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Voici ce qu’il faut savoir des facteurs de risque, signes d’alerte et traitements pour agir ou réagir à temps. SOMMAIRE 1. 90% des cas pourraient être évités en suivant neuf mesures préventives 2. 15 ou 112, les numéros d'urgence à connaître 3. 16% de protection en plus quand on vit en zone verte 4. 2 types d'AVC: l'ischémique et l'hémorragique 5. 6 signes d'alerte à connaître 6. 3 à 6 heures pour agir 7. 1 décès évité pour 20 patients grâce aux UNV 8. L'âge moyen de survenue d'un AVC: 74 ans 9. Des troubles parfois importants pour 4 personnes sur 10 10. + 52% de risque d'AVC après une contamination au Covid-19 11. 3 tests pour confirmer le diagnostic d'AVC Ce ne sont que trois lettres… mais si impressionnantes! Un accident vasculaire cérébral (AVC) correspond à l'arrêt brutal de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Il peut s'agir de la conséquence de la rupture d'une artère cérébrale ou, plus fréquemment, de son obstruction par un caillot. Chaque année, en France, 150000 personnes en sont victimes, soit une attaque toutes les quatre minutes, 40000 en décèdent. Première cause de mortalité chez les femmes (avant le cancer du sein) et première source de handicap chez l'adulte, cet accident est en effet redoutable. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'est pas une fatalité, loin de là! Les experts avec lesquels nous avons préparé ce dossier sont unanimes: des mesures préventives permettent dans bien des cas de l'éviter, et la médecine a fait ces dernières années de réels progrès pour limiter son impact chez les patients traités jusqu'à 24 heures après l'accident. Êtes-vous bien informé? Petit test en 10 chiffres clés. 90% DES CAS POURRAIENT ÊTRE ÉVITÉS EN SUIVANT NEUF MESURES PRÉVENTIVES La Fondation pour la recherche sur les AVC conseille en premier lieu de faire contrôler régulièrement sa tension artérielle. "Elle est le principal facteur de risque et favorise le développement de dépôt de cholestérol qui durcit les artères et diminue leur diamètre", explique la Pre Claire Mounier-Véhier, cardiologue, cheffe du service médecine vasculaire et hypertension au CHRU de Lille. "Résultat: elle multiplie par sept le risque d'AVC." La mise en place d'un traitement antihypertenseur et le respect de règles hygiénodiététiques suffisent souvent à ramener les chiffres dans les normes. L'arrêt du tabac divise le risque d'AVC par deux, traiter un trouble du rythme cardiaque, par cinq. "Surveiller son poids ainsi que le taux de sucre sanguin: il doit rester sous 1,26g/l", poursuit le Pr Igor Sibon, chef du service de neurologie du CHU de Bordeaux, et président de la Société française neurovasculaire. La sédentarité est également un facteur de risque: bouger régulièrement et pratiquer au moins 30 minutes d'activité de type marche rapide par jour éloigne encore le risque d'attaque. Adopter une alimentation équilibrée faisant la part belle aux fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, poissons et viandes blanches prévient le risque d'AVC en luttant à la fois contre le surpoids et les maladies métaboliques. En pratique, diminuer la consommation de viandes rouges, ceux qui en consomment le plus présentant un surrisque d'AVC de 8% et les gros amateurs de charcuterie de 12% (Harvard School of Public Health, 2021). Privilégier les aliments d'origine végétale réduit le risque de 12% (American Heart Association). Enfin, manger peu salé et limiter la consommation d'alcool à deux verres par jour maximum et pas tous les jours. • "En sortir a été long", Régis Lecat, 71 ans "J'ai la chance de ne pas avoir eu de séquelles physiques, mais j'ai été très marqué psychologiquement. Après l'AVC, j'étais tout le temps fatigué, insomniaque. J'ai fait une dépression. Malgré mon entourage, des séances chez un psychiatre et un traitement antidépresseur, en sortir a été long et difficile. Je n'arrivais plus à me lever le matin, je n'avais plus envie de rien, j'avais perdu le goût de vivre. Aujourd'hui cette épreuve est heureusement derrière moi." Lire aussi> Quiz. AVC, infarctus... Savez-vous protéger vos artères? 