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CONTAMINATION DE RIZ PAR UNE ESPÈCE GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE INTERDITE À LA
CONSOMMATION HUMAINE


UNE OCCASION DE S'INTÉRESSER AUX OGM ?

Que dire sur un sujet tel que la récente contamination de riz long grain
“ traditionnel ” par du riz LL601, que la presse n'ait déjà dit ?

Car on est déjà en mesure, muni des nombreux articles parus sur l'“ affaire ”
tant en France qu'à l'étranger, de répondre à nombre de questions telles que :
comment cette contamination s'est-elle produite ? Est-elle si étendue ? Quels
risques y sont liés ? A-t-on pris les précautions nécessaires pour la stopper ?
Etc.

Toutes ces questions, qu'il est au demeurant légitime que l'on se pose dans le
monde entier - car il se pourrait bien que nous soyons tous concernés - ne sont
pas les seules que cet événement particulier peut inciter à soulever.

 


 * UN PETIT RAPPEL DES FAITS TELS QU'ON LES CONNAÎT À CE JOUR

Le riz génétiquement modifié LL601 de Bayer CropScience contient une protéine
(“ Liberty Link ”) permettant à la plante de résister aux applications d'un
herbicide en même temps qu'elle le stocke. Il a fait l'objet d'essais en champs
aux états-Unis entre 1998 et 2001, date à laquelle Bayer les a interrompus en
décidant de ne pas commercialiser cette variété - on ignore pourquoi.

En janvier 2006, Bayer se rend compte que son LL601 a contaminé des récoltes de
riz long grain.

Il en informe le gouvernement américain six mois plus tard, le 31 juillet 2006.

L'administration Bush rend l'information publique 18 jours après : le 18 août,
le Secrétariat d'état à l'Agriculture (USDA) annonce que des traces d'un OGM non
autorisé à la consommation humaine, fabriqué par Bayer CropScience, ont été
trouvées dans du riz en Arkansas et au Missouri.

Le 22 août, Bayer dépose une demande de déréglementation du LL601 : il passerait
ainsi instantanément du statut “ produit contaminant ” à celui de “ méprise
administrative ”. Sa demande est rejetée.

« L'espoir de l'industrie est qu'avec le temps, le marché soit tellement inondé
[d'OGM] que l'on ne puisse rien faire d'autre que d'abandonner. »
Don Westfall, vice-président de Promar International, consultant en
communication pour les biotechnologies, Toronto Star du 9 janvier 2001.

Autre réaction : fin août, en Californie, les industriels des biotechnologies
cherchent à faire passer un texte de loi interdisant aux comtés californiens de
déclarer les interdictions locales sur les récoltes d'OGM. Le Sénat oppose son
veto.

La révélation de la contamination a des répercussions immédiates aux états-Unis
qui exportent la moitié de leur récolte et approvisionnent 12 % du marché
mondial du riz - à savoir toute une série de plaintes pour contamination des
récoltes, déposées contre Bayer, provenant de riziculteurs du Missouri, du
Mississipi, de Louisiane, du Texas et de Californie.

Dès l'annonce de la contamination, le cours du riz américain à la Bourse de
Chicago enregistre une chute, qualifiée de “ dramatique ”, de 9 % sur les
opérations à terme. Le montant de la récolte 2006, jusqu'ici estimé à 1,9
milliard de dollars, devra sans doute être revu à la baisse.

L'affirmation de l'USDA selon laquelle ce riz ne présente aucun risque, ni pour
l'environnement, ni pour la santé humaine, paraît n'avoir pas suffi à calmer les
esprits.

à partir de ces seuls faits “ intra-américains ”, on peut déjà se poser un
certain nombre de questions.

 


 * POURQUOI BAYER CROPSCIENCE A-T-IL ATTENDU SIX MOIS AVANT DE DÉCLARER LA
   CONTAMINATION ?

L'entreprise a refusé de répondre.

On peut dès lors se livrer à toutes sortes de conjectures ; l'hypothèse la moins
effrayante serait qu'il ne s'agit “ que ” d'une sacrée histoire de dollars.

L'étonnant reste néanmoins que ni la presse, ni les autorités n'aient cherché à
approfondir ce point - du moins publiquement.

