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DERNIÈRE CONFÉRENCE AVANT « LA GRANDE BASCULE » JARDINS OUVERTS JARDINS CLOS
PETITWEB (COMPTE RENDU PARTIAL ET PARTIEL)

19 mars 2020 / Isabelle LE ROY / 0 Comments


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La grande bascule était un titre prémonitoire choisit par Geneviève Petit pour
sa matinée du 12 mars 2020 dans l’auditorium de La Poste.

Elle parlait de la grande bascule vers l’inconnu pour le monde publicitaire avec
la disparition annoncée des cookies et quelques jours après la grande bascule se
produisait vers l’inconnu pour le monde entier…

Cela parait alors dérisoire de parler d’un événement quand tout est annulé et
notre vie est profondément bouleversée mais nous le faisons quand même!

Comme pour les éditions précédentes, nous allons attribuer quelques prix.


GRAND PRIX DE LA CLARTÉ (MAIS PAS TOUJOURS FACILE À RÉSUMER) : ETIENNE DROUARD
(AVOCAT ASSOCIÉ HOGAN LOVELLS)

attention il y a ce prix ex-aequo (cf Mathieu Roche)

La question était : la CNIL exagère-t-elle ? la réponse fut très claire : OUI
(Ici le résumé est facile à faire !)

Pour mémoire, la CNIL a publié des directives extrêmement restrictives relatives
aux cookies. Selon E Drouard, la CNIL impose des choses comme « accepter,
refuser, retirer » un cookie qui ne sont pas dans la réglementation européenne.
Le droit de refus serait ainsi créé par la CNIL. Elle outrepasserait alors ses
droits qui sont de faire imposer les lois et non d’en inventer les lois. En
septembre 2019, 9 associations interprofessionnelles du monde publicitaire
(GESTE, SRI, UDECAM, UDM…) ont déposé, via E Drouart, un recours auprès du
conseil d’Etat sur le sujet. Le second scoop de la conférence a été que, dans la
nuit précédente, la fixation d’une seconde séance d’instruction avait été
annoncée. Ceci annonce un jugement par l’assemblée plénière du Conseil d’Etat ce
qui est peut courant, voire unique en la matière. Bonne nouvelle à venir ? On
croise les doigts !

Mais, au fond, pourquoi se démener dans une bataille qui, de toute façon, est
déjà perdue avec les annonces faites par les GAFAM, et notamment Google (après
Apple, Firefox…) quant à la disparation programmée de ce petit artefact qui
permet aux jardins ouverts (le reste du monde publicitaire) de vivre encore ?
Une bonne réponse d’E Drouart (comme d’habitude !) :

> « le cookie est liquide, c’est un « support de valeur » indispensable comme le
> sang ou l’air même s’il est pollué,
> 
> on n’a pas encore trouvé d’ersatz »

Sa seule alternative aujourd’hui c’est l’univers loggé qui tombe souvent dans
les jardins clos.

On parle quand même d’une division par 5 des volumes de données donc d’un enjeu
économique certain pour le monde publicitaire.


PRIX DE LA PLUS BELLE PROGRESSION : FABIEN MAGALON, DG ALLIANCE GRAVITY

CA en hausse de 160% ! C’est certain qu’en partant de rien, il est facile
d’afficher de belles performances, mais nous ne pouvons que saluer, comme le dit
F Magalon,

> « cette superbe aventure, un projet intrapreneurial, une ambition folle, une
> matière première unique ».

Aujourd’hui Gravity est regardé, copié (UK, Espagne) et devient le précurseur en
alliance media et modèle économique.

Gravity a une offre de ciblage âge et genre avec de belles performances. Ex :
femmes 25-49 ans, 72% de couverture (80% chez les Gafam) quand la moyenne du
marché est d’environ de 30%.

La disparition du cookie est aussi un sujet fondamental pour Gravity. Il
anticipe 2 phases.

 * La première aura lieu début septembre avec la mise en conformité des nouveaux
   CMP (cf CNIL) donc une division de 3 à 5 des volumes. Gravity s’y prépare en
   imaginant du marketing prédictif où les cookies restants servent de mega
   panel pour projeter des informations sur les nouveaux cookies.
 * La seconde aura lieu du fait de Google (cf SRI) avec la disparition des
   cookies et là aucune solution en vue. Que deviendra le marché et donc Gravity
   avec…


AUTRE GRAND PRIX DE LA CLARTÉ EX-AEQUO: MATHIEU ROCHE (CEO ID5)

Il a le don de choisir des exemples simples, des images parlantes pour faire
comprendre à son auditoire des choses complexes. Un seul défaut, il parle vite
donc il n’est pas toujours aisé de le retranscrire !

Les 3 piliers de la publicité digitale ce sont : le capping, l’attribution, le
ciblage. Ces 3 piliers sont basés sur les cookies. Rien que pour le ciblage, la
disparition des cookies signifie une perte de CA entre 50% et 75%. Alors les
solutions ? Les cohortes que proposent Google, à voir ce n’est pas complètement
destructeur ou des solutions comme celles que Mathieu Roche, ou ses concurrents,
proposent : un identifiant first party fournit aux éditeurs avec lequel on peut
faire des choses. Son crédo est d’ailleurs de dire aux éditeurs,

> « testez-nous ou nos concurrents, avancez car seule l’adoption créé le
> standard. Il faut une masse critique d’acteurs et d’adoption pour parler une
> nouvelle langue et recréer de l’oxygène pour l’industrie! »

Dans la même table ronde, Frédéric Grellier (COO Weborama) a insisté sur le fait
de participer à tous les travaux mis en œuvre ou toutes les initiatives qui
voient le jour (GITHUB, W3C…) pour imaginer ce monde sans cookies.

 


LE PRIX DU SCOOP : ARNAUD MONNIER DG PLATFORMS & PARTNERS GOOGLE

On l’entendait très mal (la visioconférence ne marchait pas très bien) mais, à
12H34, il a

 * reparlé de l’appel de Google aux professionnels du digital à venir contribuer
   à la recherche de nouvelles solutions pour un monde sans cookies, et confirmé
   ce que disait Frédéric Grelier que ça ne répondait pas beaucoup


 * ET DIT QUE SI L’ON NE TROUVAIT PAS DE SOLUTIONS AVEC LE MARCHÉ, GOOGLE
   GARDERAIT LES COOKIES !!

AVONS-NOUS BIEN ENTENDU? GENEVIÈVE PETIT NOUS A CONFIRMÉ QU’ELLE AVAIT ENTENDU
LA MÊME CHOSE. INCROYABLE! LAISSONS PASSER LA PANDÉMIE POUR Y VOIR PLUS CLAIR.


PRIX DU GRAPHIQUE QUI TUE : GEOFFREY LA ROCCA , DG, ROBERT DUPUY, VP
ENGINEERING, TEADS

On est peu de choses…



 


PRIX DU MEILLEUR SLOGAN, HÉLÈNE CHARTIER, SRI, EN LIEU ET PLACE DE SA PRÉSIDENTE
SYLVIA TASSAN TOFFOLA QUI ÉTAIT (DÉJÀ) CONFINÉE.

> « 2020 la publicité digitale entre le marteau et l’enclume entre les
> directives CNIL et l’annonce de Google pour la disparition du cookie début
> 2022 »

A ceci on peut ajouter une jolie formule

> « tracer n’est pas un vain mot ni un gros mot !! »


PRIX DES DROITS DE L’HOMME : CÉCILE RIBOUR, DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION DE LA
MAIF

La MAIF repartit ses investissements a 60% vers les GAFAM contre 40% pour le
reste. Sa Question est de trouver un équilibre pour lutter contre la dépendance.
La question n’est pas nouvelle. MAIF travaille sur des campagnes de publicité
sur la protection des données individuelles. Mais la nouveauté est que la MAIF
s’est associée avec le département « droits de l’homme » de l’université de
Stanford pour trouver un modèle de gestion de données éthiques. A suivre !


PRIX D’UNE TRÈS BONNE CONCLUSION : SYBILLE LE MAIRE, DIRECTRICE EXECUTIVE,
BAYARD PRESSE

Nous pensons depuis plusieurs années, et nous avons fait un ptit dej IREP sur le
sujet, que l’évolution démographique que nous vivons (le vieillissement de la
population) est un changement majeur dans toutes nos sociétés.

Pour Sibylle Le Maire c’est la prochaine grande bascule du marché. Elle a
raison !!

Un chiffre choc : il y a 28 ans à la création du magazine Notre Temps, le temps
passé à la retraite était de 7 ans quand aujourd’hui il est de 28 ans !

Le groupe BAYARD a créé un club de réflexion sur le sujet avec des grandes
entreprises « le club Landoy » pour repenser collectivement l’approche que l’on
a de la vieillesse et de toutes les transitions qu’il va falloir faire. Ce club
a d’ailleurs initié une grande étude sur le sujet, 192 questions 4000
répondants.

Affaire à suivre !!

