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Text Content

ESCORT GIRL INDEPENDANTE OUFA RUSSIE

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Contents:

Navigation Numéros en texte intégral



De son côté, le khanat, bien qu'affaibli par l'invasion de Sa'âdet Girây, réagit
rapidement et efficacement à la pression russe.

Le premier raid comprenait selon les chroniques russes 30 Nogays de la Petite
Horde Kazyevskie Nogai sous le commandement de leur khan Yahsï Sa'ât ; le second
fut dirigé par le qalgha Alp Girây à la tête de plus de 10 Tatars et Nogays.
Pour soutenir l'action offensive du khanat, la Porte fit planer sur Moscou la
menace d'une nouvelle expédition turque contre Astrakhan. Les chroniques
ottomanes2 et les documents des Archives attestent qu'en des ambassadeurs
d'Unis, khan des Grands Nogays, et de 'Abdullah, khan de Bukhara, se rendirent à
Istanbul pour préparer la coopération entre les puissances intéressées à faire
sauter le verrou moscovite de la Basse- Volga.

Les préparatifs de la campagne prévue pour le printemps , furent, semble-t-il,
poussés activement8 ainsi que l'attestent deux documents des registres des
Mûhimme Defterleri. Il s'agit d'un nâme-i hiimâyûn à Unis bey mîrzâ, prince des
Grands Nogays et d'un ordre à Piyale Pacha, gouverneur de Kefe.

 1. Gares en Russie: consignes à bagages, wifi et autres services.
 2. !
 3. .
 4. El Cresper.

Dans le premier document, il était fait état de l'arrivée à Istanbul d'un
ambassadeur uzbek porteur d'un message du khan 'Abdullah annonçant son intention
de reconquérir Ejderkhân Astrakhan et sollicitant le concours des forces
ottomanes. La lettre impériale au khan nogay poursuivait :. Nous avons donné
l'ordre à celui-ci de tenir ses troupes prêtes [ L'ordre à Piyale Pacha était
encore plus explicite :. Elles disent qu'il convient de reconquérir Ejderkhân,
parce que les Infidèles qui occupent ce pays font du tort aux musulmans.
Padichah lui aussi en est convaincu.

L'expédition militaire contre Ejderkhân est décidée pour le printemps prochain.
Il vous est donc ordonné de préparer dès maintenant, les troupes et
l'équipement. On a écrit à Islam Girây, le khan de Crimée, afin qu'il participe
à la campagne. Vous êtes désigné pour prendre le commandement des troupes qui
seront envoyées de la capitale. Vous devez acquérir dès maintenant les
provisions nécessaires à la campagne. Il vous appartient d'informer le khan et
les tnîrzâ nogays, de les inviter à se tenir prêts pour la campagne du
printemps.

Ce fut l'apogée de leur domination au Caucase oriental. Murâd Girây, prudent et
ambitieux, mais refusant d'aliéner complètement sa liberté, n'y joua qu'un rôle
volontairement effacé. Le seul succès à son actif fut la soumission, toute
superficielle d'ailleurs, de la Grande Horde nogay à la Moscovie. L'année marqua
un nouveau tournant dans les relations entre le khanat, la Porte et la Moscovie
: en cette année, le faible Islam Girây mourut et le sultan Murâd III nomma à sa
place son jeune frère Gâzi Girây II, qui fut l'un des plus grands souverains à
occuper le trône du khanat.

Cette nomination était contraire à la tradition cmgisside puisque Gâzi Girây
avait deux frères aînés, Alp et Mubarek Girây, qui furent écartés ; mais la
situation était trop dangereuse ; il fallait un souverain capable de tenir tête
à la nouvelle offensive moscovite qui se préparait et Gâzi Girây fut accepté
sans protestation par la noblesse tatare. Gâzi Girây commença par remettre de
l'ordre dans le khanat. Quant aux Nogays de la Grande Horde, hésitant toujours
entre la Moscovie et la Porte, ils furent neutralisés par un long conflit avec
leurs cousins de la Petite Horde soutenus par la Crimée, au cours duquel les
deux grandes formations tribales nogays furent littéralement saignées à blanc ;
leurs chefs, les khans Unis et Yahsï Sa'ât, périrent dans le conflit.