 


 * ET L'ADMINISTRATION BUSH, POURQUOI A-T-ELLE ATTENDU 18 JOURS AVANT DE FAIRE
   CONNAÎTRE LA CONTAMINATION ?

Là, c'est le secrétaire d'état à l'Agriculture, Mike Johanns, qui donne lui-même
la réponse. Il expliquera que le délai de réaction avait des raisons
économiques : on craignait que les importateurs, une fois informés, ne refusent
le riz américain ! L'USDA aurait d'après lui passé ces trois semaines à mettre
en place des tests qui permettraient aux importateurs de riz de contrôler une
éventuelle contamination.

Que voilà une belle justification après cet innocent aveu !

Au moins, les choses sont claires : aux états-Unis, ce qui intéresse le plus le
ministère de l'Agriculture, c'est que les gros riziculteurs s'enrichissent ; la
santé et l'environnement, le ministère connaît pas.

 


 * ET CES TESTS MIS EN PLACE PAR L'USDA, SONT-ILS FIABLES ?

Ou encore : peut-on faire confiance à un organisme qui fait passer les gains
économiques avant la santé ou l'environnement ?

à la suite de l'annonce de la contamination, l'Union européenne a imposé que
tous les riz long grain en provenance des états-Unis soient soumis à des tests.
Ceux-ci étaient effectués via un procédé développé par l'USDA et Bayer, procédé
qui “ laissait passer ” toute contamination inférieure à 2 % – ce qui évidemment
est déjà bien trop et supérieur aux normes européennes –, mais le pourcentage,
paraît-il, dépasse rarement ce chiffre. Du coup, l'Europe a probablement
continué à laisser entrer du riz contaminé sur son territoire.

 


 * SUR QUOI S'APPUIE L'USDA POUR AFFIRMER QUE LE LL601 NE COMPORTE AUCUN RISQUE
   ALIMENTAIRE OU ENVIRONNEMENTAL ?

Vu qu'il s'agit d'un riz produit de faĉon expérimentale, il n'a obtenu aucun
agrément spécifique ni fait l'objet d'aucun contrôle quant aux risques qu'il
pouvait entraîner.

Le seul argument avancé est une similitude avec d'autres OGM. On sait que les
Américains fondent leur processus d'autorisation sur l'équivalence en substance.
Avec ce principe, si les protéines ne diffèrent pas trop d'un équivalent
naturel, les OGM sont considérés comme équivalant à la plante naturelle. Avec
cette règle, une vache folle, ne différant pas sensiblement d'une vache normale,
devrait être considérée comme son équivalent du point de vue de la consommation.

 


 * QUE PENSER DE LA RÉACTION DES RIZICULTEURS AMÉRICAINS À L'ANNONCE DE LA
   CONTAMINATION ?

Leur réaction immédiate a été d'intenter des procès à Bayer, pour un motif
exprimé de faĉon laconique : contamination.

Le motif d'accusation était-il lié à des questions d'éthique sur le fait que
Bayer avait entraîné - de faĉon consciente au moins durant 7 mois - un désastre
sanitaire et écologique ? On n'en a pas l'impression : à voir la réaction des
agriculteurs californiens (cherchant à annuler les interdictions), on reste
songeur. Le veto du Sénat sauve l'honneur, mais met l'accent sur la nécessité de
mesures strictes pour protéger l'agriculture.

Il semble que ce qui a le plus inquiété ces riziculteurs a été le manque à
gagner ; les plaintes déposées ont pour objectif de récupérer l'argent perdu à
cause de la chute des cours et de la diminution des ventes : ce que les
agriculteurs réclament à Bayer, ce sont des intérêts punitifs et compensatoires
- d'un montant de 275.000 $ pour les seuls vingt riziculteurs de l'Arkansas.

Ont-ils à l'esprit la moindre représentation de leur éventuelle implication dans
la production d'une nourriture saine ? On se le demande.

 


 * EST-ON EN MESURE D'ÉVALUER L'ÉTENDUE DE LA CONTAMINATION ET SA CAUSE ?

L'organisation GM Watch révèle que l'USDA n'a aucune idée précise de
l'importance de la contamination ni de sa cause. Des recherches menées aux
états-Unis montrent toutefois que la contamination avait commencé bien avant son
annonce et qu'elle a donc eu le temps de s'étendre.