Il est d’ailleurs intéressant de constater que les 2 populations extrêmes en
termes d’age sont étudiées en profondeur par 2 media, les jeunes avec 20
minutes, les vieux avec Bayard


PRIX DU « JEMENFOUTISME » QUI POURRAIT S’APPELER « JE FAIS MA PUB ET JE ME FICHE
DU RESTE »

Nous ne donnerons pas de nom comme à chaque fois que quelque chose ou quelqu’un
nous énerve. Quand on vient de Luxembourg exprès pour nous parler d’un sujet
fort comme la grande alliance des media en Allemagne et que l’on passe 14
minutes (sur 15) à nous vanter la beauté et l’intelligence de son groupe pour
expédier le sujet en 1 ou 2 slides, c’est se tirer une balle dans le pied. Une
fois de plus, quelqu’un qui n’a pas compris que c’est en donnant quelque chose
que l’on reçoit plus.

Dans les mots ARTERIEL ou RATELIER vous pourrez trouver le nom de sa société
(superbe groupe par ailleurs !)

De nombreuses autres interventions valaient le coup, mais notre compte rendu est
partiel, nous ne parlons donc pas de tout ce qui a été dit autour de la TV
Connectée par exemple.

 


PRENEZ TOUS SOIN DE VOUS POUR QUE L’ON AIT,


DE NOUVEAU, TOUS ENSEMBLE,


DE CHOUETTES CONFÉRENCES !


ET SI ON PARLAIT ÉPIDÉMIE… DANS UN JEU VIDEO: 2007 , ÉPIDÉMIE DANS WORLD OF
WARCRAFT

19 mars 2020 / Isabelle LE ROY / 0 Comments


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En 2007, le grand jeu de l’époque World of Warcraft était victime d’une
épidémie!

Une épidémie dans un jeux vidéo comment est-ce possible?

C’est simple, les créateurs du jeu avaient inventé un « sang corrompu » que
seuls les meilleurs joueurs pouvaient combattre. Ces stars se situaient au
niveau ultime du jeu. Ce que n’avait pas prévu les créateurs du jeu est que ces
meilleurs joueurs ne restaient pas toujours au stade ultime mais allaient se
promener (leurs avatars), de temps en temps, dans des niveaux inférieurs du
jeu.  Ils étaient infectés et ont, par la même, transmis aux autres avatars,
plus novices, le méchant virus.

Et ce fut une hécatombe!

Si nous vous parlons de cette épidémie, en ces temps troublées par le covid 19,
c’est que les chercheurs en épidémiologie avaient vu ainsi le développement
d’une épidémie et avaient pu étudier « en temps réel » les mécanismes de
transmission. De quoi les aider dans leurs recherches. Ils avaient d’ailleurs
demandé, après coup, s’il n’était pas possible d’en créer d’autres ce qui leur
fut refusé.

D’autres chercheurs s’étaient penchés sur le phénomène pour étudier la façon
dont des les individus réagissaient psychologiquement à la mort de leur avatar,
extension d’eux-mêmes!

bonne lecture de cet article de The Lancet en cliquant sur l’image suivante

 



 


UNE HISTOIRE DE VOIX : STÉPHANE, BRUNO, DOMINIQUE, EDOUARD ET CLAUDE, LES VOIX
DES FRANÇAIS ENTENDUES CHEZ 366 (UN COMPTE RENDU PARTIAL ET PARTIEL)

9 mars 2020 / Isabelle LE ROY / 2 Comments


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Jeudi 4 mars 2020, la régie 366 présentait son nouvel opus de connaissance sur
la société française (le 5ème) : Françaises, Français etc… : Raisons d’être.


POURQUOI PARLONS-NOUS DE VOIX ?

Au sens premier du terme, nous devons l’avouer, nous sommes à classer dans la
catégorie de « fan absolue » de la voix grave d’Edouard Lecerf, DGA BVA (vous
lisez un compte rendu partial !). Vous ajoutez à celle-ci, la voix chaude de
Claude Askolovitch qui nous « berce » (quoique…) le matin, sur France Inter pour
sa revue de presse ou nous « calme » (quoique…) pendant le « 27 minutes » d’Arte
le soir (Ah la voix d’Elisabeth Quin !). Et, encore, la voix posée et maîtrisée
de Dominique Lévy, DGA de BVA, se fit entendre. Vous avez alors tout, pour vous
sentir bien dans les fauteuils du MK2 Grand Palais (très garnis malgré le
covid19 !).

Vous pouvez nous dire, certes les voix sont belles mais si c’est pour raconter
des fadaises… Eh bien NON, toutes ces voix tenaient des propos très intéressants
sur ce que nous sommes nous, les Français, et, en termes gaulliens, elles
étaient, en quelque sorte, la voix de la France d’aujourd’hui en 2020.


L’ALTERNANCE DE VOIX AVAIT UN GRAND SENS

Edouard Lecerf présentait 10 grandes tendances sociétales et Dominique Levy
parlait des conséquences pour les marques et leur communication. C’est cela qui
a démarqué cette présentation d’une Xième conférence sur des tendances trop
souvent hors sol. Le principe de croiser le regard était vital car « les
entreprises deviennent des acteurs politiques, la raison d’être qu’elles ont ou
veulent avoir, c’est s’intéresser au politique voire à la politique »


ET 366 DANS TOUT CELA ?

Nous ne vous avons pas parlé de 2 autres voix, celles de 2 hommes heureux !

L’un était Stéphane Delaporte (DG 366), qui a montré, avec joie et confiance,
les progrès business de sa régie (plus 13% de CA) ! L’autre, Bruno Ricard (DGA
366) était content de montrer une méthodologie innovante et intéressante. Il
avait de quoi !

 * Un travail de planning stratégique avec toutes les équipes de BVA (pas
   seulement l’opinion !) qui remplace le travail fait avec Kantar les années
   précédentes.
 * Une enquête auprès de 3 000 français avec son panel propriétaire pour valider
   ou non les tendances.
 * Une analyse sémantique à la fois « quantitative » et « qualitative » (avec
   Synomia) des mots utilisés dans les articles publiés en PQR depuis 10 ans
   avec leurs trajectoires temporelles. 110 000 articles, 33 000 milliards de
   mots ! Un régal ! Des cartes sémantiques associées aux 10 tendances.

Un exemple de trajectoire de mots

366 intelligence collective comptage mots dans PQR

En reprenant tous les mots présents dans le livre remis à la fin de la
présentation, voici 2 tiercés de mots :

 * les mots émergents les plus prononcés en 2019 : Gilets jaunes (256 551
   articles), Réseaux sociaux (162 335), Colère (116 637 articles)
 * les mots émergents les moins prononcés en 2019 : Biodiversité en danger (156
   articles), Nutri-score (270 articles), Dystopie (392 articles)

Un exemple de carte sémantique

 




ET CLAUDE ASKOLOVITCH DANS TOUT CELA ?

Il fit une analyse superbe que nous résumerions (compte rendu partiel !) par la
définition donnée de la PQR « ce n‘est pas une presse d’adhésion mais une presse
d’adéquation, d’identification de vérités » Il nous a montré, à la fois par de
grands moments de presse (chapeau pour l’article sur le lendemain de l’attentat
de Strasbourg dans les DNA ou encore pour les commémorations de la guerre 14-18
dans le courrier Picard) ou par de grands moments de vie quotidienne relatés par
d’autres titres, comment tout ceci faisait écho aux mots ou aux tendances
évoqués.

 


ALORS, CES 10 TENDANCES ?

Elles ont été classées en 2 catégories

« Courts-circuits » regroupe 5 tendances (Radical, mille-feuilles, fake news,
data, fin…) et les 5 autres (local, no norme, manimal, small is beautiful, sens
du travail) en « circuits courts ». Cette catégorisation, au-delà du jeu de mot,
est intéressante car elle oppose tout ce qui peut nous « faire disjoncter » par
rapport à tout ce qui peut nous « rassembler ».

Nous vous proposons plusieurs versions de ces tendances,

 * l’ultra courte,
 * la courte,
 * la longue.

Pour les 2 dernières versions seront distingués le point de vue sociétal et
celui sur la consommation.


TENDANCES VERSION ULTRA-COURTE

Elle est un peu cavalière et ce sont nos mots…

> « Ça craint un brin du coté sociétal mais il y a quand même du positif!
> 
> Les entreprises et les marques peuvent quand même s’en sortir en étant
> honnêtes et cohérentes à tous les niveaux et en faisant des choix. »


TENDANCES VERSION COURTE

Société : Une société radicale en mille-feuilles où les fake news deviennent des
vérités alternatives nous annonçant la fin du monde ou des fins de mois
difficiles. La solution ? Avec la génération no norme, interpellée dans son
essence-même par le manimal, le local redonne son sens au travail et confirme
l’adage small is beautiful.

Consommation : Pour les entreprises installées, la tentation du populisme de
marque est une erreur car elles s’exposent au « dégagisme » de nouveaux acteurs,
propres par nature car sans histoire. Les entreprises, les marques se doivent de
choisir un territoire, une raison d’être, précise, porteuse de sens, s’y tenir
et s’y conformer. Ce n’est pas simple car cela signifie faire des choix de
terrain, de cibles, de messages, de supports et tout faire passer au crible de
l’authenticité. La transparence, l’échange, la concertation, la conciliation
sont les clés de leurs futurs.


TENDANCES VERSION LONGUE

1- COURTS-CIRCUITS : RADICAL

Société : Nous le vivons tous les jours dans l’expression des uns et des autres
sur les réseaux sociaux (phénomène de meutes digitales) mais aussi dans la vraie
vie (gilets jaunes à l’Arc de triomphe…), c’est la violence, la radicalité qui
prime et qui est revendiquée. 25% des français pensent que c’est un moyen comme
un autre d’apporter des changements, 60% des Français n’ont pas confiance dans
notre système politique, la démocratie …. Comment éviter la radicalité « de la
base » : la concertation (il faut le souhaiter !)

