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Les deux visages de Busan



LES DEUX VISAGES DE BUSAN

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Sur les traces de la colonisation japonaise en Corée du Sud

 

Nate Kornegay, un photographe américain, a vécu à Busan pendant près de 4 ans.
Tout au long de cette période, il s’est employé à photographier quantité de
bâtiments issus de la colonisation japonaise afin de mettre en lumière et de
questionner cet héritage.

 

Nous avons parcouru l’ensemble des photos qu’il a publiées sur son site. Nous
avons été frappés par son point de vue distancé et par l’absence de vie qui se
dégageait de ses photos. Nous sommes retournés sur les lieux de ces
photographies et nous sommes entrés en contact avec leurs habitants.

 

Comment cette histoire passée, complexe et douloureuse, résonne-t-elle avec leur
vie quotidienne ?

 

Avant de nous envoler vers Busan, nous nous sommes entretenus avec Nate via
Skype.

 



Yang Deok-Un : la maison japonaise



Bunker de Daedjo 



Pont Yeongdo



Village Oeyangpo

 



Village d'Amidong

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JOUR 1

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Bienvenue à Busan !

France - Corée du Sud, Vol n° OZ502 Asiana Airlines

 

 

Dimanche 28 avril 2019, 21h00

 

Après 15h de transports, nous arrivons enfin à destination, fatigués du voyage
mais heureux de découvrir le pays sur lequel nous travaillons depuis des mois.

 

Après notre échange avec Nate Kornegay, nous avons décidé de nous rendre sur les
lieux qu'il a évoqués et de dépasser le bâtit pour nous intéresser aux
évocations du passé par les êtres vivants. Autrement dit, notre but n’est pas
seulement de recenser des lieux marqués par une histoire passée, mais de mettre
en perspective un présent qui s’est construit après elle.

 

Les édifices influencent-ils la vie que l'on mène ? Quel poids un passé
douloureux fait-il peser sur le quotidien ? Dans quelles mesures les Coréens se
sont-ils réappropriés les traces de cette époque ? Ont-ils cherché à piétiner
ces fantômes, ou bien les ont-ils tout simplement oublié ?

 

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. A quel point cela est-ce
vrai ?

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JOUR 2

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Yang Deok-Un's house  

96-15 Gonghang-ro 1309(cheonsambaekg, Daejeo 1(il)-dong Gangseo-gu, Busan

 

Jeudi 2 mai 2019,

 

Les deux maisons que nous avons visitées font partie de ce patrimoine que la
Corée du Sud entend préserver et mettre en valeur.

 

La première maison, située à 부산광역시 강서구 공항로1309번길 96-15, date des années 1930 et
est décorée de la mention Cultural Heritage (traduit par Patrimoine Culturel). 

 

Alors que nous filmions la maison de l’extérieur, la femme de ménage nous a fait
signe et nous a permis d’entrer dans la cour pour filmer de plus près les
détails de son architecture. Dissimulée par un jardin fleuri, elle rassemble
certaines caractéristiques typiques de la maison traditionnelle japonaise :
construction en matériaux naturels, double toiture, intérieur soigné et épuré…

 

Dans un autre quartier, nous avons photographié une seconde maison :
Jeongrangak, 1010 Sujeong 1(il)-dong, Dong-gu, Busan. Construite en 1943, elle a
été reconvertie en café et accueille aujourd’hui des clients qui profitent du
cadre nippon pour savourer une boisson traditionnelle. Elle détient également la
mention Cultural Heritage.

 

 

Le saviez-vous ?

Le patrimoine culturel coréen est protégé par un système de lois de protection
du patrimoine culturel appelé "cultural heritage" dont la première loi fut
promulguée en 1962.

 

Cette initiative avait pour objectif d'établir une représentation "correcte" de
l'histoire nationale en faisant du patrimoine un vecteur de résilience et de
cohésion sociale après l'occupation japonaise. Ce fut également l'occasion d'une
réaffirmation identitaire et géopolitique vis-à-vis de la Corée du Nord.