Officiellement, on dit jusqu'ici ignorer comment cette variété, dont les essais
en champ ont été interrompus en 2001, a bien pu affecter la récolte de 2005 et
pénétrer les circuits commerciaux.

Mais en Arkansas, l'un des états américains qui produit le plus de riz, les
autorités pensent qu'il y a eu dissémination de pollen de riz génétiquement
modifié vers du riz conventionnel. Richard Bell, ministre de l'Agriculture de
l'état en question, a admis que la contamination était « largement répandue » et
qu'il fallait s'attendre à ce qu'elle touche de nouveau la récolte 2006. En
effet, selon lui, la quasi totalité des tests de vérification effectués en
Arkansas ont eu des résultats positifs.

Il prévoit d'ailleurs que l'affaire va s'avérer juteuse pour les avocats et les
laboratoires de contrôle... : «  The people who will gain the most will be the
testing laboratories and attorneys. » (Les gens qui y gagneront le plus sont les
laboratoires de contrôle et les avocats.)

Précisons que pendant des mois, le riz Bayer a continué à envahir les circuits
de distribution : plus de 20.000 tonnes de riz long grain sont par exemple
expédiées chaque mois des états-Unis vers l'Europe qui a donc importé, de
janvier à juillet 2006, 140.000 tonnes de riz. Il ne fait aucun doute que du
LL601 y était déjà présent.

 


 * DES MESURES ONT-ELLES ÉTÉ PRISES AUX ÉTATS-UNIS POUR TENTER DE JUGULER LA
   CONTAMINATION, PROTÉGER LA SANTÉ DES CONSOMMATEURS ET L'ENVIRONNEMENT ?

D'après GM Watch, les responsables de l'USDA n'ont pris aucune mesure visant à
réduire les risques ou à protéger les consommateurs. Ce qui ne les a pas
empêchés, par ailleurs, de continuer à vanter leurs capacités d'expertise auprès
des pays africains par exemple.

Qu'a cherché à faire l'administration Bush le 31 juillet, quand elle a été
informée de la contamination ? à protéger les investisseurs : «  At a press
conference, US Secretary of Agriculture Mike Johanns indicated that an economic
motive was behind the Government's delay in informing the public about the
contamination, as the Government anticipated foreign rice importers might reject
the product. »� (à une conférence de presse, le secrétaire d'état américain à
l'Agriculture, Mike Johanns, a indiqué que le retard mis par le gouvernement à
informer le public de la contamination était dû au fait qu'il s'attendait à ce
que les importateurs de riz étrangers rejettent le produit.) Pas la moindre
mention d'une tentative visant à protéger la santé des citoyens, ou
l'environnement, ou encore les producteurs bio ou non-OGM.

Cette affaire, conclut GM Watch, a mis en lumière la faiblesse du système de
régulation des états-Unis. Par ailleurs, on y discerne aisément son
assujettissement aux intérêts économiques.

Et en dehors des états-Unis, quelles ont été les réactions ?

 


 * DANS QUELLE MESURE LES AUTRES PAYS ONT-ILS ÉTÉ TOUCHÉS PAR CETTE
   CONTAMINATION ?

Il est avéré que le LL601 a contaminé des circuits destinés entre autres à
l'alimentation des bébés, le riz étant une céréale recommandée lors du processus
de sevrage.

En Grande-Bretagne, de grandes quantités de riz long grain ont été importées des
états-Unis, mais nul ne sait quelle proportion en était infectée. Toutefois la
FSA envisage des tests sur le riz encore invendu.

Le groupe militant anti-OGM Cymru a réclamé que les supermarchés vident leurs
rayons de tout le riz long grain en provenance des états-Unis et ne l'y
remettent que lorsqu'il aura été prouvé que celui-ci n'est pas contaminé.

La contamination est donc “ très sérieuse ”. C'est ainsi que l'a qualifiée Jill
Evans, députée européenne (Plaid Cymru, parti du pays de Galles). Pour elle,
cette affaire sape la confiance que l'Union européenne pouvait avoir dans les
systèmes de régulation des états-Unis.

La contamination pourrait en outre avoir des répercussions en Afrique, où
certains états importent du riz américain (le Ghana par exemple), mais aussi où
d'autres, tels le Mali, le Cameroun, la Zambie, les deux Congos, la République
centrafricaine et le Libéria reĉoivent du riz comme aide alimentaire.

