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Skip to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Return to narrative Back ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● 한국어로 Edit× Les deux visages de Busan LES DEUX VISAGES DE BUSAN Send keyboard focus to media Sur les traces de la colonisation japonaise en Corée du Sud Nate Kornegay, un photographe américain, a vécu à Busan pendant près de 4 ans. Tout au long de cette période, il s’est employé à photographier quantité de bâtiments issus de la colonisation japonaise afin de mettre en lumière et de questionner cet héritage. Nous avons parcouru l’ensemble des photos qu’il a publiées sur son site. Nous avons été frappés par son point de vue distancé et par l’absence de vie qui se dégageait de ses photos. Nous sommes retournés sur les lieux de ces photographies et nous sommes entrés en contact avec leurs habitants. Comment cette histoire passée, complexe et douloureuse, résonne-t-elle avec leur vie quotidienne ? Avant de nous envoler vers Busan, nous nous sommes entretenus avec Nate via Skype. Yang Deok-Un : la maison japonaise Bunker de Daedjo Pont Yeongdo Village Oeyangpo Village d'Amidong Facebook Twitter Share JOUR 1 Send keyboard focus to media Bienvenue à Busan ! France - Corée du Sud, Vol n° OZ502 Asiana Airlines Dimanche 28 avril 2019, 21h00 Après 15h de transports, nous arrivons enfin à destination, fatigués du voyage mais heureux de découvrir le pays sur lequel nous travaillons depuis des mois. Après notre échange avec Nate Kornegay, nous avons décidé de nous rendre sur les lieux qu'il a évoqués et de dépasser le bâtit pour nous intéresser aux évocations du passé par les êtres vivants. Autrement dit, notre but n’est pas seulement de recenser des lieux marqués par une histoire passée, mais de mettre en perspective un présent qui s’est construit après elle. Les édifices influencent-ils la vie que l'on mène ? Quel poids un passé douloureux fait-il peser sur le quotidien ? Dans quelles mesures les Coréens se sont-ils réappropriés les traces de cette époque ? Ont-ils cherché à piétiner ces fantômes, ou bien les ont-ils tout simplement oublié ? Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. A quel point cela est-ce vrai ? Facebook Twitter Share JOUR 2 Send keyboard focus to media Yang Deok-Un's house 96-15 Gonghang-ro 1309(cheonsambaekg, Daejeo 1(il)-dong Gangseo-gu, Busan Jeudi 2 mai 2019, Les deux maisons que nous avons visitées font partie de ce patrimoine que la Corée du Sud entend préserver et mettre en valeur. La première maison, située à 부산광역시 강서구 공항로1309번길 96-15, date des années 1930 et est décorée de la mention Cultural Heritage (traduit par Patrimoine Culturel). Alors que nous filmions la maison de l’extérieur, la femme de ménage nous a fait signe et nous a permis d’entrer dans la cour pour filmer de plus près les détails de son architecture. Dissimulée par un jardin fleuri, elle rassemble certaines caractéristiques typiques de la maison traditionnelle japonaise : construction en matériaux naturels, double toiture, intérieur soigné et épuré… Dans un autre quartier, nous avons photographié une seconde maison : Jeongrangak, 1010 Sujeong 1(il)-dong, Dong-gu, Busan. Construite en 1943, elle a été reconvertie en café et accueille aujourd’hui des clients qui profitent du cadre nippon pour savourer une boisson traditionnelle. Elle détient également la mention Cultural Heritage. Le saviez-vous ? Le patrimoine culturel coréen est protégé par un système de lois de protection du patrimoine culturel appelé "cultural heritage" dont la première loi fut promulguée en 1962. Cette initiative avait pour objectif d'établir une représentation "correcte" de l'histoire nationale en faisant du patrimoine un vecteur de résilience et de cohésion sociale après l'occupation japonaise. Ce fut