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LES MEILLEURES SERIES DE LA DECENNIE (2010-2020)

Philippe Machado CINÉMA 0

by @_lachope

Depuis l’émergence de la TV, chaque décennie a connu ses grandes séries. On
pourrait nommer dans chacunes d’elles ses phares : LA QUATRIEME DIMENSION, MONTY
PYTHON’S FLYING CIRCUS, CHEERS, THE MOORE TYLER SHOW, MASH, ALL IN THE FAMILY…
Puis arrive TWIN PEAKS. Choc mémorable qui lancera une certaine politique des
auteurs. En France on peut citer la série anthologique culte TOUS LES GARCONS ET
LES FILLES DE LEUR AGE, chef-d’oeuvre invisible qui rassembla les meilleurs
cinéastes de leur époque ou encore LA MAISON DES BOIS de Maurice Pialat .
Ailleurs, il est bon de citer BERLIN ALEXANDERPLATZ de Rainer Werner Fassbinder,
SCENES DE LA VIE CONJUGALE d’Ingmar Bergman ou LE DECALOGUE de Krzysztof
Kieślowski, trois poids lourds qui rassemblent le format sériel avec la maestria
cinématographique de leurs auteurs.

Fin des années 90, début des années 2000, l’Age d’Or débute avec l’ère HBO. La
télévision atteint un pic jamais atteint dans la série et nous fait connaître
des chef-d’oeuvres inoubliables. THE SOPRANOS, THE WIRE, OZ, SIX FEET UNDER,
DEADWOOD… Du côté des autres networks, SEINFELD s’arrête, BUFFY CONTRE LES
VAMPIRES est à son pic, FREAKS & GEEKS illumine, puis viennent les mastodontes
THE WEST WING, THE SHIELD, LOST, BATTLESTAR GALACTICA, 24, FRIDAY NIGHT LIGHTS,
VERONICA MARS... La comédie emboîte le pas avec le superbe CURB YOUR ENTHUSIASM
(HBO encore), THE OFFICE (US) arrive (remake de la version anglaise qui est un
chef-d’oeuvre total), ARRESTED DEVELOPMENT innove, 30 ROCK dynamite.

Cet état accouche d’un deuxième Age, ou plutôt d’une continuité. Il n’y a pas
vraiment eu de baisse, au contraire, la série prend une place de plus en plus
prépondérante et les chaînes proposent de plus en plus de contenus. Nos
consommations changent et toute la profession l’a bien compris. Avec cette
explosion viennent les grandes propositions. Fin des années 2000, début des
années 2010 marque l’avènement d’une succession digne de ses prédecesseurs.
Voici un florilège des plus belles créations de ce temps.

BREAKING BAD (2008-2013)

La plus culte, la plus représentative de ce rebond, la plus spectaculaire. La
série de Vince Gilligan fut l’une des séries les plus marquantes de son époque.
Tout simplement parce que la série n’a pas arrêté de repousser ses limites, ses
frontières furent constamment brisées par une dramaturgie épique. On ne pouvait
jamais prévoir ce qui allait se passer, l’équipe artistique de la série s’est
surpassée en nous proposant une narration riche, originale et époustouflante. De
même, l’esthétique western et la mise en scène digne des meilleurs thrillers ont
contribué à forger l’esprit de cette tragédie. La transformation de Walter White
fait de cette série une traversée obsédante. Personne n’oubliera cette odyssée.
Certains épisodes étaient tout simplement terrassants et élevaient la série au
rang royal : Ozymandias (5X14), Dead Freight (5X5), 4 Days Out (2X9) sont parmis
les plus grands épisodes de la série. Et un grand épisode de Breaking Bad est un
moment marquant de télévision.

MAD MEN (2007-2015)

L’élégance et la manière pour Matthew Weiner. Chef-d’oeuvre qui se dévoile
progressivement comme une pièce maîtresse à l’écriture rarement égalée. Mad Men
se déguste avec patience mais la récompense y est totale si l’on y prête
attention. La série nous a offert une galerie de personnages parmi les plus
fascinants et complets de la télévision. Maître de la nuance, chaque personnage
nous renvoyait à la grandeur Shakespearienne de la dramaturgie. Immense fresque
d’une certaine Amérique, magnifique série d’une intelligence à couper le
souffle. Mad Men fut une sublime série féministe dans un monde machiste. Mad Men
avait tout compris au pouvoir de la contradiction. The Suitcase (4X7) ou The
Other Woman (5X11) étaient ce pour quoi nous vivions pour cette série : Le duo
Don/Betty comme la pierre angulaire d’une relation passionnante.