Consommation : toutes les entreprises peuvent être prises en défaut sur leurs
activités. Elles ont, très souvent, un décalage de cohérence entre le discours
et les actes. Jouer le populisme de marque revient à s’exposer au dégagisme par
ceux qui ne sont rien, de nouveaux acteurs, de nouvelles marques, nativement
propres car sans histoire. Pour s’en sortir (peut-être), il est nécessaire de
s’engager dans de la concertation, du dialogue et/ou de la consultation. Ex :
Liebig et ses nouvelles recettes sans ….

2- COURTS-CIRCUITS : MILLE-FEUILLES

Société : Le roman national, La France, n’existe plus, chacun écrit sa propre
page dans son coin. Les individus ont de plus en plus le sentiment d’être
décalés par rapport à ce qu’ils entendent ou voient au « national ». Les gilets
jaunes en sont l’expression. Ils sont en périphérie de cette France
« nationale » et ont pensé qu’ils en étaient le centre. Nous avons bien une
opposition entre ceux qui sont « de quelque part » et ceux qui sont « de
partout », donc une nouvelle segmentation de la société française.

Consommation : « C’est quand on passe à la caisse que l’on voit ce que l’on
vaut » (on parle de caisse de centres commerciaux, d’hypermarchés). C’est la
consommation qui permet de se situer. On voit aujourd’hui, la distribution se
positionner sur la justice et/ou la justesse pour retrouver une utilité sociale,
une raison d’être. La société se fragmentant, l’entreprise doit-elle multiplier
les cibles (les feuilles du mille-feuille) et les produits qui vont avec ou
proposer un produit qui convient à tous (ex : Coca, La Poste) ?

3- COURTS-CIRCUITS : FAKE NEWS

Société : Ah, une bonne nouvelle, elles n’existent plus ! Mais comme 73% des
français pensent avoir été confrontés aux infox, en fait, ce ne sont plus des
« fake news » mais des « vérités alternatives », des faits alternatifs comme l’a
énoncé la conseillère de Trump à propos de l’utilisation de chiffres faux.
Chacun a donc sa vérité. Tout ce qui est énoncé est filtré, analysé, soupçonné.
Cela revient à polariser encore plus les publics et à fidéliser encore plus ceux
qui sont en accord avec vous. Cette tendance est une « tendance lourde »

Consommation : il est extrêmement dur pour les marques d’assumer cette
polarisation (sauf pour Fox news !!). Il est difficile de dire le « vrai » car,
derrière, il se trouve toujours de la défiance. Yuka en est le meilleur exemple
et son atout est de venir d’ailleurs, de nulle part. Les marques doivent alors
rétablir la confiance et, pour ce faire, être intègre. Cette intégrité doit être
tenue sur tous les points de sa marque, de son entreprise, par rapport à la
mission, le brand purpose, que l’on porte, que l’on affiche. Ainsi « for all,
for good » ce slogan peut être porté par le Pape mais quand c’est celui de BEL
(c’est le cas) c’est largement plus compliqué car, à la fin, on fait du
fromage ! (BVA a présenté à un forum IREP il y a quelques semaines, les
résultats d’une étude sur la perception des « slogans » des marques ou groupes
d’hygiène beauté. Les individus sont incapables d’attribuer quel que slogan que
ce soit à qui que ce soit ou presque, tout se ressemblant et comme dirait
l’autre, tout étant mou du genou). Il faut donc être réaliste dans ses
promesses, clair dans ses messages, humble face au questionnement. Là encore,
comme pour les précédentes tendances, plus on est petit et sans passé à assumer,
plus il est facile de faire passer un message.

4- COURTS-CIRCUITS : DATA OR NOT DATA

Société : sur les données personnelles, il se passe la même chose que sur
l’environnement il y a quelques années. La tendance à vouloir stopper le flux de
données n’a jamais été aussi importante (79% des Français sont inquiets quant à
l’utilisation de leurs données par les GAFAM) mais personne ne fait rien ! Nous
sommes dans le paradoxe entre la prise de conscience et l’usage. Une question se
pose : à qui faire confiance pour tout organiser ? 54% des Français pensent déjà
que les GAFAM ont plus de pouvoir que les Etats !

Consommation : Des opportunités de « new data deals » basées sur la réciprocité
et la transparence peuvent être créées. Ex : Orange et son discours sur la
responsabilité dans le numérique.

5- COURTS-CIRCUITS : FIN DU MONDE OU FIN DE MOIS

Société : Le temps du réchauffement climatique crée une contraction temporelle.
Nous sommes rattrapés par notre passé, nous devons changer le présent quand le
futur nous arrive en pleine face ! A cet égard, les pouvoirs publics gèrent un
sentiment d’urgence alors qu’ils sont là pour gérer le long terme. Et, l’autre
élément temporel est le basculement de génération (OK boomer). Le vieil adage
« si jeunesse savait, si vieillesse pouvait » doit être retourné en « si
jeunesse pouvait, si vieillesse savait ».  Ceci peut se retrouver, peut-être,
dans les résultats des élections.

Consommation : De nombreuses marques se sont saisies de cette fin du monde alors
qu’elles sont emblématiques de la consommation qui menace la planète ! Elles
sauvent en :

 * facilitant la conciliation (ex : les distributeurs médiateurs de la
   consommation responsable),
 * incitant à un usage responsable (ex : Air France, Orange)
 * réparant (ex : les principes de compensation ou de recyclage)
 * protégeant (animaux, végétaux, territoires…)

Mais, chez les plus jeunes, la tendance à consommer moins ou différemment
s’installe.

Vous êtes toujours vivants, lecteur/trice ? Nous quittons les courts-circuits
pour passer aux tendances des  circuits courts.

6- CIRCUITS COURTS : PAS DE NORME

Société : Vive la différence ! Et c’est la différence qui est le standard. Tout
est devenu acceptable. C’est dans le domaine, de la sexualité, du genre, de la
famille que cette tendance s’exprime à fond. Ex : on ne naît pas femme, on le
devient. On peut devenir ce que l’on veut. Ex : de LGBT on est passé à
LGBTTQQIAAP (LGBT+). La tolérance, la bienveillance et l’inclusion sont
fortement partagées dans les jeunes générations, au risque, parfois, d’une
intolérance paradoxale.

Consommation : Que de micro-populations ! Sephora s’est engagé dans cette voie,
s’adresser à toutes les formes de beauté, quelles qu’elles soient. Mais cela ne
se limite pas aux différentes publicités en direction de chacune de ces cibles,
cela va aussi jusqu’aux produits vendus, et aux vendeurs / vendeuses, très
divers, présents dans ses magasins. L’intégralité de la chaîne de « production »
étant en accord (intégrité) avec la vision, cela permet d’éviter le « diversity
washing » que les jeunes générations sont à même d’activer. L’exercice est
difficile car il faut accueillir les diversités mais ne s’en approprier aucune.

7- CIRCUITS COURTS : MANIMAL

Société : Un clin d’œil de l’analyste politique : le vrai impact des élections
européennes ce sont les 2 millions de Français qui ont voté pour les animaux !
Plus sérieusement, l’antispécisme devient important et pose la question de la
place de l’homme, de son statut. Va-t-on vers le transhumanisme ou
l’antispecisme ?

Consommation : très difficile de transposer cette tendance. Yves Rocher essaye
de le faire.

8- CIRCUITS COURTS : SENS DU TRAVAIL

Société : La distance est grande entre la façon dont un dirigeant et un salarié
voient leur entreprise. On ne peut parler ici d’alignement des planètes ! La
question de la réconciliation des points de vue au sein de l’entreprise sur le
sens du travail et sur les missions de l’entreprise est un enjeu essentiel pour
l’entreprise et ses salariés actuels et futurs.

Consommation : Une entreprise doit être cohérente dans ce qu’elle fait à
l’intérieur et ce qu’elle dit à l’extérieur. Là encore, la mise en cohérence
doit être la règle car elle est sous observation en permanence y compris par ses
propres salariés.

9- CIRCUITS COURTS : SMALL IS BEAUTIFUL

Société : Le grand, le puissant fait l’objet de défiance. Ce grand, ce puissant
est, aussi bien, un homme politique, une entreprise, une marque. Le Maire de sa
ville est à l’opposé de ce grand, ce puissant.

Consommation : les grandes marques se trouvent confrontées à de petites marques.
Après la disruption digitale et l’arrivée de « pure players », on voit
apparaître la « disruption responsable » qui bouscule les marques installées.
Plutôt que de se laisser « manger », des grands groupes créent les petites
marques de cette nouvelle disruption. Ex : L’Oréal avec le lancement de la
Provencale Bio

10- CIRCUITS COURTS : LE LOCAL

Nous faisons figurer les 10 tendances dans l’ordre où elles ont été présentées.
Il est amusant de constater que celui-ci est un peu différent de celui figurant
dans le livre remis à la fin de la présentation. Le local y figure en 6ème
position (1er des circuits courts) alors qu’il est en 10ème, donc à la fin, de
la présentation. Cela nous parait d’une logique totale quand on se nomme 366,
régie des titres de PQR, dont le cheval de bataille constant depuis des lustres
est la proximité, donc le local. Il lui fallait terminer la conférence par cette
tendance qui lui est directement liée !