Le “ surplus ” résultant du refus du Japon et de l'Europe d'importer le riz long
grain américain risque-t-il d'aboutir en Afrique ? Ce fut déjà le cas avec le
maïs génétique.

 


 * ÉTAIT-IL POSSIBLE AUX AUTRES PAYS DE SE PROTÉGER DE LA CONTAMINATION ?

Dès l'annonce de la contamination, le Japon, eu égard à sa politique de
tolérance zéro sur les plantes génétiquement modifiées non autorisées, a
immédiatement suspendu ses importations de tout riz long grain en provenance des
états-Unis. Au Japon, les importateurs de récoltes contenant des OGM non
autorisés doivent détruire celles-ci ou les renvoyer aux pays exportateurs.

Le 24 août, l'Europe a exigé que tous les envois de riz long grain en provenance
des états-Unis fassent l'objet d'un contrôle de la part d'un laboratoire
accrédité à délivrer des certificats “ sans OGM ” ; seul le riz certifié serait
autorisé à passer les frontières.

« Le fait que Bayer était au courant depuis des mois avant de dévoiler la
contamination signifie que nous ne pouvons pas nous fier aux informations et aux
tests que nous procurent les états-Unis  », a affirmé Jill Evans ; elle en
déduit que les restrictions aux importations prônées par l'Union européenne sont
inadéquates. «  Il faut que l'on interdise immédiatement toutes les importations
de riz long grain en provenance des états-Unis et que l'on demande aux magasins
de retirer de leurs rayons les stocks qui contiennent du riz américain brut.  »

Mme Evans souhaite que la Commission européenne mette en place un système
d'identification des pays et des produits liés à de « hauts risques de
contamination de notre nourriture par des OGM » ; pour elle, des dépistages et
des contrôles stricts devraient également être effectués pour ces produits avant
qu'ils n'entrent dans la chaîne alimentaire.

 


 * LES EUROPÉENS ONT-ILS ÉTÉ INQUIETS À LA SUITE DE L'ANNONCE DE LA
   CONTAMINATION ?

La Food Standards Agency (FSA), l'agence seule compétente en matière de sécurité
alimentaire au Royaume-Uni, a affirmé que le riz LL601 « ne présentait aucun
risque à être consommé ».

Pour Patricia Hewitt, Secrétaire d'Etat britannique à la Santé, cette
affirmation est « grossièrement irresponsable et scientifiquement indéfendable »
et équivaut à une « négligence criminelle ».

 

D'AUTRES SCANDALES ...

D'autres scandales de contaminations alimentaires par des OGM seraient à
dénoncer, qui se déroulent en ce moment même partout dans le monde :

 * en Chine, où des semences de riz génétiquement modifié ont été illicitement
   vendues à des riziculteurs chinois, un riz interdit à la consommation humaine
   car pouvant entraîner des réactions allergiques mais dont on a retrouvé la
   présence dans des spécialités asiatiques (des vermicelles de riz par exemple)
   vendues dans des grands magasins et restaurants asiatiques de plusieurs pays
   d'Europe, dont la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ;
 * en Inde, où des paysans cultivant du coton transgénique Bt, confrontés d'une
   part à la concurrence déloyale du coton américain subventionné qui envahit le
   marché mondial, d'autre part à leur impossibilité d'assumer les coûts
   exorbitants des produits adjuvants indispensables à la culture du coton Bt
   (commercialisés bien entendu par les semenciers eux-mêmes), bien plus chers
   que pour du coton traditionnel, se suicident en masse ; ce qui prouve que
   même si un OGM ne comportait pas de risque alimentaire, il peut d'ores et
   déjà tuer par ses seuls effets économiques que les spécialistes de biologie
   moléculaire ne sont pas capables de reconnaître ... Or, c'est à eux que l'on
   demande de se prononcer sur la sécurité des OGM ; on peut lire sur le sujet
   l'article paru dans The Hindu du 19 mai 2006
   (http://www.hindu.com/2006/05/19/stories/2006051915150400.html) ou dans le
   New-York Times ;
 * en Europe, où des lots de maïs ont été contaminés par une espèce transgénique
   interdite ;
 * et où des cultures traditionnelles, du blé en Allemagne, des pommes de terre
   en Angleterre, sont menacées par des essais en champ d'espèces génétiquement
   modifiées ;
 * au Paraguay, où des surfaces agricoles ont été “ nettoyées ” avec l'appui de
   l'armée américaine pour préparer des cultures d'OGM ;
 * et où toute une famille de paysans a été empoisonnée après inhalation de
   toxines utilisées dans la culture de soja génétiquement modifié (Roundup
   Ready) - l'un des enfants est mort 
   (http://gmwatch.org/archive2.asp?arcid=6959) ;
 * dans l'entreprise Monsanto elle-même, où un biochimiste (Kirk Azevedo) avoue
   que si les scientifiques de la firme connaissent bien les produits
   traditionnels tels qu'herbicides et pesticides, «  ils n'appréhendent pas les
   répercussions nocives possibles des produits génétiquement modifiés. »
   (http://gmwatch.org/archive2.asp?arcid=6942) 