 

Ces lois permettent d'entreprendre des actions concrètes afin de préserver et
conserver l'héritage culturel coréen. Elles concernent tout élément tangible
(bâtiments, châteaux, sites historiques…) ou intangible (musique, danse
traditionnelles, cérémonies, rites…) jugé représentatif de la tradition
nationale.

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JEONGRANGAK

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Illustration de maison Japonaise

 



 

1 - Toit à double étage (shikoro-yane)

2 - Cloison (fusuma)

3 - Portes coulissantes (shōji)

4 - Fondations

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JOUR 3

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Bunker de Daejeo

158 Ipsosinpyeong-gil, Daejeo 2(i)-dong, Gangseo-gu, Busan

 

Mercredi 8 mai 2019,

 

Dans les années 1940, durant l'ère Showa - une des trois grandes ères
architecturales japonaises - un bunker a été bâtit afin d'être utilisé comme
hangar pour l'aviation nippone. Véritable vestige de cette époque, il n'a
pourtant jamais connu de situation de combat.

 

Le gouvernement ayant récupéré les terres, aujourd'hui c’est un couple de
Coréens qui y vit depuis 42 ans.

 

Nous avons rencontré des difficultés à les contacter et à leur expliquer notre
démarche, les filmer dans leur intimité, leur quotidien et ce jusqu'au jour J.
C'est grâce à nos collègues Coréens que nous avons pu instaurer un rapport de
confiance avec eux.

 

Invités dans leur cuisine, le couple nous a livré des confidences à propos de
son premier souvenir entre ces murs, ses épreuves et ses concessions. Ils ont
réussi à rendre habitable et cultivable le bunker grâce à leur ancienne ferme de
cochons et leurs plantations, c'est pourquoi envisager une vie ailleurs leur
paraît impossible. En effet, ils ont beaucoup investi sur ces terres et le coût
de la vie reste cher.

 

"Avant, nous avions un grand potager avec des choux, concombres, tomates, mais
avec l'âge, nous ne pouvons plus l’entretenir et le cultiver. Nos enfants sont
mariés et ont quitté la maison, nous ne sommes que tous les deux", nous confie
la vieille dame.

 

Sur place, le temps semble s'être arrêté. Un décor austère et vétuste entoure
leurs visages et témoigne des conditions difficiles auxquelles le couple se
confronte quotidiennement.

 

Dans la cuisine, une proximité s'opère et ils acceptent que nous les
accompagnons à l'extérieur pour regarder la femme entretenir leurs plantations.

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DAEJEO BUNKER

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JOUR 4

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Pont Yeongdo

Nampodong 1 (il)-ga, Jung-gu, Busan

 

Jeudi 9 mai 2019,

 

Le pont Yeongdo est un lieu chargé d'histoire et bien connu de Busan. Construit
en 1934 sous domination nippone, son but premier était de favoriser la
logistique de l'invasion japonaise.

 

Les ouvriers mobilisés pour sa construction se seraient sacrifiés à la tâche et
la légende raconte qu'une fois la construction achevée, le cri de l'un d'entre
eux aurait déchiré le silence nocturne. À la suite de cela, les familles des
victimes ont fait appel à des chamans afin d'apaiser l'âme des disparus. Plus
tard, le pont constituera un lieu de rencontre pour les familles séparées
pendant la guerre de Corée (1950-1953).

 

Aujourd'hui encore, d'après Nate, il continue d'être un lieu de recueillement.
Chaque jour à 14h, une sirène annonce l'ouverture du pont où locaux et étrangers
se rassemblent pendant une dizaine de minutes. Pendant la manœuvre, des écrans
géants situés de part et d'autre du pont font défiler des photos d'archives
contant l'histoire de ce lieu, créant un parfait mélange de passé et de présent.

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PONT YEONGDO

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JOUR 5

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Village Oeyangpo

 

Dimanche 5 mai 2019,

 

Nous nous sommes rendus aujourd'hui dans le village d'Oeyangpo, situé sur l'île
de Gadeokdo. Construit par l'armée impériale japonaise autour de 1905, cet
ancien avant-poste militaire a bien changé. 

