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Cruise like a Frenchy

18 décembre 2024

My cruise adventures over oceans and seas, and on land too !

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PREMIÈRE CROISIÈRE AVEC COSTA À BORD DU SMERALDA

Par Jean-Philippe le 21 juin 2021

Voilà des années que je parcours le monde en bateau, sur des croisières de pas
mal de compagnies différentes. Une expérience plutôt catastrophique avec MSC
Croisières m’avait vaccinée contre les propositions qui accaparent le marché
français.

Avec la pandémie et la reprise très timide des croisières en Europe, l’idée
m’est venue de tester une compagnie que je ne connaissais que de nom et dont on
m’avait plutôt dit le plus grand mal. Costa Croisières s’est aussi distinguée
par le naufrage du son navire, le Concordia, qui avait bien dégradé leur image
de marque, à juste titre.

Bien avant la reprise dans d’autres pays, en particulier les Etats-Unis et le
Royaume-Uni, et à l’instar de ce qui se passe en l’Asie, Costa et MSC ont
relancé des croisières au départ de l’Italie, avec un protocole sanitaire
renforcé. Récemment, l’Italie a également rouvert ses frontières aux
ressortissants Européens, pour peu qu’on présente un test PCR négatif de moins
de 48h au moment de l’entrée dans le pays (et un formulaire détaillant ses
intentions de voyage). J’ai donc sauté sur l’occasion pour réserver une semaine
au départ de Civitavecchia, le port de croisières près de Rome.

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Il ne s’agissait pas de n’importe quel navire. Le Costa Smeralda représente un
tournant dans le monde des croisières. On reproche à ces énormes bateaux d’être
très polluants, en particulier avec les fumées qu’émettent leurs cheminées, dus
au carburant qu’ils utilisent. Depuis peu, des paquebots propulsés au LNG
(Liquid Natural Gaz, ou GNL, gaz naturel liquéfié) ont fait leur apparition.
C’est le cas du Costa Smeralda qui se distingue de ses congénères en n’émettant
pas cette fumée noire !

Je vais ici vous donner mes impressions et mon appréciation sur ce voyage, ce
navire et cette compagnie. Pour contextualiser cela, plusieurs précisions :

Avec une cinquantaine de croisières, je juge bien évidemment Costa et ce navire
par rapport à ma longue expérience passée et variée.
C’est un avis personnel, qui relate ce que j’aime et ce que j’aime moins (voire
ce que je n’aime pas du tout).
Les conditions de cette croisière étaient particulières : la capacité du bateau
est de 5224 passagers (et jusqu’à 6554 si tous les lits sont occupés), et pour
cette croisière limitée à 25% soit moins de 1500 passagers. Le port du masque
était obligatoire partout, sauf pour boire ou manger en étant assis. Les
excursions étaient limitées à celles proposées par la compagnie (en mode
« bulle », c’est-à-dire sans contact avec qui que ce soit lors des sorties), et
il n’était donc pas possible de se balader librement dans les villes visitées
(ce qui est ma forme d’excursion préférée).
N’étant pas un habitué de cette compagnie, il se peut que je sois passé à coté
de certaines choses. Mais si tel est le cas, c’est aussi parce que la façon dont
la compagnie accompagne ses passagers peut avoir des lacunes.




LE PROTOCOLE SANITAIRE

Pour entrer en Italie, il fallait donc un test PCR négatif de moins de 48h. Il
en fallait également un pour embarquer sur le bateau. Exercice difficile car
avec des résultats en général obtenus en 24 heures, et une nuit d’hôtel sur
place avant l’embarquement, ça ne passait pas. J’ai donc fait 2 tests, l’un pour
le jour du vol Paris-Rome, l’autre pour le lendemain, jour de l’embarquement.

Au port de Civitavecchia, les passagers sont triés suivant leur pays d’origine.
Une liste d’une vingtaine de pays sont répartis en 3 couleurs. Les
ressortissants des pays en vert ont droit à un test rapide (15 minutes). S’il
est négatif, l’embarquement est autorisé dans la foulée. C’est le cas pour
l’Italie, représentée par l’écrasante majorité des personnes présentes. Pour les
pays en orange (comme la France ce jour-là), c’est un test PCR standard. Le
résultat est cependant délivré relativement rapidement (environ 2 à 3 heures).
Les passagers, après un prélèvement nasopharyngé, sont isolés dans un salon. On
leur offre un panier repas pour patienter. Le délai est tenu. Testé vers 11h30,
j’ai pu embarquer un peu avant 14h. Je n’ai pas su ce qui était prévu pour les
pays en rouge… la liste n’était pas publique, je l’ai juste aperçue de loin.

Un autre test PCR est effectué à mi-croisière. Les passagers sont convoqués le
matin du 4e jour. A nouveau un truc enfoncé dans le nez ! Le résultat ne me sera
pas communiqué. Je supposerais donc qu’il était négatif !

En cette fin mai 2021, le port du masque est obligatoire partout, y compris dans
les espaces extérieurs. Seuls exceptions : dans sa cabine, et lorsqu’on est
assis à table pour manger ou bien pour prendre verre. Même les déplacements de
sa table au bar pour une commande nécessitent de remettre son masque. Je me suis
même fait rappelé à l’ordre par une serveuse alors que j’étais assis et que je
venais juste de finir un café : elle m’a demandé de remettre mon masque puisque
j’avais fini.

Les personnes qui tentent, à l’extérieur surtout, de s’affranchir de cette
obligation sont vite rattrapées par les membres d’équipages et doivent remettre
leur masque, même si certains essayent de négocier… Le port du masque sous le
nez est également combattu avec efficacité.

Il est également demandé de conserver une distance sociale avec les autres
passagers, et, sans que j’ai pu complètement m’en assurer, il fallait rester
avec son groupe, sans pouvoir se mélanger à d’autres groupes. C’était le cas
pour les tables aux différents repas. De nombreuses tables et chaises, ainsi que
des places dans les différents bars et lounges sont neutralisés avec un signe en
forme de croix. Une place libre, une place neutralisée. On peut déroger à cette
règle pour rester en groupe… mais uniquement son groupe. Des agents d’entretien
passent régulièrement désinfecter tables et sièges, dès que les gens s’en vont.