 


CONCLUSION : UNE HÉGÉMONIE ANNONCÉE

Mais cette contamination est loin d'être la première ni la dernière.

Elle relève d'une politique globale de l'industrie des biotechnologies
(soutenue, on l'a vu, par des gouvernements comme celui de Bush) ayant comme
objectif d'imposer les OGM à toute la planète.

Sans en connaître le coût au niveau de la santé, de l'environnement, ou de la
simple possibilité pour des hommes de pouvoir s'alimenter.

« Monsanto ne devrait pas avoir à assurer la sécurité de la nourriture
biotechnologique. Notre intérêt est d'en vendre le plus possible. Assurer la
sécurité est le travail de la FDA. »
Phil Angell, Directeur de communication de Monsanto, New York Times Sunday
Magazine du 25 octobre 1998

L'objectif des firmes des biotechnologies qui commercialisent les semences (et
les produits qui vont avec, engrais, herbicides, etc.) n'est pas de régler le
problème de la faim dans le monde, on le sait depuis longtemps, ni de contribuer
à préserver une nourriture et un environnement sains sur notre planète : il est
de gagner un maximum d'argent, on vient de le voir. Vendre le plus possible,
gagner le plus d'argent possible, par tous les moyens. Y compris les moyens
illicites, y compris le recours à la force. Sans se préoccuper le moins du monde
des risques possibles pour la santé, l'environnement, l 'économie...

Car l'enjeu est de taille, il ne faut jamais l'oublier : une fois toutes les
semences brevetées et contrôlées par des Bayer, Monsanto, Delta Pine Land et
autres, c'est toute la production de base de l'humanité - le riz, le blé, le
soja, le maïs et même les fruits et légumes et le coton -, qui sera entre leurs
mains, et plus aux mains des paysans, ce sont elles, ces firmes dont on vient
d'évoquer la douteuse moralité, qui décideront de l'accès à ces semences. «
 Maîtrisez le pétrole et vous maîtriserez des continents entiers. Maîtrisez la
nourriture et vous maîtriserez les gens.  » Ces mots de Kissinger qui datent
pourtant des années 1970 sont toujours d'actualité.

Et comment pourrait-on, en ayant sous les yeux cet exemple de contamination des
cultures voisines par le riz LL601, ne pas rallier le camp de ceux qui affirment
que la coexistence des filières est impossible ? Car si un “ simple ” OGM
n'ayant fait l'objet que de tests en champs (sans culture) peut arriver à
générer une telle contamination à grande échelle, on imagine aisément à quoi
aboutirait le voisinage admis de cultures OGM et de cultures traditionnelles ou
biologiques : ces dernières seraient rapidement contaminées – et
disparaîtraient, privées de leur raison d'être.

Toutes ces raisons nous confortent dans notre refus catégorique de tout OGM dans
l'ensemble de l'agriculture et de l'alimentation.

Quant à l'assistanat des pays du Sud, qui renforce la situation de pleins
pouvoirs de nos dirigeants et des multinationales, il devrait être abandonné au
profit d'un soutien accru à des recherches en agronomie qui leur permettraient
de développer leur autonomie et d'acquérir leur autosuffisance alimentaire.

Mise à jour des contaminations par le LL601 ainsi que par le LL62, BT63 sur le
site des amis de la Terre Europe.

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