 

Il ne reste que dix à quinze bâtiments japonais occupés désormais par des
locaux. Une fois sur les lieux, nous avons été rejoint par un gyosu (professeur)
qui nous a fait visiter le site historique du village. Cratères, alcôves,
grottes, les signes du passé sont encore visibles et préservés.

 

Néanmoins, les Coréens se sont réappropriés les lieux d’une étonnante façon : le
maire du village a aménagé des ruches d’abeilles ainsi qu’une petite ferme de
fortune sur les plateaux du site.

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VILLAGE OEYANGPO

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JOUR 6

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Amidong Tombstone Village

49 Ami-ro, Ami-dong, Seo-gu, Busan 

 

Mercredi 1er mai 2019,

 

Situé à environ 500 mètres du village culturel Gamcheon, Amidong (également
connu sous le nom de Tombstone Village) s'impose aujourd'hui comme une nouvelle
attraction touristique incontournable à Busan, notamment pour les férus
d'Histoire. 

 

En 1905, les Japonais acquièrent un site au pied de la montagne Amidan et ils
construisent un cimetière en 1907. 

 

Cependant, dans les années 1950, des réfugiés de la guerre de Corée décident d'y
élire domicile tandis que le lieu est déserté par les Japonais depuis cinq ans.

 

Peu à peu, le village d'Amidong se construit et les pierres tombales sont
utilisées comme marches d'escaliers ou comme fondation de murs et de maisons. La
plupart sont toujours apparentes et il n'est pas rare, lorsqu'on déambule dans
les ruelles sinueuses et escarpées, de croiser une pierre angulaire, parfois
ornée d'un nom japonais si celui-ci n'a pas été recouvert par les habitants.

 

Contrairement à l'image sombre que renvoient ces constructions à base de pierres
tombales, nous avons longé des murs colorés ornés de peintures représentant pour
la majorité d'entre elles, des portraits de familles, de couples, d'enfants...

 

Sur l'un des murs du village, un poème - véritable ode à la vie - a attiré notre
attention : "La vie n'est pas une possession mais une existence momentanée.
Qu'est-ce qui est éternel ? Tout le monde devrait pouvoir vivre pleinement, même
si ce n'est qu'une seule fois. La vie est un mystère et une beauté étonnante."

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AMIDONG TOMBSTONE VILLAGE

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FIN DE L'AVENTURE...

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"Le voyage touche à sa fin. Comment conclure une expérience si riche
culturellement et humainement en seulement quelques lignes ?

C’est l’esprit comblé de souvenirs que nous retrouvons la France, mélancoliques
cependant de quitter les lieux sur lesquels nous avons travaillé si longtemps.

 

Du couple de personnes âgées vivant dans un bunker au chef du village d’Oeyangpo
travaillant avec ses ruches, en passant par une maison japonaise traditionnelle
et le pont Yeongdo sur lequel les familles se retrouvaient durant la guerre de
Corée, mais aussi Amidong et ses allées sinueuses, pierres tombales mêlées au
béton… Bercés par les légendes contées par une moniale, le lieu le plus marquant
a probablement été ce village, bâti sur un ancien cimetière japonais par des
réfugiés de la guerre de Corée. A travers ces images, nous avons eu la chance de
capturer au plus près la réappropriation des lieux mais aussi de l’histoire.

 

Ce séjour et ce documentaire ont été l’occasion de partager, durant de courts
moments, le quotidien des personnes que nous avons pu filmer. Sur les traces des
photos prises par Nate Kornegay, l’essence de notre travail a été de comprendre
ce que chaque lieu, à sa manière, nous apprenait sur les traces du passé dans le
présent : statut de cultural Heritage, vie quotidienne, constructions urbaines,
mythes et récits… Si des archives de guerre sont projetées tous les jours à
l’ouverture du pont Yeongdo, le quotidien du couple âgé ne semble pas affecté
par la vie dans leur environnement si particulier qu’est le bunker. Finalement,
nos hypothèses se sont vérifiées une fois sur place : la Corée sous occupation
japonaise est plus ou moins visible selon les lieux et n’a pas toujours d’impact
direct sur la vie des Coréens. Les traces du passé demeurent, mais la vie semble
suivre son cours…"