Sociologiquement : le local est devenu une manière de revendiquer, de se
protéger, de cloisonner. Mais, c’est aussi une manière d’être plus actif, à côté
de chez soi, d’être plus proche. L’opposition local vs global se retrouve dans
l’authentique vs le standardisé, la sobriété vs le gaspillage, le responsable
contre l’irresponsable.

Consommation : la revanche de la géographie sur l’histoire (pas faux !). Toutes
les entreprises, les marques y vont ! On ne parle même pas de Mc Do dont
l’engagement vers le local est une constante depuis de très nombreuses années.
Les grands distributeurs jouent l’intégration verticale ou les alliances
locales. Les marques du luxe y foncent aussi ! Ex : Guerlain et les 200 kg de
miel des abeilles noires d’Ouessant pour une crème de soin anti-âge. Chanel qui
rachète des artisans pour que des métiers d’art continuent d’exister). Les
services ne sont pas en reste. Ex : La Poste acteur du lien social.

Merci 366!


DU GÉNOME AU SCREENOME POUR DÉTAILLER (VRAIMENT!) LE TEMPS PASSÉ SUR ÉCRAN: LA
FIN D’UNE MESURE GLOBALE?

9 mars 2020 / Isabelle LE ROY / 0 Comments


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VOUS CONNAISSIEZ LE GÉNOME: L’ENSEMBLE DU MATÉRIEL  GÉNÉTIQUE D’UNE ESPÈCE CODÉ
DANS SON ADN NOUS DIT WIKIPEDIA. LE SCREENOME C’EST L’ENREGISTREMENT DE TOUT CE
QUE NOUS FAISONS SUR DES ÉCRANS.

Un article dans Nature « Time for the Human Screenome Project » de chercheurs de
Standford nous dit, en sous titre, qu’

> « il faut vraiment comprendre comment les individus utilisent les médias
> digitaux.
> 
> Les études doivent aller plus loin que la mesure de la durée et capturer tout
> ce que nous faisons sur nos écrans »

Il y a là de quoi attirer notre œil et pousser plus avant la lecture de ce
papier.

En fait, les chercheurs installent un logiciel sur nos appareils qui prend,
toutes les 5 secondes, une empreinte de ce qui passe à l’écran lorsque celui-ci
est allumé. On parle d’écran digital au premier rang duquel le
mobile. L’empreinte est cryptée et transmise aux chercheurs.
Cela ressemble furieusement à ce qui existe depuis de nombreuses années dans
différents instituts (Mediamétrie, IPSOS, Iligo et d’autres) pour comptabiliser,
entre autres, l’audience (en France, les radios ne veulent toujours pas d’un
système automatique de mesure par crainte, fondée, de voir considérablement
baisser leurs audiences).


UNE GROSSE DIFFÉRENCE, IL NE S’AGIT PAS, A PRIORI, D’UNE EMPREINTE POSÉE DANS LE
SON OU L’IMAGE, MAIS DE LA CAPTURE DE L’IMAGE ELLE MÊME.


Le résultat est assez bluffant comme vous pouvez le voir dans la vidéo
ci-dessous montrant (en accéléré 35 secondes) 15 minutes d’actions sur mobile
capturées sur 2 heures.


Le but annoncé est de mieux comprendre notre vie digitale pour voir s’il y a des
addictions, si les enfants sont influencés d’une façon ou d’une autre et…les
adultes aussi.

Les chercheurs signalent que le déclaratif n’est pas fiable (nous le savons mais
entre rien et rien…) et qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir, même à
des fins de recherche, des données de la part des GAFAM (trop de scandales!)
donc le screenome serait le moyen d’être libre pour continuer à chercher et à
nous comprendre (indépendance).

Les chercheurs sont à la tête de 30 millions de captures d’écran prises auprès
de 600 individus dans ce qui est appelé « Le Stanford Human Screenome Project« .
Ce projet serait à la fois une plateforme technologique, un process d’analyse et
un stockage de données.

En première analyse, ils nous montrent comment des comportements peuvent être
différents entre 2 adolescents de 14 ans vivant en Californie du Nord qui se
déclarent comme de gros utilisateurs de smartphone (plus de 2h par jour, tous
les jours avec comme première et dernière activité de leur journée le fait de
regarder son smartphone).

Le participant A (image de gauche) passe en fait 3.67 heures/jour sur son
appareil en 186 sessions d’1.19 minute en moyenne. Il crée un contenu pendant
2.6% de son temps de connexion, à destination des applications sociales et, sur
les 3 semaines de tracking, a utilisé 26 applications dont 53% étaient des
applications sociales (Instagram et Snapchat principalement). Cette personne est
supposée avec quelques problèmes d’attention ou alors d’être un as du maniement
du téléphone.

Le participant B (image de droite) passe lui 4.68 heures/jour sur son mobile en
26 sessions d’une durée de 2.54 minutes. 7% de son temps est consacré à produire
du contenu. Il utilise 30 applications mais une est majoritaire YouTube. Une
spécificité il aime la nourriture avec 37q% de contenu Food divers et variés sur
une journée



Le nom est bon, les vidéos ou les images sont convaincantes, les premières
analyses intéressantes, du beau travail à l’américaine, mais, dans l’article, il
manque une chose essentielle, comment fait-on pour coder toute cette
information? De nos jours, on ne code plus à la main (on ne parlera pas de la
labellisation des images pour l’IA) mais comment faire pour caractériser,
découper, classer cette foultitude d’information?
Si quelqu’un pouvait nous le dire nous serions contents!



J’AI PARTICIPÉ À LA CAMPAGNE MUNICIPALE À PARIS ET…C’EST FINI

26 février 2020 / Isabelle LE ROY / 0 Comments


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Je me suis engagée, tard, le 21 novembre 2019, dans la campagne de Gaspard
Gantzer (mouvement « Parisiennes Parisiens » (les PP, 2 000 membres dans
l’ensemble des arrondissements parisiens). Je le connaissais depuis ses
différents postes à la Mairie de Paris et lui avais proposé de l’aide pour les
municipales via Facebook.


DESCRIPTIF DE CAMPAGNE


POURQUOI S’ENGAGER ? POUR UN HOMME ET/OU SES IDÉES ? LES 2 !

Gaspard a publié en 2019 un livre « Nous autres Parisiens » qui détaillait et
chiffrait son programme. Aucun autre candidat ne l’avait fait à ce moment-là et
je trouvais que les idées étaient bonnes pour la ville. Tellement bonnes que les
semaines passant, il était à la fois satisfaisant mais frustrant de voir que les
autres candidats les reprirent (pillées ?) avec, par exemple :

 * Cédric Villani : le Grand Paris
 * Anne Hidalgo : la suppression du périphérique et la création d’une académie
   de police
 * Rachida Dati et Agnès Buzyn : propreté, sécurité
 * …


QUELLE ORGANISATION, POUR FAIRE QUOI?


DANS LA VRAIE VIE

Le mouvement a été créé il y 2 ans. Dans chaque arrondissement, une présence
d’équipes faites de volontaires dévoués pour tracter sur les marchés ou faire du
porte à porte avec la tête de liste de leur arrondissement. On ne dira jamais
assez l’énergie et la volonté de toutes ces têtes de liste et de leurs bénévoles
pour porter le message d’une liste ! De même, pour le candidat principal,
Gaspard Gantzer, devant en plus, convaincre les uns et les autres de s’engager
pour lui.

Nous avons vu apparaitre, petit à petit, les « concurrents » sur les marchés
alors que les PP (parisiennes parisiens) y tractaient déjà depuis plusieurs
semaines. Il est d’ailleurs intéressant de tous les observer sur les marchés du
XVème (mon arrondissement) et de constater, de visu, que la palette des âges de
la société n’est pas respectée par mouvement.  Que des jeunes chez les PP
(j’étais la plus vieille des PP15 et de très loin !!) jusqu’aux plus âgés au PC
ou au RN. Une conséquence de ces différences d’âge, il est difficile de faire
lever des PP15 pour tracter sur les marchés (pas avant 11H00) quand les autres
listes y sont pour certains dès 9H30  !

A ces tractages ou porte à porte classiques dans une campagne, vous ajoutez une
approche originale pour G Gantzer, les réunions d’appartements. Un membre
réunit, chez lui, des amis. Gaspard fait un pitch et répond à toutes les
questions que les participants peuvent poser.  Une bonne façon d’incarner la
proximité et de s’informer pour les invités. En 2 ans, Gaspar a effectué près de
400 réunions d’appartement. On retrouve là une référence aux campagnes d’Obama
sur l’idée de répandre (« spread») des idées depuis une base.

Les grèves des transports n’ont pas facilité, pour qui que ce soit, les divers
tractages ou réunions, se rendre sur les lieux sélectionnés n’étaient pas
toujours chose facile. Nous avons une pensée émue pour le tracteur habitant dans
le XXème qui venait dans le XVème à vélo !


DANS LA VIE DIGITALE

Un point de ralliement pour les membres, TELEGRAM. Tous les partis y sont, mais
on ne se voit pas bien sûr ! L’aspect sécuritaire de Telegram l’emporte sur le
fait que cette messagerie soit russe. L’application était organisée par boucle
(des fils d’échange) avec, entre autres, une boucle générale, des boucles par
arrondissement, des boucles par thématiques…

Et, bien sûr, une présence sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram et
Facebook)


 ET DE MON CÔTÉ ?