Vis-à-vis de l'énergique Gâzi Girây, Moscou adopta une politique différente,
plus conciliante, cherchant à neutraliser le khanat avant de se lancer à nouveau
dans une grande offensive au Caucase. Dans cette nouvelle conjoncture, Murâd
Girây cessait d'être un élément positif et pouvait même devenir encombrant.

Peu après son avènement, le tsar Feodor envoya au nouveau khan une lettre d'un
ton conciliant :. En ce qui concerne Murâd Girây, il est certain que lui aussi
avait cherché à se réconcilier avec le nouveau khan et à rentrer en grâce auprès
de la Porte ottomane. En effet, à la fin de ou au début de , le sultan Murâd III
envoyait à Gâzi Girây un nâme-i hiimâyûn consacré spécialement au sort du prince
izgoj :. Quand elle vous parviendra, il faut que, conformément à votre grande
loyauté et à votre attachement envers notre Porte bienheureuse, vous la [lui]
fassiez parvenir et que vous lui fassiez savoir qu'en échange de la soumission
et de l'attachement qu'il nous aura témoignés, il sera comblé de toutes sortes
de hauts bienfaits de la part de notre personne impériale.

Murâd Girây ne devait pas donner suite à sa proposition de se soumettre à la
Porte. En fut-il empêché par les Russes? Ou pour une raison inconnue
changea-t-il d'idée au moment de revenir en Crimée? Quoi qu'il en soit, à partir
de ce moment et durant les deux années qui lui restaient à vivre, la position du
prince exilé fut extrêmement ambiguë. L'offensive russe en direction du Caucase.
Selon certains documents des Archives russes, il semble. En février , Murâd
Girây fut invité une nouvelle fois à se rendre à Moscou où il fut reçu avec de
grands honneurs2.

Les Russes espéraient- ils encore utiliser le dernier izgoj tatar, ou
cherchaient-ils simplement à endormir sa méfiance? Nous ne savons pas combien de
temps il résida à Moscou. L'offensive russe vers le sud se déclencha en Dans
cette nouvelle étape, Murâd Girây, gendre du souverain qumuq, ne pouvait plus
être d'aucune utilité aux Moscovites. D'allié, il devenait un ennemi en
puissance. L'avance russe contre le Daghestan fut lente et jalonnée de
constructions de forteresses.

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Une autre forteresse fut érigée sur le Terek et un petit fortin sur les rives de
la Caspienne, à l'estuaire de la rivière Koysu Sulaq. Cette avance ramenait les
Moscovites à la situation privilégiée qui fut la leur à la fin des années 60 et
qui fut la cause directe de la campagne turque contre Astrakhan en et de la
grande expédition de Devlet Girây contre Moscou en Cette fois, leur position
paraissait même nettement plus forte et, de plus, elle fermait complètement aux
Turcs et aux Tatars la route de Derbent8.


NAVIGATION

Nous ignorons où se trouvait le prince tatar pendant les batailles entre les
forces russes et les armées de son beau-frère, et quel fut son comportement dans
le conflit. Nous savons seulement que ce fut probablement à la fin de que Murâd
Girây se rendit à Astrakhan. Les raisons de ce retour restent obscures.
Pensait-il jouer de nouveau un rôle important auprès des Russes ou bien, devenu
indésirable au Daghestan, fut-il obligé de chercher le seul refuge qui lui
paraissait encore sûr?


NUMÉROS EN TEXTE INTÉGRAL

Quoi qu'il en soit, selon les Archives russes, le khan Gâzi Girây exigea
aussitôt son extradition et, peu après, le prince mourut à Astrakhan,. Tatars et
Russes se rejetèrent la responsabilité du crime et il est impossible de les
départager car les deux parties avaient un égal intérêt à le faire disparaître.
Avec la mort de Murâd Girây s'achève le long conflit interne de la famille Girây
qu'exploitèrent toutes les puissances, grandes et petites, qui luttaient pour la
possession du Caucase et des voies stratégiques et commerciales reliant la
Moscovie à l'Iran, d'une part, et la Crimée à la Transcaucasie, d'autre part.

Cette date marque un nouveau tournant très important dans l'histoire de la
Crimée. Il fut aussi le dernier Girây qui, obligé de fuir sa patrie, ait choisi
de se réfugier à Moscou. Après , cette habitude se perd complètement.