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CRÉDITS

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Colonial Korea, Nate Kornegay

Yeongdo Bridge report, NSP News

Traces de la colonisation japonaise, CMW 2017, UPEM

 

Réalisé par : Alexandre Festaz, Clémence Durand, Harmony Langromme, Madeline
Tillmann, Yohana Andrea Figueroa, Pia Awa Nkaye et Floraine Madigou

 

En collaboration avec l'équipe Coréenne : Byun So-Young, Choi Gunn-Hee, Baek
Yeo-Jin, Jung Jong-Bae, Ji-Hye, Jeong Moon-Soo, Shin Ji-Yeon, Oh Eun-Seo et Yoo
Young-Ho

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LES DEUX VISAGES DE BUSAN

Sur les traces de la colonisation japonaise en Corée du Sud

 

Nate Kornegay, un photographe américain, a vécu à Busan pendant près de 4 ans.
Tout au long de cette période, il s’est employé à photographier quantité de
bâtiments issus de la colonisation japonaise afin de mettre en lumière et de
questionner cet héritage.

 

Nous avons parcouru l’ensemble des photos qu’il a publiées sur son site. Nous
avons été frappés par son point de vue distancé et par l’absence de vie qui se
dégageait de ses photos. Nous sommes retournés sur les lieux de ces
photographies et nous sommes entrés en contact avec leurs habitants.

 

Comment cette histoire passée, complexe et douloureuse, résonne-t-elle avec leur
vie quotidienne ?

 

Avant de nous envoler vers Busan, nous nous sommes entretenus avec Nate via
Skype.

 



Yang Deok-Un : la maison japonaise



Bunker de Daedjo 



Pont Yeongdo



Village Oeyangpo

 



Village d'Amidong

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JOUR 1

Bienvenue à Busan !

France - Corée du Sud, Vol n° OZ502 Asiana Airlines

 

 

Dimanche 28 avril 2019, 21h00

 

Après 15h de transports, nous arrivons enfin à destination, fatigués du voyage
mais heureux de découvrir le pays sur lequel nous travaillons depuis des mois.

 

Après notre échange avec Nate Kornegay, nous avons décidé de nous rendre sur les
lieux qu'il a évoqués et de dépasser le bâtit pour nous intéresser aux
évocations du passé par les êtres vivants. Autrement dit, notre but n’est pas
seulement de recenser des lieux marqués par une histoire passée, mais de mettre
en perspective un présent qui s’est construit après elle.

 

Les édifices influencent-ils la vie que l'on mène ? Quel poids un passé
douloureux fait-il peser sur le quotidien ? Dans quelles mesures les Coréens se
sont-ils réappropriés les traces de cette époque ? Ont-ils cherché à piétiner
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Yang Deok-Un's house  

96-15 Gonghang-ro 1309(cheonsambaekg, Daejeo 1(il)-dong Gangseo-gu, Busan

 

Jeudi 2 mai 2019,

 

Les deux maisons que nous avons visitées font partie de ce patrimoine que la
Corée du Sud entend préserver et mettre en valeur.

 

La première maison, située à 부산광역시 강서구 공항로1309번길 96-15, date des années 1930 et
est décorée de la mention Cultural Heritage (traduit par Patrimoine Culturel). 

 

Alors que nous filmions la maison de l’extérieur, la femme de ménage nous a fait
signe et nous a permis d’entrer dans la cour pour filmer de plus près les
détails de son architecture. Dissimulée par un jardin fleuri, elle rassemble
certaines caractéristiques typiques de la maison traditionnelle japonaise :
construction en matériaux naturels, double toiture, intérieur soigné et épuré…

 

Dans un autre quartier, nous avons photographié une seconde maison :
Jeongrangak, 1010 Sujeong 1(il)-dong, Dong-gu, Busan. Construite en 1943, elle a
été reconvertie en café et accueille aujourd’hui des clients qui profitent du
cadre nippon pour savourer une boisson traditionnelle. Elle détient également la
mention Cultural Heritage.

 

 

Le saviez-vous ?