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La keycard, carte sésame qui sert à tout sur le bateau, se trouve dans ma
cabine, restée ouverte en attendant mon arrivée. Je trouve également un certain
nombre de documents explicatifs, ainsi que quelques masques (5 pour la semaine,
pour 2 personnes). Si on vient à en manquer, on peut en avoir d’autres, payants.
Le protocole semble avoir supprimé pas mal d’échanges physiques, comme la remise
de cette carte qui ne s’est pas faite comme d’habitude avant d’accéder au
bateau. Idem pour donner sa carte bancaire et l’associer à son compte à bord :
des machines sont là pour ça. On passe sa keycard et on introduit sa carte
bancaire, pour saisir son code et indiquer quels passagers de la cabine ont leur
dépenses aussi couvertes. Dans cette opération, personne d’autre que vous n’avez
touché vos cartes.

Des distributeurs de gel hydroalcooliques sont partout sur le bateau. Les
membres d’équipage sont là pour vous proposer régulièrement de vous en servir.
Dès qu’il y a quelque chose à faire, comme utiliser un automate ou toucher un
écran, il y a un distributeur de gel à coté.

Il faut également prendre sa température une fois par jour, avant 15h. Pour
cela, des écrans avec capteur de températures sont disséminés un peu partout sur
le bateau. Il faut approcher sa tête pour que son visage entre dans le cadre
affiché à l’écran, tout en présentant au bas de l’écran le code à barres situé
au dos de sa keycard. Un exercice de synchronisation qui semble poser des soucis
à quelques personnes… mais dans l’ensemble c’est rapide et efficace. Si on
oublie de se plier à cet exercice quotidien, on trouve en fin de journée un
rappel écrit, laissé à la porte de sa cabine qui vous enjoint à aider la
compagnie en n’oubliant pas de prendre votre température chaque jour, dans les
délais.


Facile de prendre soi-même sa température !

Costa propose également de faire un test PCR à la demande. Très utile pour
rentrer en France, surtout quand on n’a pas d’autres moyens et qu’on reprend
l’avion le jour même de la fin de la croisière. Il suffit de prendre rendez-vous
à la réception qui vous donne un créneau pour vous présenter à l’infirmerie. Le
résultat du test effectué le matin est disponible en fin de journée. Un document
officiel est remis au passager, attestant du test et de son résultat. Ce service
est facturé 40€ par test.

La procédure pour quitter le bateau n’a quant à elle pas vraiment de spécificité
lié au protocole sanitaire. Les sorties sont étalées dans le temps pour qu’il
n’y ait pas d’attroupement dans le terminal. Les bagages sont enlevés la nuit et
déposés dans le hall, par code couleur, comme c’est l’habitude avec la plupart
des compagnies de croisières.


LE NAVIRE

Lancé en décembre 2019, le Costa Smeralda a la particularité d’être propulsé au
GNL (Gaz Naturel Liquéfié). Un progrès très attendu dans le monde des croisières
pour réduire la pollution engendrée par les cheminées de ces navires, en évitant
l’émission de dioxyde de soufre.

L’état du navire est impeccable. Il faut dire que depuis son lancement, il n’a
pas été surexploité, et a pour l’instant passé la majorité de sa courte vie sans
passager. Etre à son bord avec seulement 25% de sa capacité en croisiéristes
apporte aussi une expérience rare qui évite l’impression bien connue de
saturation. Il y avait de la place pour s’installer partout. Et la distanciation
sociale imposée faisait que les plus proches voisins, quand il y en avait, se
trouvait à bonne distance. Le stock de transats empilés à quelques endroits du
navire était quand même là pour rappeler une réalité qui ne tardera pas à se
réimposer.

Il y a 4 piscines, 3 à l’extérieur, relativement petites, et une à l’intérieur.
Pas facile d’en profiter au calme, des familles y ayant élu domicile permanent,
à l’exception du matin tôt ou de la fin de l’après-midi. Mais j’ai été surpris
par la fermeture relativement précoce des piscines extérieures, contrairement à
ce que j’ai l’habitude de voir sur d’autres compagnies. Certains soirs, la
piscine était recouverte d’un filet dès 17h. Les toboggans aquatiques fermaient
même officiellement à 16h30, très différent des 22h ou plus qu’on peut trouver
chez la concurrence.

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La piscine intérieure est au milieu d’un complexe à étage, où on trouve des
coins snack/bar (qui ouvrent relativement tard dans la journée, mais restent
cependant ouverts jusque tard dans la soirée). A une extrémité de cette piscine
on trouve une scène, et en hauteur un poste de DJ… la musique rythmée résonne
fort dans ce hall, couvrant les cris des enfants qui se jettent dans l’eau. Du
coup, là aussi, il n’y avait pas grand monde. Seuls les jacuzzis perchés sur les
cotés restaient inlassablement occupés.

Le pont supérieur offre une courte piste de jogging. Elle est difficilement
utilisable en journée, comme sur la plupart des bateaux de croisière, car pas
mal de passagers se baladent dessus sans y prêter attention, sans oublier
certaines personnes qui déplacent carrément leur transat en travers du chemin
pour se faire bronzer. Comme pour les piscines, on peut tenter sa chance tôt le
matin ou bien en fin de journée, c’est plus calme.

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Un terrain multisport permet à des jeunes de jouer au basket. Une partie de
tennis y a aussi été organisée. Un passage  surélevé (Passeggiata Volare) permet
de dominer la zone et d’avoir un point de vue panoramique sur les alentours. A
l’avant du navire, une zone parait plus calme, autour de la zone « Private ».
Beaucoup moins de monde à cet endroit-là, mais elle est protégée du soleil donc
elle intéresse moins les personnes venues pour bronzer. C’est là qu’on croise
des passagers qui lisent, écoutent de la musique ou dorment, à l’abris des UV.