15 OU 112, LES NUMÉROS D'URGENCE À CONNAÎTRE À appeler aux premiers symptômes (ou par SMS au 114), que vous en soyez victime ou témoin. Un AVC est une urgence vitale, chaque minute compte. Certains AVC ischémiques sont transitoires, les signes régressent dans les premières heures: cela n'ôte rien au caractère d'urgence, le risque de récidive rapide étant élevé. • "Ma collègue m'a sauvé la vie!" Alicia Rousselet, 56 ans "J'étais au travail. Subitement, alors que je parlais à une collègue, plus moyen de m'exprimer, les mots sortaient en bouillie de ma bouche. Ma collègue s'est décomposée et a sauté sur le téléphone pour appeler les urgences. Sa réactivité m'a sauvée! À l'hôpital, j'ai bénéficié tout de suite d'une thrombolyse. Sortie de la zone rouge, tout un côté de mon corps restait mou, sans réflexe ni sensibilité. Le neurologue m'a affirmé que cela reviendrait en partie, à force de rééducation et de patience. J'ai eu des séances d'orthophoniste, et surtout, chaque jour, je pratiquais des exercices chez un kiné en ville, que je répétais chez moi. Je me suis accrochée, je ne voulais pas vivre “à moitié”. Ça a payé: huit mois plus tard, je peux de nouveau saisir les objets." Lire aussi> Quiz premiers secours: avez-vous les bons réflexes? 16% DE PROTECTION EN PLUS QUAND ON VIT EN ZONE VERTE Voilà qui souligne l'importance d'améliorer la qualité de l'air en ville (étude publiée dans Environment International en mars 2022). Les chercheurs ont démontré l'impact d'une exposition à de fortes concentrations de particules fines sur le système cardiovasculaire, expliquant des accidents cardiaques et cérébraux. Si déménager est souvent difficile, quelques précautions aident à limiter les risques: lors d'un pic de pollution et dans les heures qui suivent, éviter de sortir de chez soi et encore plus de pratiquer un sport en plein air; privilégier au maximum les déplacements doux comme la marche, le vélo, les transports en commun, le covoiturage afin de limiter la concentration en particules fines; en cas de chauffage au bois, opter pour un poêle à granulés ou un foyer fermé de nouvelle génération, et brûler un bois bien sec, posé en pyramide inversée (gros d'abord, petit bois et brindilles au-dessus) pour une franche combustion. • "La cure thermale m'aide beaucoup" Michèle Dupas, 63 ans "Un AVC en 2014 m'a laissée hémiplégique du côté droit, avec des douleurs dans le bras, dans le cou, des difficultés à marcher, à parler et à saisir un objet. Fini la voiture pour moi! J'avais perdu toute autonomie. Jusqu'à ce que mon kiné me parle des cures thermales post-AVC. L'an dernier, sur ses conseils, j'ai passé trois semaines à Lamalou-les-Bains, dans l'Hérault. Au programme: des douches, notamment sur les mains et sur les pieds, des bains de boue, des massages. En quelques semaines, j'ai vu la différence: douleurs atténuées, plus de mobilité, je pouvais même me baisser à nouveau et tenir des objets! Rentrée à la maison, j'ai enfin recommencé la poterie, démarré des cours de dessin et repris le volant avec une voiture adaptée. Les cures, c'est désormais une fois par an. Lire aussi> Maladies cardio-vasculaires: je renforce la prévention 2 TYPES D'AVC: L'ISCHÉMIQUE ET L'HÉMORRAGIQUE L'AVC ischémique (ou infarctus cérébral) est le plus fréquent: il survient à la suite de l'obstruction d'un vaisseau par un caillot sanguin provenant, le plus souvent, d'une plaque d'athérome riche en cholestérol. On parle de thrombose cérébrale. L'AVC hémorragique, environ 20% des cas, est le plus difficile à soigner. Il est dû, généralement, à une fragilisation des petites artères cérébrales liée à une hypertension chronique. La rupture de malformations vasculaires cérébrales (telles qu'un anévrisme), une tumeur ou un trouble de la coagulation peuvent aussi en être la cause. Lire aussi> Réapprendre à vivre après un AVC 6 SIGNES D'ALERTE À CONNAÎTRE En cas d'apparition brutale d'un de ces six signes, il faut agir vite: - un engourdissement du visage rendant impossible de sourire; - une perte de force ou un engourdissement d'un bras ou d'une jambe; - un trouble de la parole ou des difficultés à parler ou à répéter une phrase; - la perte soudaine de la vision d'un œil ou d'une partie du champ visuel; - un trouble de l'équilibre et de la marche; - un mal de tête violent. "Même si ces signes disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus, ils signalent un obstacle à la circulation du sang dans le cerveau avec un risque élevé d'AVC dans les heures ou les jours qui suivent. Contactez rapidement les urgences", recommande le Pr Mikael Mazighi. 