Le patrimoine culturel coréen est protégé par un système de lois de protection
du patrimoine culturel appelé "cultural heritage" dont la première loi fut
promulguée en 1962.

 

Cette initiative avait pour objectif d'établir une représentation "correcte" de
l'histoire nationale en faisant du patrimoine un vecteur de résilience et de
cohésion sociale après l'occupation japonaise. Ce fut également l'occasion d'une
réaffirmation identitaire et géopolitique vis-à-vis de la Corée du Nord.

 

Ces lois permettent d'entreprendre des actions concrètes afin de préserver et
conserver l'héritage culturel coréen. Elles concernent tout élément tangible
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Bunker de Daejeo

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Mercredi 8 mai 2019,

 

Dans les années 1940, durant l'ère Showa - une des trois grandes ères
architecturales japonaises - un bunker a été bâtit afin d'être utilisé comme
hangar pour l'aviation nippone. Véritable vestige de cette époque, il n'a
pourtant jamais connu de situation de combat.

 

Le gouvernement ayant récupéré les terres, aujourd'hui c’est un couple de
Coréens qui y vit depuis 42 ans.

 

Nous avons rencontré des difficultés à les contacter et à leur expliquer notre
démarche, les filmer dans leur intimité, leur quotidien et ce jusqu'au jour J.
C'est grâce à nos collègues Coréens que nous avons pu instaurer un rapport de
confiance avec eux.

 

Invités dans leur cuisine, le couple nous a livré des confidences à propos de
son premier souvenir entre ces murs, ses épreuves et ses concessions. Ils ont
réussi à rendre habitable et cultivable le bunker grâce à leur ancienne ferme de
cochons et leurs plantations, c'est pourquoi envisager une vie ailleurs leur
paraît impossible. En effet, ils ont beaucoup investi sur ces terres et le coût
de la vie reste cher.

 

"Avant, nous avions un grand potager avec des choux, concombres, tomates, mais
avec l'âge, nous ne pouvons plus l’entretenir et le cultiver. Nos enfants sont
mariés et ont quitté la maison, nous ne sommes que tous les deux", nous confie
la vieille dame.

 

Sur place, le temps semble s'être arrêté. Un décor austère et vétuste entoure
leurs visages et témoigne des conditions difficiles auxquelles le couple se
confronte quotidiennement.

 

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Pont Yeongdo

Nampodong 1 (il)-ga, Jung-gu, Busan

 

Jeudi 9 mai 2019,

 

Le pont Yeongdo est un lieu chargé d'histoire et bien connu de Busan. Construit
en 1934 sous domination nippone, son but premier était de favoriser la
logistique de l'invasion japonaise.

 

Les ouvriers mobilisés pour sa construction se seraient sacrifiés à la tâche et
la légende raconte qu'une fois la construction achevée, le cri de l'un d'entre
eux aurait déchiré le silence nocturne. À la suite de cela, les familles des
victimes ont fait appel à des chamans afin d'apaiser l'âme des disparus. Plus
tard, le pont constituera un lieu de rencontre pour les familles séparées
pendant la guerre de Corée (1950-1953).

 

Aujourd'hui encore, d'après Nate, il continue d'être un lieu de recueillement.
Chaque jour à 14h, une sirène annonce l'ouverture du pont où locaux et étrangers
se rassemblent pendant une dizaine de minutes. Pendant la manœuvre, des écrans
géants situés de part et d'autre du pont font défiler des photos d'archives
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Village Oeyangpo

 

Dimanche 5 mai 2019,

 

Nous nous sommes rendus aujourd'hui dans le village d'Oeyangpo, situé sur l'île
de Gadeokdo. Construit par l'armée impériale japonaise autour de 1905, cet
ancien avant-poste militaire a bien changé. 

 

Il ne reste que dix à quinze bâtiments japonais occupés désormais par des
locaux. Une fois sur les lieux, nous avons été rejoint par un gyosu (professeur)
qui nous a fait visiter le site historique du village. Cratères, alcôves,
grottes, les signes du passé sont encore visibles et préservés.