THE LEFTOVERS (2014-2017)

Les larmes. Damon Lindelof, le malin-in-chief de la télévision, a encore frappé.
Comment transformer un drame humain en une fresque métaphysique bouleversante.
The Leftovers n’a jamais pris la main de personne, il nous a constamment laissé
dans le doute, dans le flou, dans l’espoir. Nous étions comme ses personnages,
suffocant pour une réponse. Mais celle-ci ne pouvait être rationnelle. Il n’y
avait sûrement aucune réponse, seulement le gouffre et le vide de son manque. On
ne s’attendait pas à une série aussi folle, poussant aussi loin les barrières de
son concept. The Leftovers fut une série sur ceux qui restaient et elle n’aurait
jamais été aussi belle si elle avait dévié de ce postulat. Comment vivre après
ce drame ? Où trouver un sens ? Que, qui croire ? Peut-on aimer à nouveau ?
Toutes ces questions furent posées de manière sublime. Et chaque tentative de
réponse fut un moment inoubliable. Two Boats & A Helicopter (1X3) ou
International Assassion (2X8) sont des exemples sensationnels de quoi la série
était capable. Quelle aventure.

FLEABAG (2016-2019)

Phoebe Waller-Bridge a tout défoncé en 12 petits épisodes d’une vingtaine de
minutes chacun. Tour à tour hilarant et émouvant, Fleabag fut une bouffée d’air
frais dans l’univers de la comédie. Son écriture est mordante, excitante,
hilarante et d’une suprême vivacité. La deuxième saison est un pur chef-d’oeuvre
rom-com et son association avec Andrew Scott fut l’une des plus belles histoires
jamais contées. C’est dit. A voir et revoir absolument pour une voix qui va
compter pour les années à venir. Elle fut showrunneuse de la 1ère saison de
Killing Eve (totale réussite qui s’est embourbée, l’absence de Phoebe à
l’écriture s’est très vite fait ressentir). Elle est également scénariste du
prochaine James bond. Amazon a clôt un deal de 20 millions de dollars avec elle.
Le futur on vous dit.

BETTER CALL SAUL (2015-2021)

Rebelote. Better Call Saul est-elle meilleure que Breaking Bad ? Le temps et
l’Histoire nous le diront. La série étant encore en cours, on ne saurait encore
s’avancer. En revanche, la perfection est là. Elle est saillante, totale et
fascinante. On ne peut que faire preuve de respect face à une telle écriture.
Jimmy McGill/Saul Goodman se rapproche tranquillement vers ce qui s’apparente à
l’un des meilleurs personnages de séries ever. Kim Wexler n’est pas en reste,
elle est sublime. Comment une série, dont personne ne voulait vraiment, a-t-elle
réussi son pari, et même plus ? Tout simplement en restant fidèle à elle-même,
aux idées et visions de ses créateurs et en prenant son temps. Le temps de la
transformation, le temps de bâtir la tragédie à venir. Better call saul n’a pas
l’urgence de Breaking Bad mais il a toute la complexité d’un drame inévitable.
On ne sait pas quand le couperet tombera mais la route est exquise et fait
preuve d’une redoutable roublardise. Un chef-d’oeuvre discret. Bagman (5×8) nous
a montré le glissement pré-Breaking Bad.

BOJACK HORSEMAN (2014-2020)

Why so sad ? Bojack Horseman de ‎Raphael Bob-Waksberg fut l’une des séries les
plus drôles et tristes à la fois de cette dernière décennie. On l’aime puis on
le déteste, on veut sa réussite puis on veut qu’il tombe, son héros n’a cessé de
diviser nos sentiments. Brillant en tous points, la série n’a jamais épargné son
si bel héros toxique. Un looser magnifique dans un Hollywood qui n’a plus de
sens. Série de son temps, elle fut toujours alerte et très intelligente sur son
monde. Une pure série contemporaine qui a toujours cherché à réfléchir sur
l’actualité en nous délivrant, toujours avec humour, de vrais moments
clairvoyants. Mais Bojack est avant tout l’histoire d’une lente et difficile
dépression. Un anti-héros qui sombre et fait constamment les mauvais choix. La
pure grandeur de la série fut de ne pas accompagner son leader jusqu’au bout.
Bojack ne peut être protégé aussi longtemps, il doit faire face aux
conséquences. Peut-être trouvera-t-il la paix et le pardon, on l’espère. La
route est encore longue. Une véritable pépite qui aura su, entre les rires, nous
faire chaudement pleurer. Fish Out of Water (3X4), That Went Well (3X12), Time’s
Arrow (4X11), Free Churro (5X6) ou The View from Halfway Down (6×15) sont parmis
les épisodes les plus intenses et géniaux de la série.