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A l’arrière, une sorte d’amphithéâtre inspirée de la Plazza Di Spagna à Rome est
équipée d’un écran géant et sert de lieu à pas mal d’animations et de jeux.
Juste au-dessus le bar Orizzonte est principalement ouvert dans l’après-midi ou
en fin de journée. Une passerelle surplombe à la fois cette place et aussi un
bar-terrasse (Terrazza Superba) qui se situe à une dizaine de ponts plus bas.
Cette passerelle a des parties en verre transparente. On peut se faire peur en
regardant le vide sous ses pieds. Effet garanti !

Autre partie extérieure intéressante, une promenade fait le tour du bateau, au
niveau du pont 8 et inférieurs. Le point d’orgue se trouve à l’arrière, avec la
Terrazza Surperba, celle qu’on peut surplomber depuis la Plazza Di Spagna aux
ponts supérieurs. Des alvéoles contenant quelques tables permettent de s’isoler
et de se protéger un peu du soleil le jour. Elles sont éclairées aux couleurs de
l’Italie le soir. Tout au long du navire, les zones aménagées se succèdent, avec
des tables ou des transats. Certaines cabines ont leur balcon qui donnent
directement sur cette promenade, avec de la verdure (en plastique) le long.
Charmant mais probablement problématique pour leurs occupants. Les passants
peuvent regarder et voir à l’intérieur de la cabine, et certaines conversations
peuvent se prolonger tard dans la nuit au niveau de la porte-fenêtre… et,
totalement rédhibitoire pour moi, des fumeurs peuvent venir en griller une juste
là, avec le vent qui ramène la fumée vers l’intérieur.

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La place laissée aux fumeurs sur ce bateau a également été une surprise. Des
cendriers présents à de nombreux endroits démontrent qu’il est possible de fumer
un peu partout. C’est aussi très différent des autres compagnies auxquelles je
suis habitué. Les zones fumeurs y étant très limitées, à la fois en nombre ainsi
qu’en taille. Costa ne semble pas avoir suivi cette tendance (que je loue un peu
plus à chacune de mes croisières, puisqu’aller en mer n’est pas fait pour
respirer la fumée des clopes !).

L’intérieur s’organise principalement au niveau des ponts 6 à 8 autour du
Colosseo, qui s’apparente à un atrium dans un bateau. Au niveau inférieur, pont
6, il y a d’un côté une scène et la partie centrale circulaire est aussi une
scène composée de podiums concentriques qui peuvent mécaniquement changer de
niveau. Les murs et le plafond sont couverts d’écrans LED qui s’illuminent et
projettent des vidéos en fonction de l’activité. C’est immersif.

Aux ponts 7 et 8 du Colosseo, il y a un balcon circulaire à chaque niveau.
Autour de ce balcon, il y 3 à 4 rangées de sièges disposés en étage, ce qui
permet d’être confortablement assis et d’avoir une bonne visibilité. Une place
sur 2 était neutralisée, pour la distanciation sociale. Un lieu qui doit être
très fréquenté en temps normal et probablement saturé quand il y a des
événements. A la base du Colosseo, le Illy café-bar sert des cafés payants en
tout genre, mais aussi, selon les heures de la journée, des viennoiseries, des
sandwiches ou de petites salades (offerts gracieusement aux passagers qui
souhaitent en profiter).

Les ponts autour présentent d’autres bars, des restaurants, la galerie photo, le
café internet, la réception, le Costa Club, un musée du design…

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Le navire dispose de 3 groupes d’ascenseurs, répartis à l’avant, au milieu et à
l’arrière du bateau, chaque groupe ayant jusqu’à 8 ascenseurs. De quoi servir
les milliers de passagers prévus à bord. Chaque ascenseur était limité à 4
personnes à la fois, chacun dans son coin, distanciation oblige.


LES BARS

Le Costa Smeralda propose un peu plus d’une douzaine de bars. Le plus central
est l’Illy Café, et qui a la plus grande plage horaire d’ouverture. Les cafés
standards (dont un expresso typiquement italien qui ravira les adeptes), et des
cafés spéciaux (celui à la pistache est une tuerie) sont payants. On peut
également avoir selon l’heure de la journée de quoi manger sur le pouce, sans
supplément à payer. Une sélection d’alcools est aussi disponible, elle ne fait
pas partie du prix de base de la croisière, mais on peut acheter divers forfaits
de boisson, tout comme les cafés, j’y reviendrai.

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Un de mes dadas en croisière est de boire un vrai jus d’orange frais le matin
(donc pas l’espèce de mixture chimique servie en général par défaut). A part si
vous avez opté pour une suite et tout ce qui va avec cette option plus luxueuse,
ou si vous êtes en Aqua Class sur Celebrity, les jus de fruits frais sont
payants. Ici c’est 5€ le verre (pas un grand verre…). C’est un peu cher, mais
c’est un vrai jus frais que j’ai trouvé très bon à chaque fois. Il est possible
de le commander à table lors des petits déjeuners, ainsi qu’à certains bars,
comme le Spritz bar (mais qui n’ouvre qu’à 11h le matin).

Les bars sont souvent à thèmes, et du coup, limitent leur offre à ces thèmes.
Vous ne trouverez pas de bières au Campari Bar par exemple. Un des bars qui
offrent le plus de variété est le Laguna, juste à coté du casino.
Toutes ces possibilités sont surtout intéressantes en liaison avec un forfait
boisson si on apprécie de prendre quelques verres, aussi bien pendant les repas
qu’à l’apéro ou en soirée. J’en parle un peu plus loin : une vraie surprise, si
on se place là encore en comparaison avec les autres compagnies.