On ne se refait pas, je m’étais portée volontaire pour analyser la sociologie de
mon arrondissement, le XVème, à la fois sur le plan socio-démographique que
politique (le plus grand arrondissement de Paris en nombre et en superficie,
l’équivalent de la 10ème ville de France !).

On ne parlera jamais assez du bonheur des données en OPEN DATA à la fois du coté
INSEE pour les aspects sociologiques et aussi du côté de la mairie de Paris pour
les aspects politiques (vote par bureaux de vote).  Le tout étant de les mettre
en musique le plus souvent au travers de cartes par arrondissement (un grand
merci à celui qui m’a fait une formation express à QGIS, logiciel open source de
cartographie) ! C’est passionnant et me renforce dans la justesse d’un vieux
slogan « dis moi où tu habites et je te dirais qui tu es ! » (COREF, année 80 ?)

Un exemple les CSP- dans le XVème



Après ces « études », il faut aussi s’engager physiquement et j’ai donc tracté 3
fois (une première dans ma vie). Quels constats de cette très courte expérience
surement non représentative ?

 * les gens sont gentils, globalement, le sourire et la politesse facilite
   largement les choses
 * l’omni présence des nez vers le smartphone qu’il faut faire lever
 * la forte présence des casques chez les moins de 40 ans qui ne facilitent pas
   la communication


BILAN D’UNE CAMPAGNE

Ce bilan n’engage que moi.


LES MOYENS

Une campagne, ce sont des moyens financiers. L’argent est nécessaire pour
imprimer des tracts et des affiches, réserver des salles, avoir un site qui
tienne la route, faire du boitage (prospectus dans les boites à lettres) …
L’argent est bien le nerf de la guerre et il est difficile à avoir quand on est
un petit et très jeune parti politique. L’appel aux dons des militants est
insuffisant et les fonds propres du ou des candidats ne sont pas illimités. Les
partis politiques installés sont largement avantagés sur ce sujet.

On rappelle que les candidats qui réunissent au moins 3% des suffrages voient
une partie de leurs frais de campagne remboursés par l’Etat mais n’ont rien
quand ils n’atteignent pas cette barre.


LA NOTORIÉTÉ

Gaspard Gantzer a une notoriété nationale de 50% face à des candidats principaux
anciens ministres (Dati, Griveaux, Buzyn) ou en place à la mairie centrale
(Hidalgo) ou encore à la mairie d’arrondissement dans le XVème (Goujon). Même en
ayant démarré il y a 2 ans, la notoriété du candidat principal n’a que peu ou
pas augmenté. Le fait d’être un parti « non aligné » (ni droite ni gauche mais
pour Paris) n’aide pas non plus quant au positionnement (la première question
des individus qui prennent un tract : vous êtes de quel bord ?). Mais c’était le
cas pour E Macron aussi !


L’IMPORTANCE DES SONDAGES

Les sondages sont un vrai révélateur de la santé d’une candidature. On peut les
critiquer pour un scrutin parisien à 3 tours (les 2 premiers par le peuple, le
3ème par les conseillers élus de chaque arrondissement pour élire, à leur tour,
le/la maire de Paris). On peut se rappeler que Nathalie Kosciusko-Morizet était
donnée gagnante en 2014, elle avait obtenu plus de voix au 1er tour qu’Anne
Hidalgo (34.8% vs 33.4%) pour échouer au final.

Les sondages sont le reflet de l’image du candidat et / ou du parti qui les
porte.

A cet égard, les questions posées sont, à mon sens, légèrement biaisées. Elles
mentionnent le nom du mouvement, du parti et le nom du candidat. Ex : « la liste
« Paris en commun » soutenue par le Parti Socialiste et le Parti Communiste
conduite par Anne Hidalgo », « la liste « Parisiennes, Parisiens » conduite par
Gaspard Gantzer ». Pour être plus juste, la mention liste indépendante devrait
être, a minima, indiquée.

Gaspard Gantzer se situait entre 1% et 2% et l’accélération de la campagne en
tractages, rencontres, ou autres interventions n’a pas fait décoller quel que
chiffre que ce soit.

Une conséquence importante de ces sondages, quand les intentions de vote sont
basses, est l’exclusion de débats et la non-considération, par les journalistes,
des idées du mouvement. Au moins 9 listes étaient annoncées à Paris (la date
butoir pour le dépôt des listes est le 27 février à 18H00), les organisateurs de
débats ou de présentations de candidats devant des organismes ne voulant pas
s’encombrer avec 9 candidats (dont Marcel Campion) ont utilisé l’argument
« retenir les principaux candidats dans les sondages » pour restreindre le
nombre d’intervenants. Quand on est un « petit candidat » il devient alors
impossible de porter publiquement, médiatiquement, sa parole et d’affronter ses
opposants en ayant confiance en ses qualités de bretteur. Sur ce dernier point,
vous remarquerez qu’Anne Hidalgo n’intervient jamais dans un débat, elle se fait
toujours représenter (ses qualités de « débatrice » étant encore à trouver).
Elle n’a pas forcement tort d’y être absente car ses représentants, en tant que
« sortants », se font pilonner par les opposants !

Gaspard Gantzer avait pour lui un carnet d’adresses fourni en tant qu’ancien
communicant du Président (F Hollande). Sa couverture médiatique a ainsi été
largement supérieure à celle d’un petit candidat mais insuffisante. Il est
intéressant de constater que l’AFP ou France Info ne se sont déplacés que
lorsque le candidat intervenait, dans la rue, muni d’un haut-parleur (idée
reprise par le Maire sortant du XVème !).


LES RÉSEAUX SOCIAUX

La bonne volonté sur le terrain est une chose, la présence sur les réseaux
sociaux est aussi importante notamment pour créer un bruit médiatique autour
d’une candidature de façon à intéresser des journalistes. Là encore, cela n’a
pas décollé. Il y avait bien des tweets officiels (bien faits) mais les membres
du mouvement ne reprenaient que peu ou pas ces tweets ou posts. La campagne,
visiblement, se vivait plus comme une campagne d’arrondissement (on retweete ce
qui concerne son coin, sa tête de liste) plutôt que comme une campagne à
l’échelle de Paris. Dommage pour émerger !


OBAMA, NIET !

La campagne de terrain de réunions d’appartement n’a pas eu les résultats
souhaités. Pour mémoire, B Obama avait, lors de ses 2 campagnes, fait une
campagne digitale et physique basée sur la proximité et ses idées s’étaient
répandues via et grâce aux individus sur le web. En France, la loi empêche
beaucoup de choses (un bien ou un mal ?), une mécanique digitale identique n’est
pas possible. La récolte de mails, à l’heure du RGPD, était un point clé que
tout le monde n’a peut-être pas vu, su ou voulu voir (Par exemple, je n’ai pas
transmis les mails des amis qui sont venus à une réunion d’appartement à mon
domicile. Merci d’y être venu!).


LES COUPS DURS

Une des originalités de la campagne était qu’il y avait, en fait, 2 têtes de
liste : Gaspard Gantzer et Isabelle Saporta, cette dernière incarnant l’écologie
du mouvement. L’opinion titrait le 1er septembre 2019 : « A sept mois du
scrutin, ils forment désormais le ticket de challengers le plus en vue du
moment ». Fin janvier 2020, Isabelle Saporta rejoint Cedric Villani. Quand vos
tracts ont la photo des 2 têtes de liste, il faut refaire (des sous !), vos
vidéos contiennent forcement des passages avec la personne, il faut remonter
(des sous…), ….

La tête de liste du VIème, début février 2020, passe dans un autre parti, celui
de C Villani. Retrouver une tête de liste à quelques petites semaines du dépôt
des candidatures est une tâche plus que compliquée. Être tête de liste est un
engagement fort où l’on s’expose à recevoir des coups, tout le monde n’est pas
prêt à le faire.


LE « MARCHÉ » DES COLISTIERS

Le tableau ci-dessous indique par arrondissement, le nombre de personnes qu’il
est nécessaire d’avoir sur chaque liste d’arrondissement. Chaque parti doit donc
afficher 503 candidats, à multiplier par 9 listes, soit 4 527 personnes.



J’ai quelques doutes sur le fait que Marcel Campion dépose des listes (verdict
le 27 février) mais qu’il y ait plus de 4 000 personnes prêtes à avoir leur nom
sur une liste, même à l’échelle d’une ville comme Paris, n’est pas une chose
simple. Sachant qu’il faut en recruter plus encore pour pallier à des défections
de dernière minute ! Il s’en suit des « vols » de co-listiers entre les uns et
les autres. Certaines listes ont été de joyeux « voleurs » par rapport à
d’autres, nous ne citerons pas de noms !


LA FIN D’UNE CAMPAGNE

Le 20 février, à 9H00, j’effectue mon dernier tractage au métro Javel avec 2
jeunes camarades fort sympathiques.

A 12H00, Gaspard Gantzer publie un message dans la boucle Telegram PP15
annonçant le retrait de sa candidature personnelle et son ralliement, personnel,
à Agnès Buzyn.

Et là… un grand silence sur cette boucle, jusqu’à 14H55 où le directeur de
campagne du XVème envoie un mot de sympathie suivi par d’autres.