 

Néanmoins, les Coréens se sont réappropriés les lieux d’une étonnante façon : le
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JOUR 6

Amidong Tombstone Village

49 Ami-ro, Ami-dong, Seo-gu, Busan 

 

Mercredi 1er mai 2019,

 

Situé à environ 500 mètres du village culturel Gamcheon, Amidong (également
connu sous le nom de Tombstone Village) s'impose aujourd'hui comme une nouvelle
attraction touristique incontournable à Busan, notamment pour les férus
d'Histoire. 

 

En 1905, les Japonais acquièrent un site au pied de la montagne Amidan et ils
construisent un cimetière en 1907. 

 

Cependant, dans les années 1950, des réfugiés de la guerre de Corée décident d'y
élire domicile tandis que le lieu est déserté par les Japonais depuis cinq ans.

 

Peu à peu, le village d'Amidong se construit et les pierres tombales sont
utilisées comme marches d'escaliers ou comme fondation de murs et de maisons. La
plupart sont toujours apparentes et il n'est pas rare, lorsqu'on déambule dans
les ruelles sinueuses et escarpées, de croiser une pierre angulaire, parfois
ornée d'un nom japonais si celui-ci n'a pas été recouvert par les habitants.

 

Contrairement à l'image sombre que renvoient ces constructions à base de pierres
tombales, nous avons longé des murs colorés ornés de peintures représentant pour
la majorité d'entre elles, des portraits de familles, de couples, d'enfants...

 

Sur l'un des murs du village, un poème - véritable ode à la vie - a attiré notre
attention : "La vie n'est pas une possession mais une existence momentanée.
Qu'est-ce qui est éternel ? Tout le monde devrait pouvoir vivre pleinement, même
si ce n'est qu'une seule fois. La vie est un mystère et une beauté étonnante."

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culturellement et humainement en seulement quelques lignes ?

C’est l’esprit comblé de souvenirs que nous retrouvons la France, mélancoliques
cependant de quitter les lieux sur lesquels nous avons travaillé si longtemps.

 

Du couple de personnes âgées vivant dans un bunker au chef du village d’Oeyangpo
travaillant avec ses ruches, en passant par une maison japonaise traditionnelle
et le pont Yeongdo sur lequel les familles se retrouvaient durant la guerre de
Corée, mais aussi Amidong et ses allées sinueuses, pierres tombales mêlées au
béton… Bercés par les légendes contées par une moniale, le lieu le plus marquant
a probablement été ce village, bâti sur un ancien cimetière japonais par des
réfugiés de la guerre de Corée. A travers ces images, nous avons eu la chance de
capturer au plus près la réappropriation des lieux mais aussi de l’histoire.

 

Ce séjour et ce documentaire ont été l’occasion de partager, durant de courts
moments, le quotidien des personnes que nous avons pu filmer. Sur les traces des
photos prises par Nate Kornegay, l’essence de notre travail a été de comprendre
ce que chaque lieu, à sa manière, nous apprenait sur les traces du passé dans le
présent : statut de cultural Heritage, vie quotidienne, constructions urbaines,
mythes et récits… Si des archives de guerre sont projetées tous les jours à
l’ouverture du pont Yeongdo, le quotidien du couple âgé ne semble pas affecté
par la vie dans leur environnement si particulier qu’est le bunker. Finalement,
nos hypothèses se sont vérifiées une fois sur place : la Corée sous occupation
japonaise est plus ou moins visible selon les lieux et n’a pas toujours d’impact
direct sur la vie des Coréens. Les traces du passé demeurent, mais la vie semble
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CRÉDITS

Colonial Korea, Nate Kornegay

Yeongdo Bridge report, NSP News

Traces de la colonisation japonaise, CMW 2017, UPEM

 

Réalisé par : Alexandre Festaz, Clémence Durand, Harmony Langromme, Madeline
Tillmann, Yohana Andrea Figueroa, Pia Awa Nkaye et Floraine Madigou

 

En collaboration avec l'équipe Coréenne : Byun So-Young, Choi Gunn-Hee, Baek
Yeo-Jin, Jung Jong-Bae, Ji-Hye, Jeong Moon-Soo, Shin Ji-Yeon, Oh Eun-Seo et Yoo
Young-Ho

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