LES RESTAURANTS

Comme c’est souvent le cas sur les bateaux de croisière, il y a plusieurs
restaurants « principaux », avec chacun leur propre style, mais qui partagent
exactement le même menu. Un buffet est également présent, mais avec le protocole
sanitaire, il n’était pas opérationnel (en tout cas sous la forme classique de
buffet), et son mode de fonctionnement était celui des autres restaurants
principaux avec le même menu. Il fallait donc consulter le menu via son
téléphone et grâce à un QR Code, et passer commande au serveur. Sans doute que
la levée des restrictions dans quelque temps redonnera son coté buffet à la
Sagra Dei Sapori, que ce soit en vrai libre service ou bien servi par quelqu’un
pour éviter que l’on touche les plats, mais ça sera sans menu à consulter, comme
avant.

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On peut choisir le restaurant principal de son choix pour prendre son petit
déjeuner, parmi ceux qui sont ouverts le matin. Le choix est relativement varié
sur le menu. Un bon point pour les fruits frais qui sont bons (suffisamment mûrs
et avec du goût), ce qui change de pas mal d’autres compagnies où les melons en
particulier sont systématiquement durs et sans goût. Et un mauvais point pour la
plupart des autres plats qui sont préparés à l’avance et décongelés avant d’être
servis. Costa a l’honnêteté de ne pas le cacher, c’est signalé sur le menu. Mais
des oeufs brouillés juste réchauffés après avoir été décongelés, ce n’est pas
terrible. Là encore, par comparaison, je n’avais jamais vu ça sur d’autres
compagnies : tous les plats à base d’oeufs étaient préparés le jour même, avec
des oeufs frais. Etonnant, et décevant. Le café est aussi mauvais que tous les
cafés américains qu’on sert habituellement sur les bateaux. Il a aussi le défaut
d’être servi régulièrement quasiment froid. Si on est plutôt thé, mieux vaut ne
pas demander un « Darjeeling » ou un « Earl Grey », la plupart du temps, les
serveurs ne savent pas ce que c’est.

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A midi aussi, on est libre de choisir son restaurant. Le menu est là encore
unique et ne dépend pas du lieu choisi. Sur les 7 jours de ma croisière, il
était différent tous les jours. Sous la forme d’une entrée, d’un premier plat,
d’un second plat (à l’italienne donc) et d’un dessert, il y a aussi une
sélection de plats systématiquement proposés comme des pâtes, du boeuf… mais pas
de hamburger. On n’est pas sur une compagnie de culture américaine !

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Le diner est par contre imposé : un restaurant et une table dans ce restaurant
sont attribués une fois pour toute en début de croisière, ainsi que l’heure du
diner, à heure fixe, soit au premier soit au second service. Il est soi-disant
possible de choisir son restaurant et son service avant la croisière (option
Comfort, payante). C’est ce que j’avais, et j’ai effectivement pu choisir sur le
site web de Costa mon restaurant et mon service. Une fois sur le bateau, ni le
restaurant que j’avais choisi, ni le service qui avait ma préférence n’ont été
respectés. C’est un point commun avec mon unique expérience sur MSC (la pire
croisière que j’ai faite) : on vous propose le choix, mais il n’est pas pris en
compte. Et se plaindre ne sert à rien : « c’est comme ça ». Un mauvais point
pour le service. Ca ne sera pas le seul !Le menu change là encore tous les
jours. Et un ensemble entrée, plat, dessert est aussi proposé en rapport avec
les spécialités culinaires de l’escale du jour.

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Pour ce qui est des plats, un bon point pour les pâtes, qui sont variées à
travers les menus, et qui sont généralement bonnes. Les soupes sont
systématiquement trop salées (et ce n’est pas juste « un peu trop salé »). Le
reste des plats est correct mais globalement moins bons que les autres
compagnies que je connais. Je classe Costa bon dernier sur ce critère.

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Il y a quelques restaurants de spécialités, payants. Le Teppanyaki, un classique
du genre à travers les diverses compagnies, qui consiste à cuisiner votre plat
sous vos yeux sur une grande plaque chauffante autour de laquelle les convives
sont assis. Il est ouvert pour un seul service à 12h30 et à 20h30. Il faut
réserver. Il en coûtait 38€ par personne pour le menu standard. Je ne l’ai pas
essayé. J’avoue que ce repas-spectacle que j’ai maintes fois essayé par le passé
a fini par me lasser. Les blagues des cuisiniers sont toujours les mêmes. C’est
bien rôdé, drôle la/les première(s) fois. Mais au bout de la 10e… il ne reste
que la qualité des plats, assez régulière. Mais jouer avec la nourriture n’est
pas trop mon truc et le lancé d’omelette que les passagers doivent gober au vol
ne m’amuse plus du tout. Cependant, c’est forcément une option à considérer si
vous ne connaissez pas, ou si vous supportez toujours les blagues répétitives.

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Le Lab est un restaurant où l’on prépare soi-même ses plats pour les manger dans
la foulée. Je n’ai pas vu ce restaurant fonctionner. La période n’était
évidemment pas propice à l’exercice.

Une pizzeria, Pummi d’Ora, propose un large choix de pizza, pour des prix entre
8 et 16€. Elle est ouverte jusqu’à 00h30. Idéale pour sortir du plan diner à
heure fixe quotidien ! A noter que les prix sont réduits de moitié si vous
faites partie du Costa Club. Pour cela, il suffit de s’inscrire en ligne.

Le Bellavista est un restaurant autour des fruits de mer.

Une bonne surprise fut le Sushi Bar. Ouvert le midi et le soir, il propose,
entre autres, une formule « à volonté » pour 15€. Le choix est limité mais
suffisamment varié. On peut aussi commander à la carte. Il existe même un menu
« à emporter ». Il s’agit d’un choix prédéfini d’une douzaine de pièces, que
l’on peut éventuellement modifier si on n’aime pas quelque chose. La encore, la
qualité est correcte. C’est de toute façon un mini-exploit de proposer du
poisson cru à bord. Tous les exemples que j’ai pu tester chez la concurrence
s’en sortent mieux que Costa cependant.