Mais, sur la boucle générale, ce fut un déferlement de violence immédiat. Les
uns et les autres brûlant sur l’autel de la messagerie, la personne qu’il
soutenait quelques minutes avant. J’ai donc pu constater, de visu, le phénomène
de « meute » que l’on signale pour des harcèlements.

Avec le recul, je me dis que toutes ces personnes, quel que soit leur niveau
social, leur éducation, leur statut dans le mouvement ont été surprises, émues,
atteintes par une nouvelle qui remettait en cause leur propre engagement. Mais
de là à se « lâcher » comme elles ont pu le faire, il y a une marge… Par contre,
il était intéressant de voir resurgir les préférences partisanes des uns et des
autres dans cette liste « non alignée », d’aucuns appelant à voter pour d’autres
candidats installés (une personne, qualifiée de troll par une tête de liste,
appelant même à voter R Dati, ce qui est a priori incompatible avec une liste
plutôt centre gauche et centre droit).

La décision de se retirer prise par Gaspard Gantzer était, à mon avis, une bonne
décision à l’heure où sa candidature ne prenait pas et que l’échéance du dépôt
des listes approchait et, avec elle, des engagements fermes de dépenses
financières incompressibles et, a priori, non remboursables. Quant à son
ralliement à la liste d’A Buzyn, c’est son choix.

Depuis cette date, 13 têtes de liste du mouvement « parisiennes parisiens » ont
décidé de poursuivre l’aventure sous cette appellation (tant mieux pour celles
qui ne mentionnait pas le nom de Gaspard Gantzer sur leurs tracts !) et Gaspard
est devenu le candidat LREM dans le 6ème arrondissement.

Je leur souhaite à tous de réussir aux élections du 15 et 22 mars (si celles-ci
se tiennent… Covid 19) car les idées sont toujours là et sont bonnes. Gaspard,
par exemple, met une des originalités de son programme, un renouveau culturel de
la ville, à l’agenda de LREM.

De mon côté, je remercie Gaspard pour m’avoir fait participer à cette aventure
et je suis très heureuse d’avoir pu rencontrer de belles personnes
intelligentes, engagées et sympathiques. Mais, je ne sais plus pour qui voter …
et je ne serais pas, comme d’habitude, à présider un bureau de vote car, par
honnêteté, je ne me voyais être sur une liste et faire voter !

Bon vote,  quel qu’il soit !


AMIS DE LEONARD DE VINCI: LE CODEX ATLANTICUS (C’EST BEAU)

9 décembre 2019 / Isabelle LE ROY / 0 Comments


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Vous ne pouvez aller voir l’exposition Léonard de Vinci au Louvre (complet,
grève…)?

Vous ne pouvez vous rendre en Italie?

L’image ci-dessous  vous fait voyager dans le CODEX ATLANTICUS propriété de la
bibliothèque ambroisienne à Milan.

Vous voulez choisir un thème (les machines? la science?…), une date….facile…..
et vous verrez les pages concernées.

 




LES NOUVEAUX LIENS : VIS!ONS DE 20 MINUTES (UN COMPTE RENDU PARTIAL ET PARTIEL)

7 décembre 2019 / Isabelle LE ROY / 6 Comments


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COMMENT RÉSUMER LA PLUS BELLE CONFÉRENCE QUE NOUS AYONS VU CETTE ANNÉE ?
IMPOSSIBLE !!


UN TRÈS BEL ENDROIT, L’INSTITUT OCÉANOGRAPHIQUE DE PARIS, UNE EXCELLENTE
ANIMATION PAR LE RÉDACTEUR EN CHEF DE 20 MINUTES, LAURENT BAINIER, DES
INTERVENANTS FANTASTIQUES, POUR LA PLUPART, ET UN CONTENU ALLIANT LA SCIENCE, LA
CULTURE, L’INNOVATION, LE YOGA, LA DANSE, … PLEIN D’INTELLIGENCES ET D’ÉMOTIONS.


EN UNE PHRASE : « L’HUMAIN, L’HUMAIN, L’HUMAIN, L’HUMAIN » À LA FOIS DANS CE
QU’IL A DE BEAU, DE BON, D’INTÉRESSANT MAIS AUSSI DE MOINS CHOUETTE !

En sortant de cette matinée, si nous étions un annonceur, nous aurions fait un
chèque immédiatement pour une page de pub dans le titre en remerciement de
l’intelligence fournie. Ne l’étant pas, nous avons foncé dans la librairie la
plus proche pour dévorer les bouquins des différents intervenants ! (En oubliant
le chauffage de l’institut qui avait sauté dans la nuit et dont l’absence
permettait de garder des idées …fraîches)


 1. L’INTELLIGENCE


GÉRALD BRONNER, SOCIOLOGUE (DERNIER LIVRE : LA DÉCHÉANCE DE RATIONALITÉ).

Il intervenait pour prôner ce qui est son credo en tant que sociologue, la
nécessité de la rationalité. Nous vivons une époque passionnante (on est
d’accord) dont une des caractéristiques est la dérégulation massive de
l’information. Avant l’ère digitale, la science permettait de construire et
valider des modèles intellectuels. Depuis l’avènement du digital, tout est
questionné et questionnable, ce qui est une bonne chose, mais, ce n’est pas
forcement, malheureusement, les arguments scientifiques, rationnels qui
l’emportent !  Alors, comment aider l’humain à ne pas céder aux « conneries »
qui circulent si vite (les fausses infos iraient 6 fois plus vite à circuler que
les infos vérifiées sur Twitter) car elles vont dans le sens de ce qu’attend
notre cerveau (sciences cognitives), comment aider les individus à faire leur
indépendance mentale ? Il a beaucoup travaillé sur les rumeurs, les
superstitions ou autres fausses croyances en allant des sectes (gag : les
platistes, ceux qui prônent que la terre est plate ont des membres tout autour
de la terre) au djihadisme. Pour lui, il n’y pas qu’un déterminisme social dans
ces pensées extrêmes mais aussi un « choix » de l’individu guidé en bien et en
mal par ce que l’on découvre du cerveau avec les sciences cognitives (vive
l’interdisciplinarité !). Ainsi le droit au doute doit s’accompagner de devoir,
en apportant des arguments fondés, le doute doit s’incliner devant la réalité.

> « Il faut douter avec méthode ».

Ce n’est pas ce que font les conspirationnistes et il ne sert à rien de
contester leurs croyances (cela ne fait que les renforcer) mais au contraire il
faut les aider à comprendre leur façon de raisonner sur d’autres sujets (Par
exemple ils confondent bien souvent corrélation et causalité). Si nous faisons
le lien avec 20minutes, de l’importance des informations vérifiées, validées,
argumentées !


 LAUREN BOUDARD ET DAN GEISELHART : TECH, ALGO, IA …JE T’AIME MOI NON PLUS
(LIVRE : LES POSSÉDÉS)

Ils ont fondé un collectif Tech trash qui prend du recul par rapport à la
déferlante technologique. Leur slogan « bete et méchant » mais gentiment. Pour
eux, il n’y a pas d’intersection entre les choix que nous faisons et nos
valeurs, c’est la contradiction humaine. 2 exemples :

 * le scandale cambridge analytica qui heurte nos valeurs n’empêche pas Facebook
   de continuer a croitre en nombre d’abonnés !
 * L’utilisation de Google vs Qwant : On démarre par une recherche sur Qwant, on
   ne trouve pas ce que l’on cherche en moins de 10 secondes, on fait la même
   recherche sur Google, on a mauvaise conscience (Nous confirmons !).

Alors pourquoi l’humain fait-il cela ?

Platon nous donne la réponse c’est l’ACRASIE, le fait d’aller à l’encontre de
son meilleur jugement. On voit le bien, on l’approuve mais on fait le mal… !
C’est notre intime désaccord. Un autre mot en français pour Acrasie c’est
l’incontinence…

Il y a des moyens de combattre notre ACRASIE :

 * en nous pre-engageant sur quelque chose (dire a d’autres ce que nous allons
   faire avant de le faire, nous poussera a le faire)
 * avoir des intentions de mise en œuvre qui ne concerne que nous avec
   nous-même. Un exemple, les listes de choses à faire.
 * Se mettre des embuches. Exemple Victor Hugo qui a donné tous ses vêtements
   pour ne plus pouvoir sortir de chez lui et ainsi terminer Notre Dame de Paris

L’inverse d’ACRASIE c’est l’ENCRASIE, notre force de caractère… (no comment)


MICHEL DESMURGET, DIRECTEUR DE RECHERCHE EN NEUROSCIENCES (INSERM): LES DIGITAL
NATIVES CETTE LÉGENDE URBAINE (LIVRE : LA FABRIQUE DU CRÉTIN DIGITAL).

Un vrai réquisitoire contre l’appellation « digital natives » (nous partageons).
Il n’y a pas de modification dans le cerveau de cette génération ! Il ne s’agit
pas de contester l’utilité du numérique mais de voir ce qu’ils en font,
essentiellement du divertissement : un enfant de 10 ans passe 5 à 6h par jour
sur des applis de divertissement. Ils sont en train de perdre le langage. La
nouvelle édition du club des cinq en est un parfait exemple. Il était nécessaire
de refaire une édition pour rendre les rôles des garçons et des filles moins
caricaturaux, mais la langue s’est considérablement appauvrie (cf photo).



