement. Un sentiment de supériorité bien laid, témoin d’un
mépris de classe presque inconscient. »

 

Évidemment, en disant ça, elle met le doigt sur quelque chose d’important : il y
aurait de bonnes et de mauvaises raisons d’avorter.

 

 


AVORTER : À QUI LE DROIT, À QUI LA FAUTE ?

 

Tout ça m’a foutu en dissonance cognitive. Car en réfléchissant à l’écriture de
cette chronique, j’étais partagée : allais-je être tentée, moi aussi, de me
justifier ? D’expliquer que “j’avais tout bien fait comme il faut, mais que
merde, ça n’a pas marché” ? Puis je me suis souvenue d’une chose primordiale :
mes raisons d’avorter ne regardent que moi. Et comme le dit si justement Pauline
Harmange : « Il n’y a pas de bonnes raisons, pas de mauvaises, à part celles qui
se chevillent à nos corps pour ne plus nous lâcher, celles qui nous obsèdent et
rendent finalement la décision évidente. »

 

Pourquoi j’ai avorté ? Parce que je l’ai choisi. Parce qu’il le fallait. Parce
que je le voulais. Voilà, le constat est fait. Mais j’ai tout de même bien envie
de réfléchir à deux-trois coupables. Des coupables qui ne seraient pas moi.

 

Sur le banc des accusés, j’appelle : les solutions contraceptives proposées (ou
imposées), et traitements hormonaux (idem). J’appelle aussi la grande mif des
diktats de la société qui pourrissent nos sexualités et notre capacité à
connaître nos corps. Et, dans le même cortège, les violences sexistes et
sexuelles. Ainsi que les oppresseurs et réactionnaires qui s’arrogent un droit
de regard sur nos corps, comme si notre droit à en disposer était un foutu
débat.

 

 


PETITE HISTOIRE D’UN FAIL CONTRACEPTIF

 

Posons le décor : je suis sans doute en plein dans la tendance de ce que
certains médecins analysent comme un recul du recours aux méthodes
contraceptives chez les femmes de 20 à 29 ans. Alors bien sûr, c’est vrai qu’on
a de la “chance”, en France, de pouvoir “choisir”. D’avoir accès à différentes
solutions contraceptives, comme à la possibilité d’avorter (grâce aux conquêtes
féministes du siècle précédent, qui sont chaque jour fragilisées et précarisées,
ne l’oublions pas).

 

Mais la contraception, parlons-en. J’ai pris la pilule. J’en ai essayé deux
différentes, pendant 5 ans et demi - de mes 15 à mes 20 ans, en continu. On me
l’a donnée parce que j’avais des règles extrêmement douloureuses. Seulement, il
se trouve que je n’allais pas très bien. J’ai beaucoup déprimé. Beaucoup grossi,
aussi - ce qui crée évidemment beaucoup d’emmerdements pour une personne non
seulement très anxieuse (pour le dire poliment), mais aussi
anorexique-boulimique. Après ça, j’ai aussi essayé l’implant (un échec à base de
saignements pendant 6 mois), puis une autre pilule, encore, très récemment. La
longue liste des effets secondaires étant ce qu’elle est, aucune de ces
solutions n’a été la bonne.

 

Et puis, pas de chance pour moi : la seule solution contraceptive qui
m’intéresse ne m’est pas autorisée. Il s’agit du stérilet au cuivre, un
contraceptif mécanique (la seule méthode non-hormonale qui existe, à part les
capotes, le diaphragme et la stérilisation), qui est rigoureusement proscrit
quand on souffre d’adénomyose et/ou d’endométriose.

 

Bref : du fait de la pauvreté des solutions contraceptives proposées, j’ai, à de
nombreuses reprises dans ma vie, flotté dans des espaces-temps où je n’étais pas
contraceptée - comme en ce moment. J’ai cherché, j’ai essayé… Et j’ai aussi
souvent lâché l’affaire, honnêtement.