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On trouve aussi, près de la piscine intérieur, des plats à grignoter, des
glaces, des hamburgers. Ce sont des options payantes, mais pas très chères. Un
cheeseburger avec frites vaut 2€. J’ai testé. C’est probablement le pire
cheeseburger industriel que j’ai pu manger. Pas bon du tout.

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Ne connaissant pas la compagnie Costa, j’ai un instant cru que le restaurant
appelé Panorama était un restaurant de spécialités. J’ai compris par la suite
qu’il s’agissait du restaurant réservé aux passagers des suites. Il est
cependant possible d’y diner, pour la vue soi-disant, en payant (d’où ma
confusion). Le menu servi ici est en fait le même que celui des restaurants
principaux, auquel s’ajoutent 2 plats supplémentaires, un peu plus travaillés
(ce jour-là, langouste et pièce du boucher), dont la qualité se révèle
effectivement supérieure au reste de la carte. Difficile de vanter le coté
« panoramique » de ce restaurant quand on a une table coté mur, dos à la mer. Le
cadre est amélioré, c’est vrai. Le service est plus attentif. Mais ça ne vaut
pas les 39€ facturés. Je vais me répéter, mais si on compare aux restaurants
réservés aux suites des autres compagnies, Costa est bon dernier.


LA CABINE

J’ai choisi une cabine avec balcon, avec l’option Comfort. Ce qui fait que la
cabine que j’ai eu était plus grande qu’une cabine avec balcon standard,
comparable à ce que d’autres compagnies appellent (et c’est trompeur)
« mini-suite ». Le balcon était effectivement relativement grand pour cette
catégorie. Dommage qu’avec toute cette place les chaises ne soient pas des
transats, et le tabouret une petite table. La cabine, plus longue, bénéficiait
d’un sofa en plus du lit. Quelques mètres carrés de plus donc.

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La salle de bain était relativement petite mais fonctionnelle. Une partie vitrée
donnait sur le reste de la cabine (et vice-versa), apportant de la lumière
extérieure. Plutôt une bonne idée ! Un rideau, coté chambre, permettait d’ouvrir
ou fermer cette vue. La vitre qui séparait les 2 pièces était translucide en son
centre, vous comprendrez pourquoi.

Une table avec un miroir, quelques tiroirs et des prises électriques complétées
par 2 prises USB, permet de vider ses poches et de s’assoir. Face à la salle
d’eau, il y a un petit coin maquillage, éclairé. Un grand placard ainsi qu’un
autre plus petit suffisent pour vider ses valises. Des oreillers supplémentaires
y sont disponibles. Pas de frigo ni de mini-bar.

La télévision, face au lit est un modèle LG assez grand. Le nombre de chaines
disponibles est impressionnant (une bonne centaine, alors que la plupart des
autres compagnies en proposent une dizaine ou une vingtaine), la majorité est en
langue italienne (je n’imaginais pas qu’il y avait autant de chaines que ça en
Italie… mais force est de constater qu’elles se ressemblent toutes un peu). 8
chaines en langue françaises dont LCI, CNews, France24, TV5Monde, Arte. Par
contre, pas de système interactif, comme on trouve désormais un peu partout.

Le service de chambre était très bien. Discret et efficace, uniquement le matin.


L’APPLICATION, LE WIFI, L’ACCÈS À INTERNET

L’utilisation de son smartphone et de l’application Costa est devenue
indispensable. Une fois sur le bateau, connecté au Wifi, l’application donne
toutes les informations sur les activités à bord, les restaurants, les activités
en cours et à venir, les excursions, l’état de la note… Dès qu’il s’agit d’avoir
un menu, il faut scanner un QR Code qui renvoie vers le menu de l’endroit où on
se trouve. Tout est disponible dans plusieurs langues, dont le français. On
devrait également pouvoir y trouver le plan du bateau, mais je n’ai jamais
réussi à l’afficher.

Si l’on souhaite rester connecté avec le monde extérieur, il est possible
d’acheter un forfait internet ou bien de payer à la consommation. C’est très
cher, comme sur tous les navires. Le forfaits le plus élevé coûte 100€ (+3€ de
mise en service) et correspond à 3 Go de données. Autant dire pas beaucoup si on
utilise des réseaux sociaux comme Facebook et qu’on veut partager des photos
tout au long de son voyage. L’application permet d’activer ou de désactiver son
accès internet. Très bonne idée quand on sait que les applications sur nos
téléphones passent leur temps à échanger des données, même quand on ne s’en sert
pas.

Globalement, l’application est bien faite, simple, et opérationnelle. Un bon
point. Elle propose un service de dialogue en mode texte (« chat »), qui ne
nécessite pas de forfait internet. Il permet de s’envoyer des messages façon SMS
avec les autres passagers, que ce soit ceux qui partagent votre voyage, ou tous
ceux qui ont déclaré leur profil comme public. C’est assez amusant de parcourir
l’annuaire… certains ont de l’humour !


LE BEVERAGE PACKAGE

La réputation de Costa m’avait bien fait comprendre que les boissons n’étaient
pas incluses dans le prix de base, y compris l’eau à table ! De nombreux
croisiéristes ont raconté en ligne sur leur blog, leur chaine Youtube ou sur
Twitter la mauvaise blague concernant l’eau à acheter… Costa se positionne comme
du low cost dans le monde des croisières, et c’est assumé. Certains fans de la
compagnie assument parfaitement les conséquences de ce choix, le prix global de
leur croisière prenant le dessus sur tout autre argument. C’est tout à fait
compréhensible.

Lors de la réservation, le site web de Costa propose une option Comfort. Elle
offre la possibilité de choisir sa cabine (mais je n’ai jamais eu cette
opportunité sur le site), une meilleure expérience à bord (j’ai effectivement eu
une cabine plus grande que la moyenne), et ajoute un premier niveau de forfait
de boisson. L’eau est alors incluse à table, ainsi que quelques alcools comme du
vin (un blanc, un rosé, un rouge) et quelques autres, en petit nombre. Il est
possible d’acheter une version supérieure de ce forfait, avant le départ de la
croisière via le site web, ou directement à bord au début de la croisière.