De plus, les jeunes ont perdu leur concentration (à ne pas confondre avec
l’attention). Et si on touche aux 2 choses fondamentales que sont le langage et
la concentration, on touche à l’intelligence… Et celle-ci mesurée en QI (ca se
discute) serait en baisse, d’où le crétin digital. Cette génération ayant de
grosses difficultés à trier les informations (étude a Standford), la démocratie
est en danger ! Le cerveau n’est pas fait pour le numérique mais pour l’humain.

Et pour conclure ce grand vent d’optimisme, une citation

> « à la marge, nous sommes en concurrence avec le sommeil. Et ça fait beaucoup
> de temps »
> 
> Read Hastings, Netflix.

Au fait, quand on touche au sommeil, on touche à la structure même de l’être
humain…

Quelques chiffres tirés de l’étude #moijeune de 20 minutes (828 répondants de
18-30 ans)

 * Le sommeil est pour 78% des jeunes un plaisir mais pour 22% une perte de
   temps
 * 57% d’entre eux serait prêts à dormir avec un appareil connecté pour
   apprendre en dormant (cela aussi c’est une légende urbaine !)


ALBERT MOUKHEIBER, DOCTEUR EN NEUROSCIENCES, BIAIS COGNITIFS ET MUTATIONS :
PLONGÉE AU CŒUR DU CERVEAU ET DES MÉCANISMES DE L’ATTENTION (LIVRE : VOTRE
CERVEAU VOUS JOUE DES TOURS, REGARDEZ CETTE VIDEO HALLUCINANTE !)

Ici encore le cerveau et le doute sont au premier plan.

Pour lui le doute de soi doit être une méthode d’hygiène mentale ! Nous ne
pensons pas tous la même chose (même des jumeaux parfaits !) car nous n’avons
pas la capacité à traiter toutes les informations qui nous viennent du réel.
Notre perception est partiale (cela nous rappelle quelque chose…), notre
attention est limitée et le monde est complexe.

De plus Nous confondons souvent corrélation et causalité (voir l’excellent site
de Tyler Vigen sur les corrélations débiles ), nous fonctionnons de manière
approximative. Nous avons alors de tels biais cognitifs (le moyen de nous
raconter des histoires) qu’il est vital de douter de soi ! (voir ici le codex
des biais cognitifs).

Alors ne faut-il pas mettre en exergue ceci

> « qu’est ce que réfléchir, si ce n’est qu’une façon élégante de changer
> d’avis »,

autrement dit, on gagnerait à s’occuper de nos propres pensées plutôt que celles
des autres et à éviter de se dire que si le monde entier était comme soi le
monde serait meilleur…

Trancher c’est accepter d’être incertain !


 2. LES SURPRISES


SYDNEY GOVOU, EX-FOOTBALLEUR ET ACTUEL COACH EN ENTREPRISE, ET LES SECRETS DE LA
CONCENTRATION.

La condition physique dans le foot est une chose mais sans concentration, point
de salut. Il a vu évoluer la façon d’aborder la concentration dans le football.
Au départ, on leur disait de se fixer un objectif simple : exemple marque un
but. Mais cet objectif simple était contre-productif car il était obsessionnel
et fait sur la finalité du jeu. La méthode a évolué pour passer à un objectif de
jeu et non plus à sa finalité. Par exemple, passer de marquer un but à comment
récupérer le ballon. Il faut avoir des objectifs individuels qui rentrent dans
le schéma de l’équipe car ce sont les interactions avec les autres qui sont la
clé du succès. C’est pareil en entreprise !


LEA ALUI, INFLUENCEUSE

Cette jeune fille a 18 ans et 10 millions de followers sur Instagram…C’est bien
une jeune fille (harcelée à l’école) venue avec sa maman, son agent et un
costaud type malabar qui trouve son équilibre avec ses millions de suiveurs.

Une surprise car ce n’est pas notre monde, mais alors, pas du tout, du tout,
mais nous lui souhaitons bonne chance dans sa vie, la vraie.


 3. EN FIL ROUGE, DES NOUVEAUTÉS ÉTONNANTES OU INTÉRESSANTES PAR GANAEL BASCOUL
    ET LAURENT BAINIER

 * Roger voice : l’intelligence artificielle au service des sourds. Elle écrit
   sur écran un flux vocal s’une conversation téléphonique.
 * Suricate-nat : détection de catastrophes naturelles en analysant le fil
   twitter. Le séisme en Ardèche a été détecté en 2 minutes, cela permet de
   faciliter le déploiement des forces de secours par géolocalisation.
 * S!E: Sistema de Informacion de Emergencia qui informe les possesseurs de
   smartphone d’une situation d’urgence sans passer par internet mais en
   utilisant les ondes radio. Un tel système aurait pu être efficace a Rouen ou
   l’usage de nos bonnes vieilles sirènes a été inopérant les individus ne
   sachant que faire.
 * Eternime: votre avatar immortel qui peut discuter avec vos proches…après
   votre décès
 * Rewind : une application de podcasts géolocalisés pour découvrir l’histoire
   de Paris

 

Et il y avait plein d’autres belles choses que vous pouvez retrouver ici

MERCI MERCI MERCI MERCI 20MINUTES


DE LA BELLE OUVRAGE…MAIS : ÉTUDE ROI TV DU SNPTV (COMPTE RENDU PARTIAL ET
PARTIEL)

6 décembre 2019 / Isabelle LE ROY / 0 Comments


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LE 14 NOVEMBRE 2019, LE SNPTV A PRÉSENTÉ SON ÉTUDE ROI TV, L’EFFICACITÉ ET LE
ROI DE LA PUB TV (POUR LE RAPPORT CLIQUEZ LÀ)


 1. DE LA BELLE OUVRAGE…


 * STRATÉGIQUEMENT

Les TV se sont adressées aux grandes agences media pour réaliser des modèles, ce
qui supprime toute possibilité de contestation de celles-ci sur les résultats et
qui les rend plus crédibles.

Les TV ont eu l’intelligence de choisir les 2 partenaires (MMZ et Bearing Point)
qui sont intervenus dans le tout récent Référentiel efficacité mis au point par
l’UDM.


 * EN PRÉSENTATION

On ne peut que saluer la clarté de la présentation effectuée et son coté
didactique, plus particulièrement Zysla Belliat (MMZ), mais aussi les
représentants des agences pour chacune de leur partie (nous en avons recruté un,
il y a longtemps!).

De plus, arriver à mettre ensemble des résultats de 15 modèles différents sur
des annonceurs différents dans 5 secteurs différents sur des critères communs,
chapeau !


 * SUR LA RÉALISATION

Pour avoir longtemps œuvré dans ce domaine, nous connaissons les difficultés de
la modélisation quant au fait de convaincre des clients d’en faire et de fournir
des données que lui seul possède en général, ses ventes ou ses souscriptions ou
ses abonnements, son CA… Avoir réussi à convaincre 3 clients par secteur, le
minimum pour les résultats soient anonymisables, est une sacrée performance,
bravo !


 2. LA LIMITE : ON NE PEUT GÉNÉRALISER

Le premier nombre présenté est 62%, le poids des investissements TV dans les
plans des annonceurs qui se sont prêtés au jeu. En prenant en référence les
chiffres IREP 2018, le poids de la TV est de 45% par rapport aux investissements
des 5 médias classiques (Presse, radio, TV, cinéma, affichage) et, quand on
inclut le media internet, le poids de la TV est de 28%. Il est normal que les
régies TV veuillent travailler sur des annonceurs qui font de la TV, les régies
TV ont payé l’étude. Mais on se trouve sur, nous semble-t-il, de gros annonceurs
TV (mais aussi des annonceurs qui sont capables de fournir aussi 3 ans
d’historique, merci à eux!) Ceci limite la portée des résultats de ROI des
autres media, et même les interactions entre la TV et ceux-ci. Les autres media
ont, quelque part, peu de moyens pour exprimer une efficacité. Quant à la TV en
soi, on peut être tenté de mettre en regard le 62% cité précédemment et le 65%
de contribution aux ventes dû à la TV et de se dire que finalement la
sur-performance est assez faible. Mais, il ne faut pas oublier que même une
valeur petite représente beaucoup d’argent dans des marchés où les positions de
chaque annonceur sont établies! (les « amateurs » auront noté la
sous-performance de Facebook, 5% d’investissement pour 3% de contribution au
ROI)

Un autre chiffre peut paraître surprenant, la faible contribution des promotions
à la performance: 6%. Ceci doit venir des secteurs étudiés. Si l’alimentation et
l’hygiène beauté effectuent des promotions qui sont correctement identifiées
dans des panels distributeurs, pour l’automobile, les pures players et surtout
la banque assurance, l’identification des promotions est beaucoup plus
compliquée. Si les promos sont mal identifiées alors il est impossible d’en
mesurer correctement les effets.


 3. CONCLUSION

Les annonceurs qui ont participé à l’étude doivent être contents d’avoir des
résultats intéressants. Les analyses sectorielles, si elles sont présentées par
les équipes des régies TV, seront une bonne arme commerciale pour convaincre des
annonceurs de ces secteurs d’investir plus. Cependant, nous ne pensons pas qu’il
faille généraliser à tous les secteurs et tous les annonceurs.