3 À 6 HEURES POUR AGIR "Gagner du temps, c'est gagner du cerveau", disent les neurologues. "Chaque minute compte pour éviter les dommages irréversibles", répète le Pr Michael Obadia, chef de l'unité neurovasculaire et du service de neurologie à l'Hôpital Fondation Rothschild (Paris). D'où le message cent fois martelé: contacter les services d'urgence dès les premiers signes. La pandémie a, de plus, bousculé la chaîne de prise en charge. Saturation des lignes téléphoniques, autocensure des malades ne voulant pas encombrer les hôpitaux, pénurie de personnel soignant, fermeture de services spécialisés, la qualité de la prise en charge est mise à mal. "Aujourd'hui il faut former du personnel spécialisé et ouvrir de nouveaux lits. Je conseille plus que jamais d'être réactif pour appeler les urgences", ajoute le Pr Obadia. Le projet "Booster" de la Fondation Rothschild a justement pour but de raccourcir les délais. "Une simple goutte de sang prélevée et analysée en direct dans le camion du Samu ou des pompiers nous aidera à déterminer le type d'AVC (ischémique ou hémorragique) et son degré de gravité afin d'adresser le patient vers le plateau technique adapté. Bénéficier d'emblée du bon traitement est décisif pour limiter les handicaps", insiste le Pr Mazighi, neurologue à l'hôpital Lariboisière, à Paris Lire aussi> Recherche médicale: Mikael Mazighi plus rapide que l'AVC 1 DÉCÈS ÉVITÉ POUR 20 PATIENTS GRÂCE AUX UNV "L'amélioration de la prise en charge en unités neurovasculaires (UNV) spécialisées a fait chuter la mortalité", se réjouit le Pr Sibon. Ces structures de soins spécialisées ouvertes 24 h/24 et 7 j/7 disposent d'un personnel médical et paramédical expérimenté et d'un plateau technique adapté évitant un décès pour 20 patients hospitalisés et réduisant les complications. Leur force: déterminer vite le traitement optimal et le mettre en place dans l'instant. "Nous disposons de deux techniques pour déboucher une artère obstruée: la thrombolyse dissout le caillot en perfusant un médicament par voie intraveineuse. En la réalisant moins de 4h 30 après l'AVC, le rétablissement de la circulation sanguine et l'apport en oxygène dans le cerveau limitent, voire suppriment, les séquelles", pointe le Pr Mazighi. Autre technique, à réaliser dans les six heures: la thrombectomie, préconisée lorsque le caillot sanguin obstrue une artère de gros calibre, ou que la thrombolyse a échoué. Très efficace (90% de succès), elle débouche l'artère en capturant le caillot à l'aide d'un cathéter. Depuis peu, il est même possible de traiter certains patients par thrombolyse jusqu'à neuf heures après l'attaque, et jusqu'à 24 heures par thrombectomie! "Un scanner ou une IRM aide à visualiser les zones du cerveau encore bien irriguées, donc récupérables. Si l'imagerie est favorable, même si les délais sont dépassés, on tente le coup, cela sauve des vies!", ajoute le Pr Sibon. Un nouveau médicament antiplaquettaire pourrait d'ici peu compléter la prise en charge. "Le glenzocimab empêche la thrombose sans provoquer de saignements, et pourra être administré dès le transport en ambulance pour protéger les neurones", révèle le Pr Mazighi. L'ÂGE MOYEN DE SURVENUE D'UN AVC: 74 ANS Si l'AVC peut frapper à n'importe quel moment de la vie (25% des patients ont moins de 65 ans, 10% moins de 45 ans), l'âge est clairement un facteur de risque. Passé 60 ans, prudence renforcée avec l'automédication. Une récente étude menée par l'Inserm et le CHU de Bordeaux révèle ainsi que sur 2 612 adultes hospitalisés entre 2012 et 2016 pour AVC ischémique, tous (oui, tous!) avaient pris un médicament antivomitif (de type dompéridone, métoclopramide, métopimazine) dans les 70 jours précédents. Ce type de traitement multiplie par trois le risque, sans doute en raison de l'action antidopaminergique des molécules. Par précaution, en cas de facteurs de risque, demandez l'avis de votre médecin ou pharmacien avant toute prise de ces médicaments dont certains sont en vente libre. DES TROUBLES PARFOIS IMPORTANTS POUR 4 PERSONNES SUR 10 Les plus fréquents sont la paralysie d'un membre ou de la moitié du corps, des difficultés de langage et de marche, des troubles de l'humeur, voire une dépression, un risque accru de démence. L'intensité et la durée du handicap dépendent d'une multitude de facteurs: sévérité de l'accident, localisation, étendue et état de santé antérieur… "Une intervention rapide et une rééducation soutenue sont déterminantes pour s'en sortir sans séquelle", insiste le Pr