Si on s’intéresse aux prix de ces forfaits, ils sont chers, voire très chers sur
la plupart des compagnies dont les croisières ne sont pas « tout inclus ». Mais
la surprise ici, c’est le prix à payer pour améliorer son forfait. Je donne ici
l’exemple du forfait Brindiamo (le premier niveau) vers le forfait Intenditore
(le niveau le plus élevé).

Le prix « catalogue » du forfait Brindiamo est de 210€ par personne pour 7 nuits
à bord du Costa Smeralda, soit 30€ par jour. Sur une autre page du site web
Costa, on le trouve annoncé à 26,09€ par jour. Mais si on prend l’option
Comfort, on obtient ce forfait en ne payant que 40€ par personne, soit moins de
6€ par jour. Très facile à rentabiliser, même en buvant peu, et même si le choix
est très restreint. Encore plus intéressant est le passage vers le forfait
Intenditore (« connaisseur » en français, qui est le forfait boisson premium de
la compagnie). Le site web l’annonce à 41,74€ par jour. Honnêtement, c’est le
prix qu’on trouve sur les autres principales compagnies, pour un forfait à peu
prêt équivalent. Mais la tendance de ces dernières années est « d’offrir » ce
forfait dans le prix de la croisière. Je mets « offrir » entre guillemets parce
que le vrai terme serait plutôt « inclus » dans le prix. Il ne faut pas se
tromper. Si le marketing vous présente ça comme un cadeau, la compagnie a
d’abord fait ses calculs pour que le prix couvre bien le coût du « cadeau »

Pour passer du forfait Brindiamo, après avoir payé ces 40€ de l’option Comfort
qui ne sont pas uniquement pour les boissons, vous pouvez passer au forfait
Intenditore pour 122,50€ par personne pour 7 nuits. Soit, rapporter à un prix
global par jour, 23€ en tout. Et là, étant au plus haut niveau du forfait qui
inclut une grande partie de ce qui est proposé à bord, c’est un prix très
inférieur à ce qu’on peut trouver chez la concurrence (mais qui « offre » un
forfait à choix un peu plus réduit). Et pour mon type de consommation, c’est
mécaniquement une affaire ! Pour le démontrer, je donne ce qui peut se passer
sur une de mes journées journées type.

> 1 « vrai » café allongé : 2,90€, 1 jus d’orange frais : 5€, 1 double expresso
> : 3,40€, 1 bouteille d’un litre d’eau minérale : 2,90€, 1 bière à midi : 5,5€,
> 1 expresso : 1,70€, 1 verre de vin : 8,5€, 1 cocktail : 9€
> 
> (prix au 30 mai 2021)

Ceux qui ont passé des journées sur un bateau de croisière savent que ce n’est
pas très difficile de consommer cela. C’est même peu par rapport à la moyenne de
mes amis croisiéristes… or, le montant de cette journée serait de 38,90€, soit
15,90€ de plus que le prix du forfait le plus élevé, dans lequel toutes ces
boissons sont incluses. Et ne le répétez pas, mais je prends souvent un 2e jus
d’orange, un 2e verre de vin (un blanc suivi d’un rouge), et parfois un apéro
(et la soirée n’est pas finie ).

Finalement, même si Costa n’inclut pas par défaut un forfait boisson dans son
prix, il confirme ici sa politique de low cost finalement. Le prix « à la
carte » des boissons est par ailleurs correct également. Donc bien aussi pour
ceux qui ne boiront qu’un verre ici ou là, sans avoir à acheter un forfait.

Une différence notable, quand même, avec la concurrence : le forfait Intenditore
inclut certaines boissons (comme le vin ou certains cocktails) au verre, jusqu’à
9€. Si vous optez pour une verre de vin à 11€, c’est le prix qui vous sera
facturé, alors que la pratique des autres compagnies est plutôt de vous faire
payer seulement la différence entre la limite de votre forfait et le prix hors
forfait (ici, 2€).

Une note personnelle sur la carte des vins : impossible de trouver un vin
correct de mon point de vue. Le vin « maison » (inclut dans le forfait de base
Brindiamo) est sans doute celui qui s’en sort le mieux en rapport qualité/prix.
J’ai même essayé des vins hors forfait, rien à faire. D’ailleurs, le vin à 11€
le verre que je prends en exemple est un vin français dont on trouve la
bouteille en supermarché pour moins de 5€. Vous voyez le truc ?

Dernier bémol, que l’on peut probablement attribuer à la période un peu spéciale
de cette pandémie : il y a régulièrement des options proposées dans la carte des
boissons qui ne sont pas disponibles. Cela peut être décevant pour quelqu’un qui
aime particulièrement un breuvage et prend un forfait en pensant qu’il va en
boire régulièrement… alors qu’il n’y en aura pas.

Exemple : la liste des boissonsTélécharger

NB : Tous ces prix sont ceux constatés lors de ma croisières à bord du Costa
Smeralda du 23 au 30 mai 2021. Ils sont donc sujets à changement.


LE SPA, LA SALLE DE SPORT

Le spa est aussi organisé en fonction du protocole sanitaire. Les séances
payantes de massages et autres thérapies sont toujours proposées sur
rendez-vous. L’accès à la suite thermale peut se faire sur réservation. Elle est
dans ce cas privatisée pour 2 personnes de la même cabine (à priori), pour une
heure ou un peu plus, et pour 40€ par personne. Une bonne affaire quand on
connait les prix d’accès à ces lieus, en général non privatisés ! Un bémol : le
sauna et le hammam à l’intérieur de la suite thermale n’étaient pas ouverts. Ils
restaient les douches, le bain, les lits en pierres chauffantes…

La salle de sport était accessible mais avec une limite du nombre de personnes.
Prise de température en arrivant, enregistrement sur une liste avec heure
d’arrivée puis heure de départ. Port du masque obligatoire lors des
déplacements, mais retrait autorisé pendant les exercices. Les tapis de courses
et autres vélos sont réduits à 1 sur 2, pour laisser plus d’espaces entre les
gens. Dès qu’une personne quitte une machine, un employé passe la désinfecter.
Le matériel, comme le navire lui-même, est tout neuf.