THE AMERICANS (2013-2018)

Une des plus grandes séries de son temps et pourtant largement ignoré. Six
saisons impeccables sur fond d’espionnage, de guerre froide et de mariage. Une
superbe série sur la difficulté de l’engagement, le sacrifice et l’effort de
guerre. Eprouvante, The Americans a manié la tension comme peu de séries et
engagé le couple dans des missions plus périlleuses les unes que les autres.
Tout ceci en portant une très belle réflexion sur l’utilité (futilité ?) d’un
tel dévouement. Progressivement le doute s’installe et le camp de l’un comme de
l’autre montre ses limites, ses contradictions et ses peurs. Classieuse et
formidablement écrite, l’une des pages les fascinantes de l’Histoire a sa série.
Echo (2X13), Open House (3X3), Do Mail Robots Dream of Electric Sheep? (3X9),
The Magic of David Copperfield V: The Statue of Liberty Disappears (4X8) furent
des preuves de l’immensité de la série.

ATLANTA (2016 – EN COURS)

Immensément creative, mélancolique et politiquement bouillonnante, Donald Glover
a surpris tout le monde avec ce joyau. On peut noter une certaine influence du
Chappelle’s Show dans laquelle la comédie a une résonnance particulièrement
forte avec les problèmes raciaux. Tour à tour drôle, absurde et inquiétante, son
créateur brosse une Amérique en proie à ses démons et dresse la vie mouvementée
d’un afro-américain au pays de l’Oncle Sam. Une série qui aura délivré des
moments hallucinants, notamment sur le chef-d’oeuvre Teddy Perkins (2X6), sommet
de ce que la série est capable de produire de plus fou et engageant.
Immanquable.

JUSTIFIED (2010-2015)

Le monde doit connaître Justified. Un western-policier moderne qui aura créé un
superbe monde peuplé de méchants charismatiques en tous genres. Timothy Olyphant
incarne un marshall décidé à faire régner la justice dans un territoire où la
loi est aisément contournée. Entrer dans Justified c’est entrer dans un univers
néo-noir, sombre, crasseux et excitant. Tout ceci en n’oubliant pas d’être fun
et très généreux dans son storytelling. Chaque saison son méchant, chaque saison
son lot d’action, chaque saison sa soif de justice. Cette série vaut plus que
son prémisse et mérite toutes les louanges reçues. Brother’s Keeper (2X9),
Bloody Harlan (2X13), Thick As Mud (3X5), Outlaw (4X8), Decoy (4X11) ou Burned
(6X9) représentent l’esprit de grandeur de la série.

HANNIBAL (2013-2015)

Bryan Fuller a créé l’une des meilleures séries horrifiques de l’histoire de la
télévision. C’est dit. L’esprit tortueux des romans de Thomas Harris allié à une
superbe esthétique (les épisodes sont visuellement sublimes) font d’Hannibal
l’un des shows les plus mémorables de la décennie. Plusieurs choses :
L’interprétation de Madds Mikkelsen est parfaite en Lecter bourgeois et
terriblement séduisant. De plus, la série a décollé vers une totale liberté de
ton, libérée d’un schéma sériel durant sa 1ère saison (de qualité mais rattachée
à son côté 1 épisode / 1 cas), vers une 2ème saison absolument hallucinante. Les
treize épisodes de cette deuxième saison est un des runs les plus démentiels
jamais vus. La série est pleine d’audace et s’autorise toutes les folies jusqu’à
un final de saison 3 d’une grande beauté. La série fut tristement annulée même
si quelques bruits continuent de fleurir sur la possibilité d’un retour. En
attendant l’Arlésienne, il faut découvrir cette rareté. Mizumono ou Tome-wan (2
derniers épisodes de la saison 2) restent comme des sommets de tensions et
d’horreur.

FARGO (2014-EN COURS)

Noah Hawley a créé l’exploit d’être meilleur que le film des frères Coen (déso
pa déso). Non seulement de créer une 1ère saison exceptionnelle d’humour noir et
d’ultra violence, mais en plus de poursuivre le concept anthologique de la série
avec deux autres saisons, tout aussi réjouissantes et brillamment écrites. The
Crocodile’s Dilemma (1X1) est immense, The Castle (2X9) atteint un pic
ébouriffant, The Law of Non-Contradiction (3X3) est incroyable. Fargo est la
définition de ce qu’est l’Age d’Or de la TV : insaisissable, provoquante et
étourdissante.