également l'occasion d'une réaffirmation identitaire et géopolitique vis-à-vis de la Corée du Nord. Ces lois permettent d'entreprendre des actions concrètes afin de préserver et conserver l'héritage culturel coréen. Elles concernent tout élément tangible (bâtiments, châteaux, sites historiques…) ou intangible (musique, danse traditionnelles, cérémonies, rites…) jugé représentatif de la tradition nationale. Facebook Twitter Share JEONGRANGAK Send keyboard focus to media Illustration de maison Japonaise 1 - Toit à double étage (shikoro-yane) 2 - Cloison (fusuma) 3 - Portes coulissantes (shōji) 4 - Fondations Facebook Twitter Share JOUR 3 Send keyboard focus to media Bunker de Daejeo 158 Ipsosinpyeong-gil, Daejeo 2(i)-dong, Gangseo-gu, Busan Mercredi 8 mai 2019, Dans les années 1940, durant l'ère Showa - une des trois grandes ères architecturales japonaises - un bunker a été bâtit afin d'être utilisé comme hangar pour l'aviation nippone. Véritable vestige de cette époque, il n'a pourtant jamais connu de situation de combat. Le gouvernement ayant récupéré les terres, aujourd'hui c’est un couple de Coréens qui y vit depuis 42 ans. Nous avons rencontré des difficultés à les contacter et à leur expliquer notre démarche, les filmer dans leur intimité, leur quotidien et ce jusqu'au jour J. C'est grâce à nos collègues Coréens que nous avons pu instaurer un rapport de confiance avec eux. Invités dans leur cuisine, le couple nous a livré des confidences à propos de son premier souvenir entre ces murs, ses épreuves et ses concessions. Ils ont réussi à rendre habitable et cultivable le bunker grâce à leur ancienne ferme de cochons et leurs plantations, c'est pourquoi envisager une vie ailleurs leur paraît impossible. En effet, ils ont beaucoup investi sur ces terres et le coût de la vie reste cher. "Avant, nous avions un grand potager avec des choux, concombres, tomates, mais avec l'âge, nous ne pouvons plus l’entretenir et le cultiver. Nos enfants sont mariés et ont quitté la maison, nous ne sommes que tous les deux", nous confie la vieille dame. Sur place, le temps semble s'être arrêté. Un décor austère et vétuste entoure leurs visages et témoigne des conditions difficiles auxquelles le couple se confronte quotidiennement. Dans la cuisine, une proximité s'opère et ils acceptent que nous les accompagnons à l'extérieur pour regarder la femme entretenir leurs plantations. Facebook Twitter Share DAEJEO BUNKER Send keyboard focus to media Facebook Twitter Share JOUR 4 Send keyboard focus to media Pont Yeongdo Nampodong 1 (il)-ga, Jung-gu, Busan Jeudi 9 mai 2019, Le pont Yeongdo est un lieu chargé d'histoire et bien connu de Busan. Construit en 1934 sous domination nippone, son but premier était de favoriser la logistique de l'invasion japonaise. Les ouvriers mobilisés pour sa construction se seraient sacrifiés à la tâche et la légende raconte qu'une fois la construction achevée, le cri de l'un d'entre eux aurait déchiré le silence nocturne. À la suite de cela, les familles des victimes ont fait appel à des chamans afin d'apaiser l'âme des disparus. Plus tard, le pont constituera un lieu de rencontre pour les familles séparées pendant la guerre de Corée (1950-1953). Aujourd'hui encore, d'après Nate, il continue d'être un lieu de recueillement. Chaque jour à 14h, une sirène annonce l'ouverture du pont où locaux et étrangers se rassemblent pendant une dizaine de minutes. Pendant la manœuvre, des écrans géants situés de part et d'autre du pont font défiler des photos d'archives contant l'histoire de ce lieu, créant un parfait mélange de passé et de présent. Facebook Twitter Share PONT YEONGDO Send keyboard focus to media Facebook Twitter Share JOUR 5 Send keyboard focus to media Village Oeyangpo Dimanche 5 mai 2019, Nous nous sommes rendus aujourd'hui dans le village d'Oeyangpo, situé