 

Je me suis, bien des fois, comportée de manière “imprudente”, comme certains
aiment à le dire. Et j’ai eu, à chaque IVG, la drôle d’impression d’être
(sévèrement) punie. Comme si le fait de vivre ma sexualité comme je la vi(vai)s,
avait un prix. Un prix à payer en colère, en douleur, ou en honte.

 

 


BALEK VERSUS CHARGE SEXUELLE

 

Je récapitule ? En ce qui me concerne, j’ai l’impression de me retrouver face à
des choix bien relous, quoiqu’il.

 

Choix numéro 1 ? En cohérence avec cette culture sociétale qui déresponsabilise
les hommes pour faire peser la charge sexuelle sur les épaules des femmes, je
prends les choses en charge côté contraception (car je sais que si ça merde,
c’est à moi que ça va coûter cher et chair).

 

Choix numéro 2 : en cohérence avec la pauvreté de mon éducation sexuelle (et en
roue libre dans mon numéro de performeuse du cul), je priorise les désirs de mon
/ mes partenaires cis-het sur les miens, m’oublie complètement, et me retrouve
constamment dans des situations où j’ai des rapports à risque côté contraceptif.

 

Un partout, balle au centre : je me dis aujourd’hui que j’ai peut-être choisi,
par défaut, de ne pas (suffisamment) prendre sur mes épaules la charge sexuelle
que j’aurais dû porter. Même si j’ai essayé, comme je vous l’ai raconté. Mais
j’ai aussi, quelque part, et à certains moments, complètement abandonné. Mais
voilà : quatre grossesses non-désirées plus tard, je me dis… Et maintenant, je
fais quoi ?

 

Franchement, je ne sais toujours pas. J’ai quand même pris RDV pour me faire
poser un stérilet hormonal, dans un mois. Pas tant par conviction que par
nécessité : mon endométriose me l’impose. Me rappelant au passage que ma vie
gynéco ressemble fort à un jeu style “tu préfères” version “le truc claqué au
sol ou le truc encore plus claqué au sol”. Le patriarcat a vraiment le sens de
la générosité.

 

 


PAS MERCI LES RÉACS

 

Maintenant que le décor est posé, j’aimerais terminer là-dessus : une petite
lettre en forme de doigt d’honneur à ceux qui pensent avoir leur mot à dire sur
l’IVG. À ceux qui pensent avoir un droit de regard sur nos culs, nox choix, nos
sexualités.

 

Un exemple ? Il y a quelques temps, je trainais sur Insta et je suis tombée sur
ce commentaire d’un merdeux reac qui disait un truc du genre « J’ai pas envie
que mes impôts servent à payer les avortements de confort de ces salopes ».

 

Bon. Au-delà de faire de cette personne un gros connard de droite qui n’a rien
compris à la nécessité de la sécurité sociale… Eh bien, disons que ça m’a
trigger. Parce que j’ai ressenti cette fameuse culpabilité qu’on me met
constamment sur les épaules depuis mon premier IVG. Le poids du “peut mieux
faire”. Du “salope”. Ou du “t’exagères”.

 

Puis, très vite, ça m'est revenu en pleine gueule : la colère. Et puis des
faits. Des chiffres. Sur ce que la violence des hommes cis coûte à la société.
100 milliards d’euros par an, selon l’historienne et écrivaine Lucile Peytavin.
Alors de qui se moque-t-on ?

 

Qu’ils nous laissent avorter en paix. Qu’ils nous laissent être maman solo, être
enceint ou enceinte ou enceint·e. Qu’ils nous laissent changer d’avis 3 fois sur
notre désir d’enfant ou pas. Qu’ils nous laissent dire qu’on n’en veut pas et
qu’on préférerait accoucher d’un projet, d’un disque ou d’un livre. Qu’ils nous
laissent nous ligaturer les trompes, faire une FIV ou avoir accès à la GPA. 

Et pendant ce temps-là, qu’ils s’occupent donc de soigner leur psychose
patriarcale : voilà ce que j’ai envie de leur dire.