Hawley est également derrière la fabuleuse série X-men Legion, orgie visuelle.

MINDHUNTER (2017-EN COURS?)

Comme Hannibal, Mindhunter s’est surpassé dans une deuxième saison prodigieuse
et captivante. Grâce à la mise en scène de Fincher dans ses 1ers épisodes, la
série a pris un envol assuré vers les contrées des meilleurs thrillers
policiers. On pense évidemment au chef-d’oeuvre Zodiac, à la mélancolie et
solitude masculine des héros de Michael Mann, à l’épreuve de force de Memories
Of Murder... On ne sait pas encore si il y aura une 3ème saison mais Mindhunter
a prouvé qu’elle était l’une des séries les plus palpitantes et ensorcelantes du
game.

VEEP (2012-2019)

Le génie d’Armando Iannucci (derrière d’autres chef-d’oeuvres comme The Thick Of
It mais surtout Knowing Me Knowing You with Alan Partridge et I’m Alan
Partridge) s’exporte aux Etats-Unis avec cette satire politique d’une étonnante
pertinence et d’une effrayante acuité sur l’état de la politique. Porté par
l’immense Julia Louis-Dreyfus, Veep nous aura fait mourir de rire par ses
situations d’une absurdité totale et la férocité de ses personnages, véritables
loups sauvages. Aujourd’hui, cette série peut être vue comme précurseuse de la
folie trumpienne. Ou peut-être que cette folie était déjà là depuis le début.
Quand le pouvoir aveugle et rend avare. En tout cas, rarement une série n’aura
été aussi brillante du début à la fin. Testimony (4X9) ou Kissing Your Sister
(5X9) sont quelques exemples de l’exceptionnelle santé de la série et de sa
forme impériale.

PARKS & RECREATION (2009-2015)

Greg Daniels et Michael Schur se lancent dans la petite soeur de The Office et
le résultat est le suivant : Malgré tout l’amour que je porte à The Office (US),
Parks aura eu le mérite de ne jamais faillir durant ses sept saisons. Moins
connue mais ô combien admirablement réussie, cette série est ce que Les Simpsons
seraient si ils étaient en live action. Parks fait beaucoup penser à l’immense
création de Groening par son côté communauté et sa folle galerie de personnages
haut en couleur. C’est prodigieux de drôleries, tout est d’une grande absurdité
mais surtout tout n’est qu’amour. On aime ces personnages, la tendresse dégagée,
l’amitié partagée et l’énergie dévoilée. Parks aura été l’une des plus belles
pépinières de talents et de stars à venir (Anzari, Pratt, Plaza, Offerman,
Poehler…). Une grande série comique. The Fight (3X13) ou The Debate (4X20)
expriment le génie de Pawnee.

THE GOOD PLACE (2016-2020)

Fort de son univers unique et de ses débauches d’idées, Michael Schur (again) a
trouvé la beauté de la différence dans la répétition. Cette série n’a cessé
d’être un cycle, un retour sur soi, une boucle métaphysique sur l’Au-delà et ses
mystères. Si la série y allait parfois de ses gros sabots (notamment son humour
appuyé et ses références forcées), elle arrivait toujours à trouver son point de
jonction entre le comique de situation et son propre vertige. The Good Place
finit sur un adieu magnifique et une très belle idée avec Whenever You’re Ready
(series finale). Une série marquante et riche qui n’hésite pas à aller du côté
de la philosophie et des théories des grands penseurs pour enfoncer son clou.

LOUIE (2010-2015) et BETTER THINGS (2016-EN COURS)

Avant sa chute, Louis C.K. était en pleine puissance créatrice et sa série Louie
fut son accomplissement. Une série inventive, tendre, brillante, fine, hilarante
et mature. Un génie comique qui aura expérimenté diverses formes, emmené sa
série vers plusieurs territoires et muté sa narration, en atteste la petite
pépite In The Woods (4X11). Avec Pamela Adlon, il co-créé et co-écrit la très
belle série Better Things. Adlon reprend complètement le flambeau à partir de la
3ème saison (moment de la chute de Louis C.K.) et démontre qu’elle a tout le
talent pour poursuivre ce show. Cette série est celle des petits riens, des
petites choses de la vie qui sont pourtant si précieuses lorsque l’on met une
loupe dessus. Une tendresse absolue émane de cette mère de famille loufoque qui
fait tout pour ses filles et leur épanouissement. Une superbe série de femmes.
Eulogy (2X8) est un chef-d’oeuvre d’émotions.