sur l'île de Gadeokdo. Construit par l'armée impériale japonaise autour de 1905, cet ancien avant-poste militaire a bien changé. Il ne reste que dix à quinze bâtiments japonais occupés désormais par des locaux. Une fois sur les lieux, nous avons été rejoint par un gyosu (professeur) qui nous a fait visiter le site historique du village. Cratères, alcôves, grottes, les signes du passé sont encore visibles et préservés. Néanmoins, les Coréens se sont réappropriés les lieux d’une étonnante façon : le maire du village a aménagé des ruches d’abeilles ainsi qu’une petite ferme de fortune sur les plateaux du site. Facebook Twitter Share VILLAGE OEYANGPO Send keyboard focus to media Facebook Twitter Share JOUR 6 Send keyboard focus to media Amidong Tombstone Village 49 Ami-ro, Ami-dong, Seo-gu, Busan Mercredi 1er mai 2019, Situé à environ 500 mètres du village culturel Gamcheon, Amidong (également connu sous le nom de Tombstone Village) s'impose aujourd'hui comme une nouvelle attraction touristique incontournable à Busan, notamment pour les férus d'Histoire. En 1905, les Japonais acquièrent un site au pied de la montagne Amidan et ils construisent un cimetière en 1907. Cependant, dans les années 1950, des réfugiés de la guerre de Corée décident d'y élire domicile tandis que le lieu est déserté par les Japonais depuis cinq ans. Peu à peu, le village d'Amidong se construit et les pierres tombales sont utilisées comme marches d'escaliers ou comme fondation de murs et de maisons. La plupart sont toujours apparentes et il n'est pas rare, lorsqu'on déambule dans les ruelles sinueuses et escarpées, de croiser une pierre angulaire, parfois ornée d'un nom japonais si celui-ci n'a pas été recouvert par les habitants. Contrairement à l'image sombre que renvoient ces constructions à base de pierres tombales, nous avons longé des murs colorés ornés de peintures représentant pour la majorité d'entre elles, des portraits de familles, de couples, d'enfants... Sur l'un des murs du village, un poème - véritable ode à la vie - a attiré notre attention : "La vie n'est pas une possession mais une existence momentanée. Qu'est-ce qui est éternel ? Tout le monde devrait pouvoir vivre pleinement, même si ce n'est qu'une seule fois. La vie est un mystère et une beauté étonnante." Facebook Twitter Share AMIDONG TOMBSTONE VILLAGE Send keyboard focus to media Facebook Twitter Share FIN DE L'AVENTURE... Send keyboard focus to media "Le voyage touche à sa fin. Comment conclure une expérience si riche culturellement et humainement en seulement quelques lignes ? C’est l’esprit comblé de souvenirs que nous retrouvons la France, mélancoliques cependant de quitter les lieux sur lesquels nous avons travaillé si longtemps. Du couple de personnes âgées vivant dans un bunker au chef du village d’Oeyangpo travaillant avec ses ruches, en passant par une maison japonaise traditionnelle et le pont Yeongdo sur lequel les familles se retrouvaient durant la guerre de Corée, mais aussi Amidong et ses allées sinueuses, pierres tombales mêlées au béton… Bercés par les légendes contées par une moniale, le lieu le plus marquant a probablement été ce village, bâti sur un ancien cimetière japonais par des réfugiés de la guerre de Corée. A travers ces images, nous avons eu la chance de capturer au plus près la réappropriation des lieux mais aussi de l’histoire. Ce séjour et ce documentaire ont été l’occasion de partager, durant de courts moments, le quotidien des personnes que nous avons pu filmer. Sur les traces des photos prises par Nate Kornegay, l’essence de notre travail a été de comprendre ce que chaque lieu, à sa manière, nous apprenait sur les traces du passé dans le présent : statut de cultural Heritage, vie quotidienne, constructions urbaines, mythes et récits… Si des archives de guerre sont projetées