Sibon. La Haute Autorité de santé recommande un programme de réadaptation associant neurologue, médecin de réadaptation physique, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute… Les nouvelles technologies sont aussi un plus. Un exosquelette robotisé peut aider à réapprendre à marcher sans béquilles ni risque de chute. Au CHU de Rennes, une équipe Inserm évalue l'intérêt du neurofeedback: grâce à l'IRM fonctionnelle, le patient visualise en temps réel les zones cérébrales activées lorsqu'il rééduque un bras ou une jambe, pour mieux les diriger et améliorer la plasticité cérébrale. C'est bon pour le moral! En parallèle, des médicaments inhibiteurs de la coagulation aident à prévenir une récidive, associés bien sûr à une bonne hygiène de vie: bouger, manger équilibré sans tabac ni alcool, en surveillant diabète, hypertension artérielle et cholestérol. Lire aussi> Récupérer d'un AVC par la pensée, c'est possible grâce au neurofeedback + 52% DE RISQUE D'AVC APRÈS UNE CONTAMINATION AU COVID-19 De nombreuses études démontrent qu'avoir été infecté par le Covid fragilise le cerveau, un risque augmenté de 52% selon une étude menée auprès de 150000 personnes de 61 ans en moyenne (Nature Medicine, 2022). Un risque encore plus élevé lorsqu'il y a ou qu'il y a eu hospitalisation ou Covid long. Ce chiffre largement méconnu encourage à continuer à porter un masque dans les lieux clos à concentration humaine. "Le virus du Covid-19 provoque une modification de la coagulation du sang et une altération de la paroi interne des artères qui favorise la formation de caillots, décrypte le Pr Sibon. Les risques d'AVC sont majorés durant la phase aiguë de la maladie et en cas de Covid long, quand des symptômes persistent des semaines." Vigilance renforcée: dès les premiers symptômes, même transitoires, contacter les urgences et mentionner l'antécédent de Covid. 3 TESTS POUR CONFIRMER LE DIAGNOSTIC D'AVC Vous êtes témoin d'une attaque cérébrale? Procédez à ces tests rapides. Si la personne ne peut pas réaliser une de ces trois tâches, appelez le 15 sans attendre: - Bouche de travers, figée? Demandez à la personne de sourire. - Propos confus? Demandez à la personne de répéter une phrase simple. - Bras ou jambe immobile? Demandez à la personne de lever les deux bras. Cet article est paru dans le magazine Notre Temps , N°633 - Découvrez les offres d'abonnement * AVC: ces nouvelles chirurgies qui révolutionnent votre santé * Recherche médicale: Mikael Mazighi, plus rapide que l'AVC * AVC: comment le reconnaître et l'éviter * Question d'aidant: "Mon mari a fait un AVC, je l'aide au quotidien. Ai-je droit à quelque chose?" * Accident ischémique transitoire (AIT): une alerte à prendre au sérieux J'écris un commentaire Vous devez accepter l'utilisation des cookies de Digiteka pour lire la vidéoJe modifie le paramétrage de mes cookies santé : les dépêches CONVENTION SUR LA FIN DE VIE: LE TIRAGE AU SORT LANCÉ COVID-19: LE COVARS ÉVOQUE UNE VAGUE MODÉRÉE, RESTE PRUDENT POUR LA SUITE COVID-19: LE COVARS ÉVOQUE UNE VAGUE MODÉRÉE, RESTE PRUDENT POUR LA SUITE ETANG DE THAU: INTERDICTION DE RÉCOLTE DES MOULES ET PALOURDES URGENCES PÉDIATRIQUES SATURÉES: LES SOIGNANTS SOMMENT MACRON D'AGIR EN VENTE CE MOIS-CI ABONNEZ-VOUS DÉCOUVRIR ABONNEZ-VOUS DÉCOUVRIR Avec la newsletter ne ratez rien de l'actualité Retraite | Santé | Droit | Loisirs | Argent Je m'inscris Gratuit et sans engagement Vous devez accepter l'utilisation des cookies de Outbrain pour voir la liste des contenus conseillésJe modifie le paramétrage de mes cookies COMMENTAIRES Votre commentaire: Noter l'article: Pseudo*: Envoyez votre commentaire Vous devez être connecté pour déposer un commentaireSe connecter / S'inscrire Sur le même sujet Recherche médicale: Mikael Mazighi, plus rapide que l'AVC Accident ischémique transitoire (AIT): une alerte à prendre au sérieux Réapprendre à vivre après un AVC AVC: ces nouvelles chirurgies qui révolutionnent votre santé AVC: comment le projet Booster va sauver des vies Pour aller plus loin Tchat Santé insuffisance cardiaque: toutes les réponses à vos questions par les médecins experts de l'Assurance maladie Dépistage du cancer du poumon: Une étude cible les femmes, de plus en victimes du tabagisme, avec l’aide de l’intelligence artificielle Chutes: la marche à suivre pour les éviter Dites-moi tout Dr Olivier de Ladoucette. 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