RECTIFY (2013-2016)

Un superbe drame en slow-burn, hypnotique et terriblement émouvant. Comment
affronter un monde qu’on ne connaît plus ? Un être-au-monde bouleversant et
cruel sur fond de drame familial. Une lenteur qui fait du bien, réapprendre à
vivre et à aimer, accepter le temps qui passe et celui passé. Unique. Unhinged
(2X10) souffle les braises avec brio.

SUCCESSION (2018-EN COURS)

Aimer des salopards, aimer les 1%, aimer l’indécence. Voici l’exploit d’une
série fascinante qui nous plonge dans la vie de l’incompréhensible. La cruauté
est totale, la saloperie est constante, la jouissance est cathartique. Des sales
gosses qui essayent de plaire à tout prix au patriarche tyrannique. Une grande
série à l’ère d’un capitalisme à bout de souffle et d’une Amérique folle.

BROOKLYN NINE-NINE (2013-EN COURS)

Dan Goor et Michael Schur (again) font la suite logique : La parodie policière.
Cela aurait pu être pompier, ça se révèle être brillant et feel-good à souhait.
L’absurde au service d’une chaleureuse fraternité, une galerie de personnages
formidables et attachants. La série a même traité avec brio et justesse des
aspects intimes, notamment le personnage du Capitaine Holt ou celui de Rosa
Diaz. Au bout de sept saisons, ça ne s’essouffle toujours pas. Tour de force.
Les épisodes heist et avec le Pontiac Bandit sont toujours un régal.

WATCHMEN (2019)

Une seule saison. Damon Lindelof refait le coup. Choc esthétique et
dramaturgique. Brillante relecture et continuité du chef-d’oeuvre de Moore. 9
épisodes fascinants. This Extraordinary Being (1X6) et A God Walks into Abar
(1X8) sont des épisodes sidérants. Watchmen au temps du fascisme.

AMERICAN CRIME STORY (2016-EN COURS)

L’histoire des drames d’O.J Simpson et de Gianni Versace. Une série anthologique
sur les monstres des Etats-Unis, sur l’impact des figures puissantes, sur
l’image glorifiée… Sur le rêve américain déchu en somme. Une superproduction
d’une classe et d’une élégance folle. La 1ère saison donne l’opportunité de
plonger un peu plus dans cette sombre affaire américaine avec le documentaire
O.J: MADE IN AMERICA. Un sublime complément qui finit un puzzle fascinant, ou
comment une affaire criminelle est devenue le symbole des tensions raciales aux
US. La 2ème saison traite subtilement de la violence insidieuse que peut
provoquer une discrimination ou comment créer un monstre à partir de la honte.

TREME (2010-2013) et THE DEUCE (2017-2019)

Un article de séries sans la mention du plus grand scénariste que le format ait
connu n’est pas une bonne liste. David Simon (The Wire) est un pur génie de la
dramaturgie. Chacune de ses propositions est d’une intelligence foisonnante,
interrogeant systématiquement tous les appareils en lien avec son sujet pour en
faire une mosaïque complète et définitive. Chacune de ses séries est un miroir
profond et sans fard de l’Amérique, de ses problèmes comme de ses forces. On a
toujours l’impression de vivre un bloc d’Histoire avec Simon et surtout d’en
sortir grandi. Et énervé. Car la sociologie et les questions
socio-démographiques ajoutées par le créateur nous éclairent souvent dans ce qui
nous apparaît comme de plus en plus clair : Le capitalisme a un putain de
problème. Que ce soit Treme après la catastrophe Katrina ou The Deuce avec
l’avènement de la pornographie dans les 70’s, Simon parle toujours de la même
chose : Le système ne marche pas.

PLATANE (2011-EN COURS?)

Eric Judor a pris le meilleur de Curb Your Enthusiasm pour le faire à sa sauce.
En résulte une absurdie délicieuse et délirante. Tout simplement la meilleure
série française. Personne n’a été aussi loin, personne n’a été aussi drôle,
personne n’a autant risqué que Judor. Et même quand ça rate, quel bel et
hilarant échec. Platane forever.