Nous saluons cette étude avec les réserves que nous avons mentionnées, car elle
a plusieurs mérites :

 * montrer les effets des médias (dans leur ensemble)
 * montrer qu’il y a de la rémanence des médias (la matérialisation du concept)
 * montrer la « baseline » qui est importante car elle contient tout ce qui
   constitue la valeur d’une marque par tout ce qu’elle a pu faire dans son
   histoire, dont sa communication.
 * Etre le début d’une longue histoire de modélisation pour d’autres annonceurs
   dans d’autres secteurs ?


DES MONTAGNES D’ÉLECTRICITÉ (C’EST BEAU)

25 novembre 2019 / Isabelle LE ROY / 0 Comments


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LE MONDE, LA NUIT, UNE CARTE INTERACTIVE QUI VOUS MONTRE L’ÉLECTRICITÉ UTILISÉE
SOUS FORME DE MONTAGNES

 

tout simplement beau, cliquez sur l’image ci-dessous pour interagir



 


UN SCOOP, DES INFOS, DES CHIFFRES, DES PETITES PHRASES À L’ADTECH SUMMIT (COMPTE
RENDU PARTIAL ET PARTIEL)

24 novembre 2019 / Isabelle LE ROY / 4 Comments


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DU MONDE, BEAUCOUP DE MONDE À L’ADTECH SUMMIT, LA GRANDE CONFÉRENCE DE L’IAB
FRANCE, ORGANISÉE DANS UN BEL ENDROIT, L’HÔTEL SALOMON DE ROTHSCHILD.


LE SCOOP

Nous avons tous lu l’info du journaldunet   où il était dit « Bouygues Telecom
fait entrer le loup Google dans la bergerie de la pub TV française ». Lors d’une
table ronde sur la TV adressée, Orange (Christian Bomprun, Directeur Produits et
Services Orange) faisait remarquer qu’aucun des 2 acteurs n’avaient publié de
communiqués de presse sur ce sujet depuis, et qu’il y avait une grosse
différence entre utiliser une brique technologique comme Google est tout à fait
à même d’en fournir, et le faire intervenir comme acteur majeur du futur système
. Il semblait donc dire que l’information n’était pas complètement exacte. Il a
mis en avant au  contraire fortement l’unité des opérateurs et Hortense
Thomine-Desmazures (DGA en charge du digital M6 Publicité) renchérissait du coté
des TV.

Alors qui a raison ou tort?


LES MEILLEURS

Une des meilleures interventions, à notre avis (n’oubliez pas la partialité de
ce compte rendu) était celle de Daniel Knapp (Chief economist IAB Europe). On y
apprend qu’il n’y aurait plus de corrélation entre les évolutions du PIB et des
investissements publicitaires en montrant que sur les 4 dernières années la
courbe pour les IP est en dessous de celle relative au PIB. A voir si l’IREP
confirme ou non pour le France, mais c’est possible et ce n’est donc pas bon
pour la publicité… On se trouve maintenant à des niveaux d’évolution comparables
aux USA et en Europe de l’Ouest (2.7%, 2.6%). Bien sur, la croissance est due au
digital. Cela fait toujours mal de voir le niveau des investissements
publicitaires par pays où le marché anglais est 3.5 fois plus élevé que la
France (2.6 que l’Allemagne). Le cocorico peut intervenir sur le taux de
croissance où nous nous situons glorieusement en 6ème position (derrière des
pays de l’Est). Les investissements publicitaires digitaux devraient atteindre
plus de 30 millions d’Euros en 2023 dont près de 90% seront faits en
programmatique. Pour lui, l’audio et l’affichage digital ont de beaux jours
devant eux.  Ses seules alertes ont porté sur l’Intelligence Artificielle (40%
des start-up dites IA en Europe n’en font pas, grrrr) et l’importance de tout le
processus technique pour le future du programmatique en réclamant de la clarté,
de la transparence…Il met l’accent aussi sur le fait que le marketing doit avoir
son propre PNL, autrement dit devenir un centre de profit.

Autre intervention excellente (comme d’habitude), l’avocat Etienne Drouard mais
que nous n’osons pas résumer de peur d’écrire des erreurs! Il a mis l’accent sur
le débat à Bruxelles des « cookies wall » (le fait d’accepter d’être tracké pour
pouvoir accéder au contenu d’un site).

Le marketing et ses directeurs (CMO) selon Thomas Husson (Forrester).

Tout évolue autour des CMO, la data, la technologie, la vie privée mais ce qui
ne change pas dans leur travail, c’est la réconciliation entre les attentes des
consommateurs avec l’offre et les produit de l’entreprise. Ces attentes des
consommateur, dans une société qui se radicalise, sont marquées par le besoin de
repères, de quête de sens (l’objet du denrier petit dejeuner IREP :-)). 55% des
consommateurs disent qu’ils vont baser leur décision d’achat en fonction des
valeurs portées par les marques. le travail du CMO est alors de délivrer une
promesse de marque et de faire en sorte que cette promesse soit respectée par
l’entreprise dans laquelle il travaille.Or moins de 10% des CMO ont le pouvoir
de le faire…: « faire ce que l’on dit »

2020 pour

 * Fleury Michon: l’accélération de la data
 * Intermarché: Une data produit et emballage plus une refonte des 35 marques
 * Nestlé: formation digitale et préparation d’un nouveau lieu de vie


PETITES PHRASES

> « Ce n’est pas la truelle qui fait le mur, c’est le maçon! »

Luc Vignon  (366) en réponse au fait d’utiliser les solutions Google (Pas faux!)
« on doit assumer notre rôle et revendiquer nos différences. les géants
transnationaux sont nos meilleurs partenaires et nos concurrents »

> « A movie audience not walking out is not a studio goal. Why is a completed
> video ad treated like a buyers goal »

Lynn Chealander, Director Product Management Digital Platform Xandr (une
remarque, on choisit le film que l’on va voir, on ne choisit pas la publicité…)

> « Le pire n’est jamais sure, il ne faut pas capitaliser ni sur l’interdiction
> ni sur l’acceptation des cookies wall »

Etienne Drouart

> « J’ai relu les CGV des navigateurs et maintenant je suis sous tranxène! Ils
> veulent contrôler notre vie privée et pas la protéger! »
> 
> « Si l’utilisateur me donne son consentement, je vais chercher par tous les
> moyens à l’identifier, mais je vis très mal qu’un navigateur vienne s’immiscer
> dans business »
> 
> « ce serait très bien que les navigateurs gèrent un IDFA mais à aucun moment
> me le vendre, c’est à l’utilisateur de décider »

Benoit Oberlé, Sirdata

> « les textes juridiques ne sont pas du droit hors sol, ils traduisent une
> volonté des individus »

Marie laure Denis, Présidente de la CNIL

> « passer du story telling au story making »

Thomas Husson (Forrester)

> « s’il n’y a pas d’accès à la data coté acheteur comme coté régie, in ‘y aura
> pas de marché de TV adressée »

Emmanuel Crego, Values media

> « Le décalage est très fort entre les attentes des marques et la réalité de
> leur comportement. Dans la moitié des pitchs, ils réclament toujours de la
> productivité media basée sur des indicateurs du XXème siècle. Ils ne changent
> pas! » « 
> 
> Une bonne stratégie media est comme le Kamasutra, on ne peut être bon qu’en
> pratique! »
> 
> « La France est le pays le moins rentable d’Europe pour un groupe de
> communication. Il y a une très forte paupérisation du métier. les exigences
> toujours plus fortes des annonceurs ne sont pas compensées par une
> rémunération plus juste qui ne peut qu’être basée sur les jours/homme »

Pierre Calmard, iProspect


DES CHIFFRES

 * le header bidding représentent 15% des revenus digitaux de la regie media
   Figaro, 35% pour Le Monde.
 * A 70% de taux de vision, 75% de l’inventaire publicitaire est éliminé (Xandr)
 * Le CPCV (cost per completed view) en France est à 0.014 €, dans le reste de
   l’Europe: 0.013 € et dans le monde 0.012 €. On parle ici de l’internet ouvert
   et non pas des jardins clos (Xandr)
 * Les CPM sont 40% plus bas sur Safari/Firefox depuis les restrictions sur les
   cookies et constituent 30% du trafic. Gael Demessant (Prisma Media) a pris
   ID5 pour contourner le problème
 * Depuis l’implantation du RGPD, hausse de 40% des plaintes, 23% des 12 000
   plaintes concernent la réutilisation des données à des fins commerciales
   (CNIL)
 * Un CMO dépense 20 à 25% de son budget en technologie (automatisation
   marketing, technologie publicitaire, data et analytics)(Forrester)
 * le taux de marge est de 45% sur les effectifs productifs (Artefact)
 * 14 millions de porteurs de carte de fidélité Carrefour, 70% du CA. Alexis
   Marcombe, Carrefour régie


LES 2 MEILLEURS TWEETS




LA PIRE INTERVENTION

Comment un sponsor qui a une fenêtre d’expression importante (ce qui est bien
normal car il paye et sans sponsor pas d’évènement), donc pourquoi n’en
profite-t-il pas pour apporter de l’intelligence (#quetedesens) et inflige une
logorrhée verbale qui nous a poussé dehors tellement nous n’en pouvions plus.
Comme le disait un camarade dans un jeu de mot, de la DAUBE (très bon plat
provençal…en cuisine). Mais comme nous n’avons pas tout vu, le meilleur a
peut-être été dit après notre départ!

malgré cela,

MERCI L’IAB France pour cette bonne journée!

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