Dès lors, c'est la Porte ottomane qui impose ses candidats au trône de la
Crimée, tout en gardant auprès d'elle, comme otages et remplaçants éventuels,
les frères des khans régnants. La lutte pour la possession du Caucase oriental
n'en continua pas moins pendant quatorze ans encore. Cependant en , une nouvelle
expédition fut menée par le khan et ses princes contre les régions frontalières
de la Moscovie qui furent ravagées.

Ces deux grands raids coïncidaient avec le début de la guerre russo- suédoise,
mais la raison principale en était la construction des forteresses russes dans
le Caucase du Nord. A Moscou, d'une part, on surestimait les forces russes et,
de l'autre, on sous-estimait la puissance de la Porte et du khanat, dont les
troupes allaient être, à partir de , engagées presque sans interruption contre
les Impériaux en Hongrie. Le pression russe ne se ralentit pas malgré cet échec.
En une nouvelle forteresse fut construite sur la Caspienne, à l'estuaire du
fleuve Jaik Ural afin de prévenir une éventuelle attaque du khan 'Abdullah de
Bukhara, contre Astrakhan.

Sept mille morts, dont tous les voïévodes, restèrent sur le terrain1. Ainsi se
terminait par un échec sanglant la dernière tentative de la Moscovie de prendre
pied au Daghestan. Les armées russes ne réapparaîtront au pied des montagnes du
Daghestan que deux siècles plus tard sous Catherine II et la conquête définitive
de ce pays ne sera achevée que dans la seconde moitié du xixe siècle.

La longue crise qui débuta à la mort de Mohammed Girây II s'achevait donc par un
succès ottoman, d'ailleurs de courte durée.

 1. Gares en Russie: consignes à bagages, wifi et autres services.
 2. L’Empire des tsars et les Russes/Texte entier/Tome 1!
 3. .
 4. Abonnez-vous à ce site par couriel..

Il marquait non seulement l'échec des Russes pour se frayer une voie vers
l'Iran, mais aussi, indirectement, l'écroulement définitif des rêves de rétablir
à leur profit la totalité du patrimoine de la Horde d'Or. La Moscovie des tsars
Feodor et Boris échoua dans ses tentatives de sobiranie du yurt de Batu et la
Crimée lui échappa pour deux siècles encore.

Après la grave défaite de Gâzi Girây devant Moscou en , il y aura encore des
raids tatars contre les terres russes mais jamais plus de grandes expéditions
contre la capitale russe. Au xvne siècle s'établit un équilibre entre les deux
puissances, qui ne sera rompu qu'à la fin du siècle, avec les expéditions de
Pierre le Grand contre Azâq. D'autre part, après l'échec de l'invasion de la
Crimée en et la longue guerre fratricide à laquelle ils se livrèrent par la
suite, les Nogays de la Petite et de la Grande Horde cessèrent de jouer le rôle
de force militaire quasi invincible qui fut le leur au xve et au début du xvie
siècle.

Leur déclin commence dès lors et ne sera plus arrêté. Finalement, le curieux
conflit entre les khans tatars qui prétendaient au xvie siècle imposer le mode
successoral des États sédentaires — de père en fils — et les Padichahs turcs
qui, eux, se posaient en défenseurs du mode successoral nomade — de frère à
frère — pour mieux imposer leurs candidats, ne constitue-t-il pas la meilleure
réfutation des thèses. Lettre impériale au khan Islâm Girây, khan tatar.

Là, pendant sept ou huit jours se sont déroulés batailles, combats et grande
tuerie. Le nombre de brigands augmentant sans cesse au cours des batailles, vous
avez réussi à vous dégager et tout en combattant vous avez pu, avec l'aide de
Dieu, vous réfugier dans la forteresse de Kefe. Les brigands sont venus camper
sous les murs de Kefe et, pendant plus de deux mois, des combats y ont eu lieu
tous les jours. Un grand nombre de brigands périrent par le sabre sur le champ
du carnage.

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Chronologie de l'histoire de la Russie. Son fils Iaroslav de Novgorod, ayant
décidé de devenir indépendant, refuse de payer tribut. Au sommet de l'édifice se
trouvent les boyards au service des princes de Moscou depuis la construction du
premier tronçon du Transsibérien, de Samara à Oufa, est achevée.