 

 


ALORS, JE LE RÉPÈTE : J’AI AVORTÉ. TROIS FOIS.

 

Et si je devais le refaire, je le referai. Et que cElleUX que ça dérange osent,
ne serait-ce que pour une journée, vivre des règles sous endométriose. Vivre
avec le poids de la honte, du trauma, ou juste sous le poids de leurs violences
qu’ils accumulent en totem sur nos épaules qui bleuissent.

 

Qu’ils viennent se taper une dépression aggravée par la prise d’un traitement
contraceptif. Qu’ils viennent s’enquiller des problèmes veineux aux jambes qui
vous empêchent de marcher ou de dormir. Qu’ils viennent pisser du sang pendant 6
mois chaque jour à la suite de la pose d’un implant. Qu’ils viennent se
retrouver à perdre 10 kilos et à en reprendre 15 à chaque changement de
contraception, le tout, sponsorisé par des gros TCA. Qu’ils viennent se taper un
avortement médicamenteux avec une tumeur dans le myomètre, où chaque contraction
ressemble à une copie de la mort en HD. Qu’ils viennent un peu s’asseoir à la
table et discuter de ce qu’il faut faire pour nos sexualités et nos rapports qui
sont à réinventer.

 

Qu’ils viennent me chercher. Je ne me cacherai pas. Et je le répéterai autant
qu’il le faudra. J’ai avorté trois fois, et je les emmerde.

Partager cet article


On reste en contact ?
Recevez chaque semaine le meilleur de nos idées style, culture, self care, nos
bons plans les plus secrets… et votre horoscope. Inscrivez-vous à la news, c’est
gratuit.

*Champs obligatoires

Votre adresse mail sera uniquement utilisée pour que vous receviez bien notre
newsletter Tapage. Elle ne sera jamais ô grand jamais communiquée à l'extérieur
et un lien de désabonnement sera présent dans toutes les newsletters. Pour en
savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits, c’est ici.

Petit lexique pour avoir les bases des enjeux climatiques
lâche ton jet Bernard
Toutes les infos que vous avez (peut-être) loupées en septembre
Flash info pas boring
Non, Timothée Chalamet ne déconstruit pas le genre (en tout cas pas tout seul)
Cc Harry Styles
Laissez Emily Ratajkowski tranquille
Sérieusement ?
Non, le droit à l’IVG n’est pas forcément garanti en France
Clause de conscience bonjour
Toutes les infos que vous avez (peut-être) loupées en août
Flash info pas boring
En voir plus
l'appli la news insta

Notre mission Charte éditoriale L'équipe Recrutement Devenir partenaire
Protection des données
Nous écrire L'appli mobile La newsletter Cookies Mentions légales
Notre mission Charte éditoriale L'équipe
Recrutement Devenir partenaire Nous écrire
L'appli mobile La newsletter Cookies
Mentions légales Protection des données


SELF CARE CLUB
Le guide qui fait vraiment du bien
Santé mentale, santé sexuelle, santé tout court…
Pour recevoir votre cadeau, inscrivez-vous à notre newsletter :

*Champs obligatoires

Votre adresse mail sera uniquement utilisée pour que vous receviez bien notre
newsletter Tapage. Elle ne sera jamais ô grand jamais communiquée à l'extérieur
et un lien de désabonnement sera présent dans toutes les newsletters. Pour en
savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits, c’est ici.

SELF CARE CLUB
Le guide qui fait vraiment du bien
Santé mentale, santé sexuelle, santé tout court…
Pour recevoir votre cadeau, inscrivez-vous à notre newsletter :

*Champs obligatoires

Votre adresse mail sera uniquement utilisée pour que vous receviez bien notre
newsletter Tapage. Elle ne sera jamais ô grand jamais communiquée à l'extérieur
et un lien de désabonnement sera présent dans toutes les newsletters. Pour en
savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits, c’est ici.