tous les jours à l’ouverture du pont Yeongdo, le quotidien du couple âgé ne semble pas affecté par la vie dans leur environnement si particulier qu’est le bunker. Finalement, nos hypothèses se sont vérifiées une fois sur place : la Corée sous occupation japonaise est plus ou moins visible selon les lieux et n’a pas toujours d’impact direct sur la vie des Coréens. Les traces du passé demeurent, mais la vie semble suivre son cours…" Facebook Twitter Share CRÉDITS Send keyboard focus to media Colonial Korea, Nate Kornegay Yeongdo Bridge report, NSP News Traces de la colonisation japonaise, CMW 2017, UPEM Réalisé par : Alexandre Festaz, Clémence Durand, Harmony Langromme, Madeline Tillmann, Yohana Andrea Figueroa, Pia Awa Nkaye et Floraine Madigou En collaboration avec l'équipe Coréenne : Byun So-Young, Choi Gunn-Hee, Baek Yeo-Jin, Jung Jong-Bae, Ji-Hye, Jeong Moon-Soo, Shin Ji-Yeon, Oh Eun-Seo et Yoo Young-Ho Facebook Twitter Share Go to beginning of narrative Edit× Go to beginning of narrative LES DEUX VISAGES DE BUSAN Sur les traces de la colonisation japonaise en Corée du Sud Nate Kornegay, un photographe américain, a vécu à Busan pendant près de 4 ans. Tout au long de cette période, il s’est employé à photographier quantité de bâtiments issus de la colonisation japonaise afin de mettre en lumière et de questionner cet héritage. Nous avons parcouru l’ensemble des photos qu’il a publiées sur son site. Nous avons été frappés par son point de vue distancé et par l’absence de vie qui se dégageait de ses photos. Nous sommes retournés sur les lieux de ces photographies et nous sommes entrés en contact avec leurs habitants. Comment cette histoire passée, complexe et douloureuse, résonne-t-elle avec leur vie quotidienne ? Avant de nous envoler vers Busan, nous nous sommes entretenus avec Nate via Skype. Yang Deok-Un : la maison japonaise Bunker de Daedjo Pont Yeongdo Village Oeyangpo Village d'Amidong Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK JOUR 1 Bienvenue à Busan ! France - Corée du Sud, Vol n° OZ502 Asiana Airlines Dimanche 28 avril 2019, 21h00 Après 15h de transports, nous arrivons enfin à destination, fatigués du voyage mais heureux de découvrir le pays sur lequel nous travaillons depuis des mois. Après notre échange avec Nate Kornegay, nous avons décidé de nous rendre sur les lieux qu'il a évoqués et de dépasser le bâtit pour nous intéresser aux évocations du passé par les êtres vivants. Autrement dit, notre but n’est pas seulement de recenser des lieux marqués par une histoire passée, mais de mettre en perspective un présent qui s’est construit après elle. Les édifices influencent-ils la vie que l'on mène ? Quel poids un passé douloureux fait-il peser sur le quotidien ? Dans quelles mesures les Coréens se sont-ils réappropriés les traces de cette époque ? Ont-ils cherché à piétiner ces fantômes, ou bien les ont-ils tout simplement oublié ? Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. A quel point cela est-ce vrai ? Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK JOUR 2 Yang Deok-Un's house 96-15 Gonghang-ro 1309(cheonsambaekg, Daejeo 1(il)-dong Gangseo-gu, Busan Jeudi 2 mai 2019, Les deux maisons que nous avons visitées font partie de ce patrimoine que la Corée du Sud entend préserver et mettre en valeur. La première maison, située à 부산광역시 강서구 공항로1309번길 96-15, date des années 1930 et est décorée de la mention Cultural Heritage (traduit par Patrimoine Culturel). Alors que nous filmions la maison de l’extérieur, la femme de ménage nous a fait signe et nous a permis d’entrer dans la cour pour filmer de plus près les détails de son architecture. Dissimulée par un jardin fleuri, elle rassemble certaines caractéristiques typiques de la maison traditionnelle japonaise : construction en matériaux naturels, double toiture, intérieur