BROAD CITY (2014-2019)

Ilana Glazer et Abbi Jacobson ont créé un univers unique d’une franche drôlerie.
La vingtaine tardive dans un New-York moderne et toutes les péripéties d’une
génération pas encore prête à grandir. Hilarant, créatif, absurde, tout est
prétexte à un humour frontal, décomplexé et intensément innovant. The Lockout
(1X4), Wisdom Teeth (2X3), Knockoffs (2X4), Two Chainz (3X1) sont quelques
dingueries prouvant l’immense talent comique de ces autrices.

MASTER OF NONE (2015-2017)

Tomber amoureux d’une série est possible et Aziz Ansari a masterisé sa magie et
fibre comique dans une 2ème saison sublime de romantisme. Une grande série dans
la vie d’un jeune trentenaire racisé un peu paumé mais terriblement attachant.
Une autre vue sur une génération qui essaye sans trop savoir, sur une génération
qui a tout et se perd aisément. Une série épicurienne aussi qui nous fait
voyager légèrement dans sa dolce vita. La série savait également être juste et
bouleversante sur des sujets plus délicats et politiques, ainsi, Thanksgiving
(2X8) reste un des plus beaux épisodes de la série.

COMMUNITY (2009-2014) et RICK & MORTY (2013-EN COURS)

Dan Harmon, espèce de génie. Community fut l’une des séries les plus folles,
drôles, originales et inventives de cette décennie. Imparfaitement parfaite.
Même sa pente descendante avait ses perles, même sa chute était douce. On
pardonnera alors aisément les trois dernières saisons irrégulières car
l’essentiel se trouvait ailleurs : Le coeur formé était trop fort pour faillir.
Chaque épisode imaginait un concept puisé dans la pop culture, en la parodiant
et la mettant à la sauce college. Irrésistible. Et la série a délivré des
chef-d’oeuvres : Modern Warfare (1X23), Abed’s Uncontrollable Christmas (2X11),
Advanced Dungeons and Dragons (2X14), A Fist Full of Paintballs/For a Few
Paintballs More (2X23/24), Remedial Chaos Theory (3×4) ou encore Basic Lupine
Urology (3X17). La série a assez de pépites pour s’engouffrer et ne plus jamais
sortir de Greendale.

Quant à Rick & Morty, la créativité d’Harmon puise pleinement dans la SF et
continue son gimmick de parodie/hommage, en ajoutant une touche plus violente,
plus noire que Community. La série a su être bien plus qu’une sympathique
relecture des classiques fantastiques en apportant plusieurs réflexions
philosophiques sur la condition humaine, sur le temps, sur la métaphysique du
monde etc. Rick Potion No. 9 (1X6) par exemple fut un épisode qui nous retourna
particulièrement. Rixty Minutes (1X8), The Wedding Squanchers (2X10), The
Rickshank Rickdemption (3X1) ou Rattlestar Ricklactica (4X5) sont des raisons de
croire que Rick & Morty est à prendre très au sérieux.

THE TRIP (2010-2020)

Michael Winterbottom est le type de touche-à-tout indé qui confère souvent au
sublime lorsqu’il est associé avec le génial Steve Coogan. The Trip est une
série-concept simplissime qui repose sur les deux protagonistes jouant leur
propre rôle : Rob Brydon et Steve Coogan donc. Chaque saison, les deux trublions
parcourent les restaurants gastronomiques d’un pays pour délivrer in fine des
critiques dans un journal. Sauf que la série devient un nirvana d’improvisations
dans lequel les deux comédiens s’adonnent à des imitations, des vannes et toutes
élucubrations possibles. The Trip est aussi une belle exploration de la crise de
la quarantaine, de la mélancolie, du temps qui passe et une propre réflexion sur
leurs carrières. Un superbe voyage qui se mérite, entre hédonisme et épicurisme.

Cette liste pourrait être encore plus longue et fournie. Peaky Blinders,
Sherlock, Utopia, Halt & Catch Fire, Silicon Valley, Orange Is The New Black,
The Good Wife, Mr. Robot, Transparent, Barry, Horace & Pete, Enlightened, Game
Of Thrones, Catastrophe, You’re The Worst, Sex Education, Stranger Things, Ramy,
Boardwalk Empire, Sense8… Autant de séries prouvant l’incroyable vitalité et le
bouillonnement en cours. Il est certain que ça ne s’arrêtera pas là tant les
géants du streaming sont prêts à miser gros et grand. Si le courage et l’audace
sont de la partie du côté des producteurs et financeurs, il est évident que cet
Âge d’Or continuera, voir s’amplifiera, pour notre plus grand bonheur.

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