LE SERVICE

Peut-être parce que je suis plus habitué à des compagnies américaines ou
anglo-saxonnes, je m’attends toujours à une très bonne organisation où rien
n’est laissé au hasard, où tout est prévu à l’avance. Pareil pour le service en
général, avec des employés bien formés, au courant des procédures et ayant
réponse à tout.

Force est de constater que ce n’est pas le cas sur le Costa Smeralda. Ca
commence avec la réception, service qui sur les compagnies que j’ai fréquentées
est ouvert dans des horaires étendus (souvent 24h/24). Les horaires sont
clairement affichés si jamais le lieu est temporairement fermé. Ici, rien de
tout ça. Personne n’est présent en journée et aucun horaire affiché. J’ai la
chance de passer devant à un moment où il y a enfin une personne à cet accueil.
Plusieurs passagers sont en ligne pour attendre leur tour. Soudain la personne
quitte son poste à la réception, sans parler à personne, et ne reviendra pas…
les quelques passagers qui attendaient reste médusés.

En fait, tout vous renvoie vers le numéro dédié 33 33 (dites tre-tre, tre-tre).
La réponse est à peu près toujours la même : « je vais me renseigner ». Avec
rappel… ou pas.

Le service en chambre se fait uniquement le matin, une autre différence par
rapport aux autres principales compagnies où quelqu’un passe en début de soirée
pour vérifier que tout va bien dans la cabine, changer si nécessaire les
serviettes, vider la poubelle, et préparer le lit. Rien d’indispensable, je le
reconnais, mais une différence notable.

La plupart des serveuses et serveurs à table sont sympathiques et dévoués. La
plupart peine à utiliser l’application qui leur sert à prendre les commandes.
Pas étonnant vu que le bateau ne fait que redémarrer ses croisières, et que
l’application en question n’est pas forcément bien vieille non plus. Ils peinent
aussi avec le forfait boisson. Costa indique sur la keycard que j’ai le forfait
Brindiamo et que je l’ai « upgradé » au forfait Intenditore. J’aurais trouvé
plus logique de simplement indiquer que j’avais le forfait Intenditore… et du
coup les serveurs ne voient que la partie « Brindiamo » et me rappelle à chaque
fois que ce que je leur commande est payant… et à mon tour je leur montre que
j’ai un forfait pour ça…

Le fait de manger tous les soirs à la même heure, à la même table implique qu’on
se retrouve avec les mêmes serveurs et les mêmes personnes aux alentours. Je
sais que certains voyageurs préfèrent cela. Moi pas, dans la mesure où ça
restreint fortement la possibilité d’organiser sa soirée comme on l’entend.
Distanciation sociale oblige, chaque table est bien séparée des autres. On est
loin de l’ambiance à l’américaine où tout le monde parle avec tout le monde.
Difficile de dire quelle est la part due au protocole sanitaire, et celle due à
la culture des passagers, à forte majorité italienne.

Le serveur que je retrouve tous les soirs est d’origine Indonésienne. Il parle
anglais, italien et… français très correctement… une surprise par rapport à la
plupart des autres serveurs (qui connaissent souvent quelques mots de français,
en rapport avec leur activité, mais pas plus). Tout s’explique : il a servi
pendant quelques années sur les Croisières Paquet !


LE PRIX

J’évoque le prix de cette croisière car c’est un argument des croisières Costa.
Une semaine (8 jours ou 7 nuits, selon la façon de présenter les choses) dans
une cabine avec balcon, fin mai 2021, était au prix de 829€ par personne (base
double : ça veut dire que c’est le prix par personne quand on est 2 dans la
cabine, car un voyageur seul payerait en général le double de ce prix ou à peine
moins, sauf offre promotionnelle en cours pour les « solos »). A cela s’est
ajouté les 40€ de l’offre Comfort (qui offre une cabine un peu plus grande et le
forfait boisson de base Brindiamo). J’ai également pris l’assurance COVID,
obligatoire (mais pas forcément à prendre chez Costa) : 22€ par personne. J’ai
opté pour le forfait boisson Intenditore pour 122,50€ la semaine.

Des frais de service sont ajoutés chaque jour à la note. Ici c’était 10€ par
jour et par personne.
Les excursions dans ce contexte n’étaient possibles qu’avec la compagnie, sans
possibilité de se balader librement. On pouvait trouver à chaque escale des
montants allant de 30€ à plus de 100€. Libre à chacun d’en faire ou pas.

Un prix total pour une version qu’on pourrait qualifier de « tout inclus » à
1083,50€ (155€ par jour et par personne). C’est clairement un prix compétitif.
On peut le réduire encore en choisissant une cabine intérieure, sans balcon, et
aucune des options, et passer sous la barre des 100€ par jour. Je n’ai pas
étudié la version dans une Suite. Mais je pense que dans ce domaine aussi, Costa
reste très compétitif, mais ne doit pas assurer le même niveau de service que la
concurrence.


MON POINT DE VUE FINAL

J’ai donc pu me faire mon propre avis sur cette compagnie que je n’avais jamais
essayée en plus de 15 années, et la cinquantaine de croisières. Les échos que
j’en avais eus n’étaient pas bons, excepté pour le prix. Je confirme au moins ce
dernier point : les tarifs pratiqués font de Costa l’une des compagnies les
moins chères à offre comparable. On trouve des compagnies encore moins chères,
comme par exemple Carnival, la maison mère de Costa, mais qu’il faut surtout
aller chercher aux Etats-Unis, et vers les Caraïbes. Il faut donc prendre en
compte le voyage qui entoure la croisière (divers transports, vols aller-retour,
hôtels et autres dépenses supplémentaires).