soigné et épuré… Dans un autre quartier, nous avons photographié une seconde maison : Jeongrangak, 1010 Sujeong 1(il)-dong, Dong-gu, Busan. Construite en 1943, elle a été reconvertie en café et accueille aujourd’hui des clients qui profitent du cadre nippon pour savourer une boisson traditionnelle. Elle détient également la mention Cultural Heritage. Le saviez-vous ? Le patrimoine culturel coréen est protégé par un système de lois de protection du patrimoine culturel appelé "cultural heritage" dont la première loi fut promulguée en 1962. Cette initiative avait pour objectif d'établir une représentation "correcte" de l'histoire nationale en faisant du patrimoine un vecteur de résilience et de cohésion sociale après l'occupation japonaise. Ce fut également l'occasion d'une réaffirmation identitaire et géopolitique vis-à-vis de la Corée du Nord. Ces lois permettent d'entreprendre des actions concrètes afin de préserver et conserver l'héritage culturel coréen. Elles concernent tout élément tangible (bâtiments, châteaux, sites historiques…) ou intangible (musique, danse traditionnelles, cérémonies, rites…) jugé représentatif de la tradition nationale. 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C'est grâce à nos collègues Coréens que nous avons pu instaurer un rapport de confiance avec eux. Invités dans leur cuisine, le couple nous a livré des confidences à propos de son premier souvenir entre ces murs, ses épreuves et ses concessions. Ils ont réussi à rendre habitable et cultivable le bunker grâce à leur ancienne ferme de cochons et leurs plantations, c'est pourquoi envisager une vie ailleurs leur paraît impossible. En effet, ils ont beaucoup investi sur ces terres et le coût de la vie reste cher. "Avant, nous avions un grand potager avec des choux, concombres, tomates, mais avec l'âge, nous ne pouvons plus l’entretenir et le cultiver. Nos enfants sont mariés et ont quitté la maison, nous ne sommes que tous les deux", nous confie la vieille dame. Sur place, le temps semble s'être arrêté. Un décor austère et vétuste entoure leurs visages et témoigne des conditions difficiles auxquelles le couple se confronte quotidiennement. Dans la cuisine, une proximité s'opère et ils acceptent que nous les accompagnons à l'extérieur pour regarder la femme entretenir leurs plantations. Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK DAEJEO BUNKER Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK JOUR 4 Pont Yeongdo Nampodong 1 (il)-ga, Jung-gu, Busan Jeudi 9 mai 2019, Le pont Yeongdo est un lieu chargé d'histoire et bien connu de Busan. Construit en 1934 sous domination nippone, son but premier était de favoriser la logistique de l'invasion japonaise. Les ouvriers mobilisés pour sa construction se seraient sacrifiés à la tâche et la légende raconte qu'une fois la construction achevée, le cri de l'un d'entre eux aurait déchiré le silence nocturne. À la suite de cela, les familles des victimes ont fait appel à des chamans afin d'apaiser l'âme des disparus. Plus tard, le pont constituera un lieu de rencontre pour les familles séparées pendant la guerre de Corée (1950-1953). Aujourd'hui encore, d'après Nate, il continue d'être un lieu de recueillement. Chaque jour à 14h, une sirène annonce l'ouverture du pont où locaux et étrangers se rassemblent pendant une dizaine de minutes. Pendant la manœuvre, des écrans géants situés de part et d'autre du pont font défiler des photos d'archives contant l'histoire de ce lieu, créant un parfait mélange de passé et de présent. Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK PONT YEONGDO Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK JOUR 5 Village Oeyangpo Dimanche 5 mai 2019, Nous nous sommes rendus aujourd'hui dans le village d'Oeyangpo, situé sur l'île de Gadeokdo. Construit par l'armée impériale japonaise autour de 1905, cet ancien avant-poste militaire a bien changé. Il ne reste que dix à quinze bâtiments japonais occupés désormais par des locaux. Une fois sur les lieux, nous avons été rejoint par un gyosu (professeur) qui nous a fait visiter le site historique du village. Cratères, alcôves, grottes, les signes du passé sont encore visibles et préservés. Néanmoins, les Coréens se sont réappropriés les lieux d’une étonnante façon : le maire du village a aménagé des ruches d’abeilles ainsi qu’une petite ferme de fortune sur les plateaux du site. 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La plupart sont toujours apparentes et il n'est pas rare, lorsqu'on déambule dans les ruelles sinueuses et escarpées, de croiser une pierre angulaire, parfois ornée d'un nom japonais si celui-ci n'a pas été recouvert par les habitants. Contrairement à l'image sombre que renvoient ces constructions à base de pierres tombales, nous avons longé des murs colorés ornés de peintures représentant pour la majorité d'entre elles, des portraits de familles, de couples, d'enfants... Sur l'un des murs du village, un poème - véritable ode à la vie - a attiré notre attention : "La vie n'est pas une possession mais une existence momentanée. Qu'est-ce qui est éternel ? Tout le monde devrait pouvoir vivre pleinement, même si ce n'est qu'une seule fois. La vie est un mystère et une beauté étonnante." 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Du couple de personnes âgées vivant dans un bunker au chef du village d’Oeyangpo travaillant avec ses ruches, en passant par une maison japonaise traditionnelle et le pont Yeongdo sur lequel les familles se retrouvaient durant la guerre de Corée, mais aussi Amidong et ses allées sinueuses, pierres tombales mêlées au béton… Bercés par les légendes contées par une moniale, le lieu le plus marquant a probablement été ce village, bâti sur un ancien cimetière japonais par des réfugiés de la guerre de Corée. A travers ces images, nous avons eu la chance de capturer au plus près la réappropriation des lieux mais aussi de l’histoire. Ce séjour et ce documentaire ont été l’occasion de partager, durant de courts moments, le quotidien des personnes que nous avons pu filmer. Sur les traces des photos prises par Nate Kornegay, l’essence de notre travail a été de comprendre ce que chaque lieu, à sa manière, nous apprenait sur les traces du passé dans le présent : statut de cultural Heritage, vie quotidienne, constructions urbaines, mythes et récits… Si des archives de guerre sont projetées tous les jours à l’ouverture du pont Yeongdo, le quotidien du couple âgé ne semble pas affecté par la vie dans leur environnement si particulier qu’est le bunker. Finalement, nos hypothèses se sont vérifiées une fois sur place : la Corée sous occupation japonaise est plus ou moins visible selon les lieux et n’a pas toujours d’impact direct sur la vie des Coréens. Les traces du passé demeurent, mais la vie semble suivre son cours…" Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK CRÉDITS Colonial Korea, Nate Kornegay Yeongdo Bridge report, NSP News Traces de la colonisation japonaise, CMW 2017, UPEM Réalisé par : Alexandre Festaz, Clémence Durand, Harmony Langromme, Madeline Tillmann, Yohana Andrea Figueroa, Pia Awa Nkaye et Floraine Madigou En collaboration avec l'équipe Coréenne : Byun So-Young, Choi Gunn-Hee, Baek Yeo-Jin, Jung Jong-Bae, Ji-Hye, Jeong Moon-Soo, Shin Ji-Yeon, Oh Eun-Seo et Yoo Young-Ho Facebook Twitter Share Tap for details Swipe to explore LEARN MORE Tap to go back Swipe to explore BACK 한국어로 * 100% / 800px * 100% / 640px * 800px / 600px * 640px / 480px function print() { [native code] } An error has occurred Sorry, a printable version of the story is typically accessible through the share dialog, but this dialog has been disabled by the author.