Maintenant, je classe cette compagnie en bas de ma liste comparative, juste à
coté de MSC.
Je n’aime pas le principe des embarquements et désembarquements à chaque port.
Il n’y a plus d’effet de croisière comme un tout, et on se rapproche d’un simple
hôtel où les gens arrivent et partent sans partager l’aventure. C’est une énorme
différence avec ce dont j’ai l’habitude, et je m’aperçois, comme je l’avais
pressenti déjà avec MSC il y a pas mal d’années que ça me plait beaucoup moins.
Peut-être que Costa propose des croisières plus longues et sans entrées/sorties
permanentes par ailleurs. Mais là ce n’était pas le cas, et j’ai pu vérifier la
différence.

Je n’aime pas non plus les dîners à heures fixes. Puisqu’on est supposé être en
vacances, on n’a pas à se soucier de l’heure qu’il est, et on peut décider au
dernier moment qu’il est temps de manger, choisir un restaurant, partager sa
table avec de nouveaux amis ou de vieilles connaissances… la liberté, quoi. Eh
bien, pas chez Costa. Bien que des arrangements, à la marge, soient probablement
possibles, on vous fait bien sentir que ce n’était pas à la carte. Ou alors, il
faut choisir un restaurant de spécialités (qu’il faut en général réserver à
l’avance, et qui sera payant). Donc, un restaurant vous est attribué (et si vous
en avez choisi un en amont, pas sûr que ce soit celui-là). Un service vous est
également imposé (premier, ici c’était à 19h15, ou second, vers 20h30… mais
parfois c’est 18h30 et 20h00). Et la table sera la même durant toute la
croisière. C’est pour moi incompatible avec de vraies vacances, et surtout, il
peut se passer quoi que ce soit qui vous intéresse sur le bateau, tant pis,
c’est ça, ou pas de repas dans les restaurants principaux. Votre repas peut
avoir lieu au moment du départ (donc moi qui adore profiter de ce moment, c’est
raté). Ou bien au moment où le bateau passe près d’un point d’observation, comme
une ile… pareil : tant pis. Manger ou observer, il faut choisir. Ce n’est pas
très étonnant que de nombreuses compagnies abandonnent partiellement ou
totalement ce mode de fonctionnement, même si je sais qu’une partie des
passagers (pas les plus jeunes ) apprécie encore cela.

Le service n’est pas un point fort. Globalement, tout peut bien se passer, mais
il vaut mieux qu’il n’y ait pas d’imprévus. Dès qu’il s’agit d’organisation, on
est loin de la maitrise anglo-saxonne. La plus grosse différence pour moi s’est
vue sur les indications écrites. J’ai l’habitude que tout soit écrit, fléché,
indiqué (et même déjà écrit sur le journal interne laissé chaque jour dans votre
cabine), ici tout est parlé. Les gens parlent, crient, font des gestes, se
trompent… j’appelle ça le bordel organisé. C’est diablement moins efficace.

Sans jouer le difficile, Costa ne joue pas dans la cour des grands quant à la
qualité de sa nourriture. Loin d’être « mauvais », j’ai quand même l’impression
que les autres compagnies font un effort de plus sur ce point. Certaines, comme
Norwegian Cruise Line, ou encore plus, Celebrity Cruises, ont placé la barre
bien plus haut. Et je ne parle pas des restaurants de spécialités de ces
compagnies !

L’offre de boisson est très correcte (même si elle est moins étoffée et moins
poussée dans les alcools premiums que ses concurrentes) et se distingue par un
très bon rapport qualité/prix. Et si on est fan de vrais cafés bien serrés, à
l’Italienne… on est servi !

Dernière grosse réserve qui me vient de mes amis croisiéristes : Costa a cette
réputation de surcharger ses bateaux en nombre de passagers. Je n’ai pas pu le
vérifier sur cette croisière car l’immense Costa Smeralda était limité à 25% de
sa capacités, donc loin de que peuvent représenter plus de 5000 passagers à
bord. Cependant, et ce n’est pas un bon indice, j’ai pu à plusieurs reprises
sentir un début de saturation, de « trop de monde », même avec cette capacité
hyper réduite. Ca ne présage rien de bon avec 4 fois plus passagers.

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Referais-je une croisière Costa ? Probablement pas. Non pas parce que je refuse
de le faire, mais plutôt parce que les autres possibilités offertes sont
tellement nombreuses que je favoriserais sûrement mes compagnies préférées
(Celebrity, Norwegian, Princess, Royal Caribbean…) ou bien j’en essayerais
d’autres (et c’est prévu : Ponant, Oceania, Virgin…). A moins de trouver un
itinéraire tellement exclusif que je ne pourrais pas faire autrement  

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Publié dans Croisières

Jean-Philippe



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J'habite à PARIS, FRANCE. J'ai fait 74 croisières depuis 2005, avec 720 jours à
bord. J'ai essayé 14 compagnies différentes. Mes préférées se trouvent parmi
Viking, Ponant, Celebrity et Virgin. J'ai été sur 41 navires différents. Mes
préférés sont parmi Viking Jupiter, Ponant Le Bellot, Celebrity Beyond et
Norwegian Encore. Je déteste MSC et Costa à cause de leurs piètres qualité et
services.

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First cruise in 2005. Cruises since: 70. Days spent on a ship: 672. Future
cruises booked at the moment: 7 (Next: Viking Jupiter, Feb.12th).


French Cruiser @jpolszowy ·
7 Nov 2023


Flying back to Paris in comfort



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French Cruiser @jpolszowy ·
5 Nov 2023


End of cruise #70. But cruises will return.

71 - S19E01 Viking Jupiter (17n)
72 - S19E02 Celebrity Ascent (7n)
73 - S19E03 Celebrity Ascent (13n)
74 - S20E01 Viking Sea (12n)
75 - S20E02 Viking Ve (14n)

Can you guess what are my 2 favourite cruise lines ? 3 in fact, with a…4



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French Cruiser @jpolszowy ·
3 Nov 2023


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